Constitution européenne

Carton rouge à Tony Blair et son toujours moins d’Europe

Sous l’europhile se cache en fait un euro-mou

, par Karim-Pierre Maalej

Carton rouge à Tony Blair et son toujours moins d'Europe

Le premier ministre britannique s’est déclaré hostile à toute avancée significative dans la construction européenne. Tony Blair, soutenu par le premier ministre néerlandais, veut un traité moins ambitieux qui ne serait pas soumis à référendum.

A l’issue d’entretiens avec le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende, le dirigeant anglais a en effet déclaré [1] que les deux pays souhaitaient s’en tenir à un traité purement technique, moins ambitieux et non soumis à référendum. Son homologue néerlandais a, quant à lui, estimé que ce nouveau traité devrait porter sur une meilleure définition des prérogatives de Bruxelles, un renforcement du rôle des parlements nationaux et éventuellement des règles sur l’élargissement futur de l’UE.

Depuis le référendum de 2005, rejeté par les électeurs français et néerlandais, l’avancée dans l’intégration communautaire est bloquée, et l’Union souffre toujours d’un déficit démocratique et d’efficacité.

Balkenende a déclaré que, pendant la campagne référendaire aux Pays-Bas, les électeurs avaient exprimé leurs craintes quant à l’avènement d’un « super-Etat européen », signe que le projet de constitution n’était pas forcément bien accueilli par l’opinion. De son côté, sitôt connu le résultat des deux référendums, Blair a suspendu tout projet de référendum britannique sur la question, considérant avec soulagement que le processus constitutionnel était mort. Étant donné le poids des eurosceptiques outre-Manche, le gouvernement craignait en effet un échec.

Contrairement à ce qu’espéraient les électeurs français qui voulaient obtenir un meilleur traité, on peut malheureusement constater que ce résultat n’a fait que raviver la flamme de l’euroscepticisme, du nationalisme et de l’Europe des gouvernements.

Pourtant, les citoyens européens continuent à soutenir massivement la nécessité d’une constitution européenne. La solution proposée par Blair et Blakenende pour des raisons de politique nationale va donc contre la volonté du peuple. Malgré cela, l’Europe risque bien de s’orienter vers une logique de simple grand marché si se réalisent ces projets de traités minimalistes adoptés en catimini par des parlements nationaux.

Au final, il semble bien que Tony Blair, que l’on pensait pourtant europhile, a fini par capituler face à une opinion et une classe politique majoritairement hostiles à toute avancée dans la construction européenne, et ceci au moment où il aurait cependant dû être le plus libre de sa parole. Dommage.

Il est donc urgent que tous les Européens qui partagent l’idée d’une Europe fédérale, forte sur la scène internationale, et respectueuse de ses différences sur la scène intérieure, et particulièrement les Français qui ont voté Non en 2005, disent haut et fort :
 qu’il est inacceptable que la solution au blocage soit un traité minimaliste adopté dans le dos des citoyens,
 que la construction européenne doit au contraire se poursuivre dans le sens de réformes démocratiques,
 et que donc l’Union a besoin d’une Constitution claire et ambitieuse, adoptée par un référendum pan-européen.

Illustration : photographie de Tony Blair sur le site Wikicommons.

Notes

[1d’après une dépêche Reuters du 16 avril 2007

Vos commentaires
  • Le 19 avril 2007 à 08:33, par Valéry-Xavier En réponse à : Bravo pour ce carton rouge

    Tony Blair - en fin de carrière - laisse en fin de compte percevoir que son européisme n’est que superficiel. Certes il reste l’un des dirigeants britanniques les moins hostiles aux perspectives offertes par la construction européenne mais il n’est pas assez convaincu pour jouer le rôle de leadership qui serait nécessaire pour débarrasser les britanniques des idées fausses instillées par la propagande massive des nationalistes, notamment des conservateurs. Si le Royaume-Uni ne peut se trouver de dirigeant luicide et progressiste il faudra avancer sans le Royaume-Uni. Le bilan européen de Tony Blair n’a en fin de compte rien de plus que celui - pitoyable - de Jacques Chirac.

    Hélas j’ai l’impression que les Ségo-Sarko sont de la même tendance en matière d’Europe : emprisonnés dans des catégories mentales nationales, prisonniers des oeillères de la politique politicienne parisienne et dépourvus de conviction authentique et encore plus de vision sur l’avenir de la France qui ne peut être qu’Européen.

  • Le 19 avril 2007 à 23:17, par Thomas Lefebvre En réponse à : Mais garde le pour d’autres, ton carton rouge.

