Nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne

Pour que l’Irlande et l’Union européenne fassent des choix clairs

, par Les Jeunes Européens - France

Nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne

Résolution adoptée par le Conseil d’administration des des Jeunes Européens-France du 19 avril 2009.

Considérant que le Traité de Lisbonne, qui est une avancée indispensable pour la construction européenne, ne pourra entrer en vigueur qu’après la ratification des 27 États membres de l’Union européenne ;

Regrettant la victoire du « non » lors du référendum de ratification irlandais du 12 juin 2008, mais respectant le choix des électeurs irlandais ;

Souhaitant que la crise institutionnelle de l’Union européenne soit réglée au plus vite ;

Saluant le choix du gouvernement irlandais d’organiser un nouveau référendum de ratification en 2009 ;

Et rappelant leur engagement en faveur d’une Union européenne intégrée faisant participer tous ses États membres à la même vitesse et impliquant ses citoyens,

Les Jeunes Européens – France souhaitent :

 1. Que la nouvelle campagne référendaire irlandaise donne lieu à un débat de fond sur l’Europe permettant aux citoyens de décider en connaissance de cause ;

 2. Que les États membres de l’Union européenne réfléchissent à d’autres modalités de ratification pour les éventuels futurs traités. L’actuelle règle de l’unanimité n’est en effet pas acceptable dans la mesure où elle confère à chaque État le pouvoir d’entraver la construction européenne. L’idée d’un référendum pan-européen, permettant une ratification à la double majorité des Etats et des citoyens, pourrait être examinée notamment pour impliquer davantage les citoyens ;

 3. Que l’Union européenne et ses États membres décident clairement de l’attitude à adopter en cas d’échec du nouveau référendum irlandais, afin de relancer immédiatement la dynamique de la construction européenne. ;

 4. Que l’Irlande tire les conclusions d’un éventuel nouveau refus et propose une solution quant à sa participation à l’Union européenne.

Indépendamment de la ratification du Traité de Lisbonne, les Jeunes Européens-France rappellent l’insuffisance d’une construction européenne uniquement fondée sur des traités et leur attachement à l’idée d’une Constitution européenne, élaborée par une Assemblée constituante.

Illustration : Logo des Jeunes Européens - France

Vos commentaires
  • Le 1er mai 2009 à 16:11, par Nico En réponse à : Nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne

    Concernant le mode de ratification croisé : majorité des Etats + Majorité de européens, cela pose le problème d’un Etat qui dit NON...

    Doit-il quitter l’UE ?

  • Le 1er mai 2009 à 19:13, par Laurent Nicolas En réponse à : Nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne

    Question fondamentale, qui trouve des éléments de réponse concrets dans les propositions énoncées par Mario Monti sur le Taurillon, ex-commissaire européen et président de l’Université Bocconi de Milan.

  • Le 5 juin 2009 à 13:43, par T-Rex En réponse à : Nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne

    La Commission européenne a édicté les règles : pour que le Traité (TCE/Lisbonne) rentre en vigueur, il faut que chacun des 27 pays l’adopte par les moyens qui lui sont propres sinon le Traité est caduc.

    La France a rejeté ce Traité en 2005 ce qui était suffisant pour qu’il soit déclaré caduc ;
    La Hollande a rejeté ce Traité en 2005, deuxième raison suffisante pour qu’il soit déclaré caduc ;
    L’Irlande a rejeté ce Traité en 2008, troisième raison pour déclarer ce Traité et cette Europe-là caducs !!!

    Que vous faut-il de plus ? La démocratie c’est la volonté du peuple !

    On ne pourra pas changer les peuples chaque fois que leur volonté sera contraire à la volonté des élites...

    Il va plutôt falloir changer le projet européen pour qu’il soit tourné vers la justice sociale, la prospérité des peuple, le renforcement et le respect des libertés publiques, etc., c’est-à-dire une Europe des Peuples et non une Europe du Fric !

    Merci aux Irlandais de repousser un tant soit peu le spectre de cette sale Europe de merde qui n’est chère qu’aux pourris qui l’ont fomentée et aux idiots qui la pensent indispensable...

  • Le 5 juin 2009 à 16:30, par Laurent Nicolas En réponse à : Nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne

    Votre débat est sans fin puisque pour vous il s’agit du même traité, et donc votre argument tient ; tandis que du point de vue de l’auteur, que je partage d’ailleurs, le traité de Lisbonne est différent du TCE puisqu’il a été renégocié par les 27 Etats membres ; et que le nouveau référendum des irlandais est légitime puisque des modifications portants sur les principaux points de litiges ont été apportées au texte.

    Vous n’êtes pas d’accord, c’est votre droit le plus entier. Mais à ce stade le débat me semble stérile.

  • Le 31 août 2009 à 08:19, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne

    À mon humble à vis, un commentaire utilisant ce ton mérite d’être jeté à la corbeille.

  • Le 31 août 2009 à 12:19, par Ronan En réponse à : Nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne

    Pour excessif qu’il soit sur le ton, le commentaire de T-Rex montre bien qu’on ne peut décidément plus construire l’Europe sur les modalités actuelles.

    (i. e : rédaction inter-gouvernementale, unanimité requise, référendums nationaux, triturages des textes rejetés pour qu’ils soient à peine un peu plus présentables, re-référendum de rattrapage...).

