Le 15 juin dernier le parlement hongrois, l’Országház, adoptait à 157 voix pour et 1 voix contre un texte de loi pour le moins controversé, source de tensions entre la Commission européenne et la Hongrie. Un bras de fer juridique qui pourrait bien dans les semaines à venir basculer dans un conflit plus idéologique. Le texte qui a été soumis au vote des parlementaires hongrois a en effet été qualifié “d’horrible attaque contre la communauté LGBT de Hongrie“ par la vice-présidente de l’intergroupe LGBT au Parlement européen Liesje Schreinemacher. Cette loi, entrée en vigueur le 7 juillet, portait initialement sur la pédocriminalité à la suite d’une affaire impliquant un ambassadeur hongrois en Amérique du Sud condamné pour des actes de pédopornographie mais dont la peine était apparue aux yeux de la population trop faible. Le gouvernement hongrois n’a pas tardé à rectifier le tir en proposant ce texte visant à renforcer les peines pour les actes de pédocriminalité en créant notamment un registre répertoriant les pédophiles, registre qui permettra par la suite de leur interdire l’accès aux emplois dans les milieux de la santé, de la politique, de l’éducation et de l’encadrement des jeunes. Enfin il est prévu que les peines de prison soient réévaluées à la hausse avec une peine plancher de 20 ans de prison pour ces crimes. Cependant c’est un amendement à cette loi proposé au cours du processus législatif hongrois qui pose problème à l’Union européenne et aux associations de défense des droits LGBT. Cet amendement propose en effet que “la pornographie et les contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l’identité de genre, le changement de sexe et l’homosexualité“ ne soient pas accessibles aux enfants de moins de 18 ans. En plus de restreindre la liberté d’expression et les droits fondamentaux de la communauté LGBT, cet amendement opère un amalgame dangereux entre pédophiles et personnes LGBT qui tend à isoler encore un peu plus une communauté déjà malmenée depuis plus de 10 ans dans le pays.
vendredi 24 septembre 2021
La rentrée électorale part sur les chapeaux de roues dès le mois de septembre en Europe ! Avant les Russes, les Gagaouzes, les Islandais, les Allemands, les Portugais, les Suisses et les Saint-Marinais, les Norvégiens sont appelés aux urnes afin de renouveler les 169 sièges de leur Parlement, le Storting. Le Pays des fjords a été terrifié il y a dix ans lors des terribles attentats d’Oslo et d’Utøya en 2011. Si la démocratie et l’union nationale ont été la réponse des Norvégiens, l’entrée deux ans plus tard, en 2013, de membres du Parti du progrès, national-conservateur, au sein du gouvernement est le symptôme d’une douleur et d’une colère populaire peut-être trop rapidement mises sous silence.
mercredi 15 septembre 2021
Dans son édition du 16 juin, Courrier international s’interrogeait sur l’avenir de la gauche en Europe, questionnant les différentes voies qui s’ouvrent à elles afin de reconquérir une partie de son électorat (virage à la gauche de la gauche, tournant communautaire, voie verte) et tentant la comparaison avec les mesures économiques fortes prises par l’Étasunien Joe Biden à destination des ménages modestes notamment. Mais visiblement, dans l’un des derniers bastions de la social-démocratie, la Suède, la gauche aussi est en peine.
mardi 29 juin 2021
Alors que les Arméniens ont maintenu leur confiance envers le Premier ministre sortant, malgré les nombreuses attaques dont il a été la cible suite à la récente défaite dans le conflit au Haut-Karabagh et que les Gibraltariens se sont enfin prononcés en faveur du droit à l’avortement, les Français doivent renouveler simultanément les chambres régionales et départementales. Chronique d’élections locales à enjeux nationaux.
lundi 28 juin 2021