Un manque de respect pour le vote des électeurs
Lorsqu’ils ont fait acte de candidature en 2009, en se présentant devant le vote des électeurs, ceux qui sont maintenant députés européens se sont engagés à représenter la voix non seulement de leurs électeurs, de leur circonscription mais aussi de l’ensemble des citoyens européens. En leur accordant leur confiance, les électeurs leurs ont donnés un mandat de 5 ans pour travailler sur les lois qui nous gouvernent au niveau européen.
Les députés européens candidats à la députation nationale rompent cet engagement qu’ils ont pris vis-à-vis des citoyens en n’accomplissant pas leur mandat pour des raisons de stratégies politiques personnelles, et ceci est inacceptable pour les électeurs.
Un manque de considération pour le travail du Parlement européen
Une fois élus, les députés européens ne se tournent pas les pouces, siégeant dans plusieurs commissions, ils travaillent sur des textes de lois, négocient avec le Conseil et la Commission, proposent des amendements. Ce travail législatif est un travail de longue haleine, d’autant plus lorsqu’on sait qu’une directive européenne met environ 2 ans à être adoptée. Quitter le Parlement au milieu du mandat, c’est donc renier tout le travail que les députés ont fourni pour préparer les lois européennes. C’est aussi renier tout le temps nécessaire pour comprendre comment fonctionne le Parlement européen, pour s’habituer à travailler avec différentes nationalités et différentes langues. C’est en fait renier l’essence du Parlement européen.
Qui sont ces « lâcheurs » du Parlement européen ?
Ils viennent de tous les partis politiques. Certains sont très connus, d’autres beaucoup moins, certains sont des vieux routiers de la politique d’autres relativement jeunes. En tout cas, ils ont tous une bonne raison pour quitter le Parlement…
- Damien ABAD Parti Populaire Européen – Nouveau Centre
- Estelle GRELIER Alliance Progressiste des socialistes et démocrates (S&D)
- Stéphane LE FOLL S&D
- Kader ARIF S&D
A toute chose malheur est bon, les électeurs dans les circonscriptions pourront se faire une idée du travail que ces candidats ont fourni lors des presque 3 ans passés au Parlement européen grâce au site : http://www.votewatch.eu/?lang=fr. Les indicateurs tels que le taux de présence aux sessions plénières, mais aussi le nombre de rapports amendés, le nombre de rapports rédigés permettent de percevoir l’intensité du travail législatif réalisé par les candidats (mais aussi par les autres députés européens) et de ce faire une idée si nous souhaitons leur accorder notre confiance pour la députation nationale.
Le manque de considération que certains députés portent pour le Parlement européen qu’ils ne voient que comme une voie de garage ou comme un tremplin doit nous révolter. En tant que citoyens, il nous appartient d’être vigilant sur la considération que portent nos représentants sur leur fonction. Un siège au Parlement européen n’est pas un strapontin que l’on occupe en attendant mieux, c’est une fonction à part entière qui nécessite un travail à temps plein pendant les 5 ans de la législature.
1. Le 18 juin 2012 à 12:55, par giraud jean guy En réponse à : Législatives 2012 : Les « lâcheurs » du Parlement européen
J’invite les JEF - ensemble avec le MEF et l’UEF - à réfléchir de façon urgente aux moyens de contrôler le processus de sélection - par les partis politiques - des candidats à l’élection du PE en 2014. Il faudrait envisager un mécanisme de primaires lors duquel les qualifications des candidats seraient évaluées sur la base de qqes critères tels que : connaissance des mécanismes européens, aptitudes linguistiques, disponibilité (cf.mandats locaux ou obligations professionnelles), engagement d’accomplissement de l’entièreté du mandat, ...Cela pourrait être fait au niveau des 10 circonscriptions par des collectifs de ces trois associations. Jean-Guy GIRAUD - Président - UEF F
2. Le 18 juin 2012 à 14:46, par Luc L. En réponse à : Législatives 2012 : Les « lâcheurs » du Parlement européen
Le meilleur moyen pour 2014 c’est encore de voter pour de véritables européistes et même des fédéralistes. Ca fait 30 ans que les partis actuellement au pouvoir méprisent l’Europe alors comment encore croire qu’ils peuvent changer. Il faut aller nous même défendre nos convictions à ces élections et le Parti Fédéraliste Européen a bien l’intention d’être à ce rendez-vous dans un maximum de pays européens. C’est comme ça que nous arriverons à convaincre, pas en se mettant à genoux devant des personnes qui nous ignorent depuis leur confortable fauteuil. Tous les fédéralistes doivent se rassembler et se battre en première ligne.
3. Le 19 juin 2012 à 17:39, par C.N. En réponse à : Législatives 2012 : Les « lâcheurs » du Parlement européen
Bonjour,
Certes, on ne peut pas nier que le Parlement européen n’est pas une enceinte particulièrement prisée par les hommes politiques français, et c’est regrettable. Pour autant, on peut noter que plus de 90% des eurodéputés « français » ont conservé leurs fonctions. Par ailleurs, le scrutin de liste est tout à fait adapté à d’éventuels départs d’eurodéputés. On peut tout à fait critiquer la faible importance du Parlement européen au yeux de ses membres, mais faites attention au risque de « matraquage idéologique », qui est souvent contre-productif. A ce titre, il semble que le terme de « lâcheur » n’est pas très approprié.
4. Le 19 juin 2012 à 22:21, par CLothilde En réponse à : Législatives 2012 : Les « lâcheurs » du Parlement européen
Je signale à ce sujet que Kader ARIF avait signé le pacte des Jeunes Européens qui prévoyait de mener son mandat européen jusqu’à son terme ! => http://www.jeunes-europeens.org/Les-signataires-du-pacte-europeen
5. Le 20 juin 2012 à 06:17, par Xavier En réponse à : Législatives 2012 : Les « lâcheurs » du Parlement européen
@Jean Guy Giraud
Et pourquoi pas laisser l’électeur fixer ses propres critères et voter ? Par exemple moi j’ai un critère : ne jamais voter pour des juristes ni pour des énarques, histoire de favoriser un peu la diversité en politique.
Si les électeurs votent pour des gens qui brillent par leur absence et/ou qui quittent leur poste à la moindre sucette ministérielle, c’est de leur responsabilité.
Votewatch est un outil pour l’électeur, du moins pour réélire ou non son eurodéputé.
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