    Complet desacord avec la these de l’article. Blair ne veut plus du mot constitution dans le futur traite. Serieusement, qui croit encore que l’on peut mettre le mot constitution dans le traite ? Meme les Allemands en doutent. Dire qu’il n’y aura pas le mot constitution dans le futur traite c’est comme de dire que la lune tourne autour de la terre : c’est une evidence. Sans rire, donner un carton rouge a Blair, c’est vraiment, vraiment se tromper de cible. Blair a engage une campagne de communication majeure en faveur de l’UE ces derniers mois. Blair a fait avancer la construction europeenne de maniere significative : St-Malo, elargissement, etc... Blair a avale plein de couleuvres (Chirac). Blair a obtenu un budget pour l’UE sous la presidence britannique alors que les Francais faisaient tout pour qu’il se casse la figure. Blair va bientot partir et lorsque Gordon va devenir PM, beaucoup vont regretter Blair.

    Sur le referendum, rien n’est fait. Les Lords en demande un, le Sun veut un referendum (on sait pourquoi), et comme le GVT de Blair avait sanctionne l’idee d’un referendum pour le TCE, il va etre difficile pour n’importe-quel GVT britannique de passer au travers pour le prochain traite. Quant au resultat, ca peut le faire, meme sans passer par le referendum pan-europeen. La proposition de Blair est juste pour faciliter la tache a Brown. On verra. Faut aussi se souvenir que lorsque Blair a decide de passer par un referendum pour le TCE, tous les conseillers europeistes se sont etrangles et en premier lieu Sir Stephen Wall. Fallait quand meme du courage pour Blair pour prendre cette decision.Meme chose avec la Roumanie. dire que Blair capitule facilement devant l’eurosceticisme, c’est un peu facile.

    Blair est alle debattre au PE, s’est fait incendie par DC-Bendit, quel autre dirigeant l’a fait ?

    Oui, le prochain traite sera technique (vous en connaissez beaucoup des traites non techniques ?) Simplifie, evidemment (le TCE simplifiait deja).

    Donnez des cartons rouge a Chirac, a Guaino, a Nicolas Sarkozy, a David Cameron, a Segolene Royal, a Jose Bove a Francois Bayrou. Mais alors a Tony Blair, les bras m’en tombent.

  • Le 19 avril 2007 à 23:35, par Fabien Cazenave En réponse à : Mais garde le pour d’autres, ton carton rouge.

    Tiens donc, il ne faut plus de Constitution pour l’Europe ? C’est bien tout le contraire de ce que nous pensons !

    Tony Blair avait fait un très beau discours lors de l’ouverture de la présidence britanique... qui est tombé à plat une fois qu’il a fallu passer à l’action. Bien sûr, il n’est pas le seul fautif, même parmi le soi-disant leaders européens des autres pays. Bien sûr, Gordon Brown risque d’être un nouveau dirigeant eurosceptique. L’auteur de ce carton rouge dit bien « qu’il a fini » par capituler, ce qui veut bien dire qu’il est un personnage politique pro-européen mais qu’il n’a pas transformé son engagement en résultat.

    Alors un dirigeant important qui dit qu’il ne faut pas une constitution pour l’Europe, oui, cela mérite bien un carton rouge !

  • Le 20 avril 2007 à 07:44, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Mais garde le pour d’autres, ton carton rouge.

    « Blair a engage une campagne de communication majeure en faveur de l’UE ces derniers mois. Blair a fait avancer la construction europeenne de maniere significative : St-Malo, elargissement, etc... »

    Je ne vois pas en quoi l’élargissement constitue un progrès pour la construction européenne : c’est au contraire en précipitant l’élargissement les yeux fermés avec pour seul base le catastrophique traité de Nice que l’Europe s’est enlisée.

    Quant à Saint-Malo il s’agit de progrès très théoriques : si les structures opérationnelles de défense ont progressé - c’est déjà ça - ces questions restent intégralement dans un cadre intergouvernemental souvent extra-institutionnel - et donc en dehors du cadre de l’Europe politique en construction.

    Par ailleurs c’est en partie la prise en compte des demandes de Blair par Giscard lors de la Convention qui ont affadis le traités constitutionnel au point qu’il devienne inacceptable pour un grand nombre de citoyens.

    Enfin il s’agit surtout de souligner le décalage considérable entre l’europeisme mou d’un Tony Blair et les position des pro-européens authentiques, c’est à dire les fédéralistes, qui seuls proposent des mesures réalistes pour faire avancer l’Europe.

    Enfin le fait que Blair ait souhaité un référendum pour faire ratifié le TCE montre bien le double-langage : on sait bien qu’un public intoxiqué mentalement par des années de propagande anti-européenne n’est pas capable de comprendre correctement ce traité ni ses enjeux. La démocratie britannique a pour principal atout une valeur forte donnée au rôle des parlementaires et ces représentants auraient pu se livrer à un débat intéressant - et difficile sur le texte.