    On ne peut pas prétendre fédérer des gens s’ils ne sont pas impliqués dans le processus et s’ils ne sont pas fondamentalement en accord avec le processus. Sinon, à long terme, ça n’est pas viable. On ne peut pas vraiment intégrer des gens s’ils ne veulent fondamentalement pas être intégrés, s’ils ne veulent pas des modalités de l’intégration ou se refusent à ses disciplines.

    Pour positifs que soient les apports du nouveau Traité, la façon dont nos chefs d’Etats et de gouvernement ont agit après l’échec du projet TCE fut une lente, longue, terrible et tragique erreur.

    Gageons que l’actuel processus « Lisbonne » (et la façon dont il a été mené depuis désormais environ deux ans) n’aient pas éloigné avantage encore nos concitoyens du projet européen (et apporté davantage d’eaux encore aux moulins eurosceptiques...).

    Pour positifs que soient les apports du nouveau Traité, ça serait néanmoins tragiquement dramatique.

  • Le 31 août 2009 à 14:17, par Fabien Cazenave En réponse à : Nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne

    Super, avec ce raisonnement on ne respecte pas le référendum des Espagnoles ni des Luxembourgeois... mais comme cela ne va pas dans votre sens, on n’en tient pas compte, c’est ça ?

    C’est formidable la démocratie qui ne va que dans le sens de certains.

  • Le 31 août 2009 à 16:03, par Stéphane du Boispéan En réponse à : Nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne

    Et surtout on ne respecte pas le vote des européens : 26 millions de citoyens européens ont voté OUI a la Constitution, 22 millions ont voté NON. En Europe, le OUI a gagné, cette victoire doit etre respectée.

  • Le 31 août 2009 à 17:18, par Manu En réponse à : Nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne

    oui, bon, sauf que jusqu’à preuve du contraire, l’UE n’est pas un Etat et que la majorité de ne suffit pas pour adopter un traité contre la volonté d’un de ses peuples ! Si c’était le cas, cela signifierait que la souveraineté européenne a remplacé la souveraineté nationale ; et on n’en est pas là.

    Même si T-Rex me donne envie de vomir par toute l’europhobie qui suinte de ses positions, il n’en reste pas moins vrai qu’il a politiquement raison sur un point : pour que le TCE fût adopté, il eût fallu l’unanimité des 27 Etats membres. Un seul vote non et c’était foutu, qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore, mais c’est le droit. Sur ce, arrivent les Etats membres (qui ne veulent pas de fédération, mais qui ne supportent pas que les citoyens rejettent ce que les dirigeants savent être bon pour leurs « sujets »). Ni vu ni connu je t’embrouille, ils renégocient un autre traité (le traité de Lisbonne), formellement différent, mais qui dans les fait reprend presque mot pour mot le TCE (avec des améliorations comme la suppression de la concurrence libre et non faussée comme « valeur » de l’UE, et avec des reculs, comme la question des symboles de l’UE ou la composition de la Commission). Après celà, il ne faut pas s’étonner que les souverainistes crient au déni de démocratie (même s’ils oublient que Nicolas Sarkozy, pour la France, a été élu en annonçant à l’avance qu’il ferait ratifier Lisbonne, donc, sur ce point, les Français ont tranché)

    Ensuite, cher T-Rex, tu oublies une chose qui devrait pourtant te faire bondir de joie : le traité de Lisbonne prévoit expressément que, pour les modifications à venir du traité, l’éventualité qu’un ou plusieurs Etats membre ne le ratifie pas, avec implicitement le solution envisagée par ailleurs par le traité : le droit d’un Etat membre de se retirer de l’Union européenne si elle lui déplait.

    Donc, à un moment, en cas de conflit d’un peuple européen avec la majorité des aux Etats, il sera appelé à choisir, en toute souveraineté, entre se plier à la volonté générale (exprimée par les autres) ou tirer les conséquences du désaccord et se retirer de l’UE. Et tout le monde sera content !

  • Le 1er septembre 2009 à 08:21, par Ronan En réponse à : Nouveau référendum irlandais sur le Traité de Lisbonne

    Un projet politique aussi délicat à mener à bien (et aussi ambitieux politiquement parlant) que le projet européen ne saurait se contenter de majorités accidentelles et précaires acquises on ne sait trop comment, au cours de scrutins disjoints sensibles à toutes les manipulations politiciennes internes qu’on vous laisse imaginer.

    Si le consensus n’est pas infiniment plus large, le projet n’est tout simplement pas viable sur le long terme. Les « européens » de France ont ainsi, en 2005, cruellement payé le prix du catastrophique et médiocre « On a gagné » du référendum de 1992.

    On ne peut pas ligoter les peuples à seulement 500 000 voix près, surtout si celles-ci sont acquises sur le territoire d’un pays voisin avec lequel, bien qu’il s’agisse là d’un pays ami, nos concitoyens n’acceptent néanmoins à l’évidence pas de partager leur souveraineté.

    Le seul moyen de sortir de l’impasse (et d’élargir la base du soutien populaire au projet européen...), c’est d’associer les citoyens à la rédaction des Traités afin qu’ils se les approprient. Ainsi, ce Traité sera leur Traité. Et si d’aventure ils le rejettent, ce sera ainsi et néanmoins le fruit de leur travail qu’ils rejetteront.

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