L’Union Européenne doit prendre ses responsabilités face à une Ukraine au bord de la rupture

Depuis le début de la semaine, ce sont les images d’une place Maïdan à Kiev en flammes qui nous parviennent. L’Ukraine est au bord de la guerre civile, et la capitale est le théâtre désolant d’une violente lutte entre des forces de l’ordre de plus en plus virulentes et des opposants dont la détermination semble pouvoir aller jusqu’à la mort. Une soixantaine de personnes ont déjà été tuées, les pavés de la place décrochés pour servir de projectiles, les barricades montées pour résister aux assauts.

Pendant ce temps-là, malgré l’urgence et la catastrophe de la situation, une réponse ferme et affirmée de l’Union européenne se fait attendre. Un drame humain se déroule aux portes de l’Europe, et l’Union, une fois de plus tergiverse, hésite et peine à faire entendre sa voix. A part la convocation extraordinaire des ministres des affaires étrangères à Bruxelles, et le communiquée de presse publié par la Commission européenne, sans même que ce dernier ne soit présenté par son président, aucune véritable mesure concrète n’a encore été entreprise, alors que l’Ukraine sombre encore un peu plus d’heure en heure. Les ministres français, allemand et polonais, qui devaient se rendre aujourd’hui à Kiev, n’ont même pas daigné faire le déplacement, mesures de sécurité oblige.

Les Jeunes Européens – France dénoncent donc l’inaction d’une Union européenne coincée entre les positions russe et américaine. Malgré le chaos sur place, aucune mesure concrète n’a ainsi été prise contre le régime ukrainien en place. L’Union ne peut pas se contenter de condamner les événements récents, elle se doit de prendre ses responsabilités et d’assumer pleinement le rôle de médiateur qui lui revient.

Ces hommes et ces femmes meurent pour les valeurs, chères aux Européens, que sont la démocratie et la liberté. Pouvons-nous, dès lors, abandonner l’Ukraine à son sort et laisser le champ libre à l’oppression et à la dictature ? Il est temps pour l’Union d’agir, et d’agir vite. Et cette action devra marquer le début d’une véritable présence, durable et unifiée, de l’Union européenne sur la scène internationale.