    Cohn-Bendit a eu de la clairvoyance avant tout le monde sur la supercherie. S’il a été le suel cela prouve surtout que la lâcheté politique est largement partagé entre les dirigeants européens.

    On regrettera Blair ? Certainement oui en comparaison de ses successeurs, mais absolument pas pour son action en faveur de la construction européenne.

  • Le 20 avril 2007 à 10:45, par oh la la En réponse à : Carton rouge à Tony Blair et son toujours moins d’Europe

    Tiens-donc, les britanniques seraient donc euro-mous, libéraux et fondamentalement intergouvernementalistes ?! Et leur PM itou ?! ça alors, pour une surprise, c’est une surprise !!!

    Blague à part, si cette indignation est rafraichissante - eut égard à ce qu’est effectivement le monde réel - elle n’en reste pas moins étonnante de naïveté contrariée, somme toute assez rigolote et - en définitive - singulièrement décallée.

    Bon, plus sérieusement : à quand un vrai papier d’enquête (ou d’exposé dans le taurillon) sur le paysage politique britannique, sur l’européisme (véritable, celui-là...) des lib-dems, la personnalité (infiniment plus eurosceptique) de Gordon Brown ou la tendance lourde des anglais (plus que des britanniques) à systématiquement préférer le grand large, l’ancien Empire, le Commonwealth (et la solidarité anglo-américaine) à l’intégration continentale européenne ?!

    Idem, ne faudrait-il pas en profiter pour rappeler au passage que les Brianniques ne sont pas nécessairement historiquement complètement hostiles aux principes du fédéralisme (Cf. Lionel Robbins, Lionel Curtis, Lord Lothian)... et qu’ils l’ont infiniment mieux appliqué à leur propre territoire (via les récentes lois de dévolution concernant le Pays de Galles et l’Ecosse...) et à leur propre ancien Empire colonial (via la création des fédérations canadiennes et australiennes, via la mise en place du statut de Dominion, via la mise en place du Commonwealth) que ne l’a jamais fait notre vieille république jacobine ?!

    Fédéralisme : oui, mais toujours avec le grand large de semblable sensibilité anglo-saxonne, jamais avec l’Europe continentale. Pourquoi ?! That’s the question...

  • Le 20 avril 2007 à 12:23, par Fabien Cazenave En réponse à : Carton rouge à Tony Blair et son toujours moins d’Europe

    Très cher anonyme, c’est prévu. Mais si vous vous proposez.  :-p

  • Le 20 avril 2007 à 13:20, par Thomas Lefebvre En réponse à : Mais garde le pour d’autres, ton carton rouge.

    Pas d’accord : on construit l’Europe avec du pragmatisme pas avec du dogmatisme (il n’y a qu’une seule et unique verite, celle des papas fondateurs, blablabla.)

    L’elargissement a ete qquechose de negatif pour la construction europeenne ?!?! Sympa pour les peuples separes par le communisme.

    « on sait bien qu’un public intoxiqué mentalement par des années de propagande anti-européenne n’est pas capable de comprendre correctement ce traité ni ses enjeux. »

    Pardonnes moi, mais c’est avec ce genre de condescendance que l’on perd des campagnes. Le peuple peut tres bien comprendre et tres bien voter pour ou contre en connaissance de cause (les eurosceptiques connaissent leur sujet, « ne jamais sous-estimer son ennemi » comme le dit Sun-Tzu) Blair voulait ce debat, je faisais d’ailleurs partie de Britain in Europe, et on preparait activement la campagne qui devait arriver. Comme je l’ai deja ecrit plus haut, aucun de ses allies + conseillers ne voulaient de ce referendum. Blair pensait sincerement gagner la bataille des coeurs et des esprits au RU. Blair croit toujours, a tort ou a raison, qu’il peut convaincre.

    Sans rire, ce qui m’ennuie dans votre approche (Le Taurillon), c’est justement de se poser en « commissaire de salut public de l’Union Europeenne » avec vos cartons rouges, avec votre purete de l’ideal europeen. Personne n’est aussi a l’avant-garde que vous. Donc, donnez un carton rouge tout de suite a tous ceux qui n’ont pas leurs cartes au Mouvement Europeen comme ca on gagnera du temps.

    Je parlais ce matin avec un universitaire emerite specialiste du RU dans l’UE, ben pour lui comme pour beaucoup d’europhiles, la proposition de Blair est constructive et PERCUE COMME TELLE. C’est un point de depart. Cette proposition, elle est subliminale : elle veut dire « Gordon Brown ne va pas etre obstructif pendant les negociations a venir. » On devrait se rejouir les gars. Allo ?

    Si Blair avait voulu de l’obstruction, il aurait dit « ne faisons pas de traite », « sortons de l’UE » « Gimmy my money back ». Est-ce qu’il l’a dit, nan ?

    On se porterait mieux si on avait plus de « Blair » au RU et en UE. On devrait plutot travailler a avoir des allies plutot que des ennemis (c’est comme ca que l’on construit l’Europe, nan ?)

  • Le 20 avril 2007 à 15:37, par Cédric En réponse à : Carton rouge à Tony Blair et son toujours moins d’Europe

    Plus généralement c’est à l’ensemble de la classe politique britannique qu’il faudrait adresser ce carton rouge.

    Blair a, je crois, un bon fond européen (toutes proportions gardées), mais il ne pourra jamais faire l’éloge d’une Union dans un pays où « le » gros mot n’est pas liberalisme-capitalisme comme en France mais Europe.

  • Le 20 avril 2007 à 19:55, par Fabien Cazenave En réponse à : Mais garde le pour d’autres, ton carton rouge.

    Marrant comme donné un carton rouge peut vous choquer. Zidane a reçu un carton rouge mérité et pourtant on lui reconnait des qualités non ?

    Ne changez donc pas nos propos.

    Oui, nous disons que Tony Blair fait une erreur avec cette proposition à notre sens. Mais si on est pas d’accord avec vous, on est forcément fasciste ? Parce que c’est comme ça les totalitaires, donc ne nous traitez pas de ça. Merci.  ;-p

    Non ce n’est pas avec ce type de traité qu’on répondra aux attentes des européens. Tony Blair va partir d’ici quelques semaines. Et que laisse-t-il comme héritage au niveau européen ? Des belles promesses.

    Mais en proposant un traité sans ambition qui se limite au technique, on ne répond pas aux attentes des citoyens qui pensent que l’Europe est la meileure garantie pour permettre à nos pays de développer nos valeurs dans la mondialisation face notamment auxfuturs géants indiens et chinois.

    Oui, nous sommes engagés et nous ne sommes pas « fonctionalistes ». C’est grâce à ce genre de débats que nous aurons enfin de vrais propositions pour l’Europe.

  • Le 20 avril 2007 à 21:10, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : L’absence d’ambition face à la crise européenne mérite un carton rouge

    Pas d’accord : on construit l’Europe avec du pragmatisme pas avec du dogmatisme

    Précisément : c’est pourquoi refuser de mettre en oeuvre les réformes pour que l’Europe puisse se réformer significativement comme elle en a terriblement besoin afin de devenir plus efficace et plus démocratique est contestable. Un mini-traité minimaliste qui ne reprendrait pas les avancées du traité constitutionnel mais ne ferais que quelques réformettes à la marge est donc une perspective contestable. D’autant plus que à écouter les dirigeants partisans de cette solution comme Sarkozy, il s’agirait d’un retour aux méthodes de la négociation de type diplomlatique dans un cadre intergouvernemental et donc un pas en arrière de géant en comparaison de la méthode le la Convention qui avait permis de sortir de l’immobilisme d’Amsterdam et de Nice. Un tel texte issu de discussions à huis-clos sans participation de nos élus, sans transparence, serait d’ores et déjà condamnés aux yeux de l’opinion.

    L’elargissement a ete qquechose de negatif pour la construction europeenne ?!?! Sympa pour les peuples separes par le communisme.

    Ce qui est négatif c’est l’élargissement tel qu’il a été réalisé et non pas son principe. Accueillir les peuples libérés du joug du communisme était nécessaire mais il fallait pour que cela se fasse dans de bonnes conditions d’abord réformer l’Union européenne, ce qui n’a pas été fait et d’autre part préparer les opinions à l’accueil de ces nouveaux pays. Nous avons été les seuls en Franceà organiser en 2004 une grande fête pour célébrer l’évenement. C’est une faute envers ces pays de les avoir accueillis dans ces conditions et une faute envers les citoyens européens de ne pas les avoir informé convenablement et de ne pas avoir mené de débat sur cet événement historique. De cefait les nouveaux entrants sont accueillis dans une Union enlisée et incapable de fonctionner correctement, dont la réforme démocratique n’a pas été faite. La leçon n’a pas été retenue puisque l’accueil de la Roumanie et de la Bulgarie s’est faite aussi dans l’ombre

    Le peuple peut tres bien comprendre et tres bien voter pour ou contre en connaissance de cause (les eurosceptiques connaissent leur sujet, « ne jamais sous-estimer son ennemi » comme le dit Sun-Tzu)

    C’est une belle naïveté dont tu fait preuve ici : les eurosceptiques connaissent bien leur sujet ce qui en les empêche pas de mentir aux citoyens qui ne disposent donc pas d’éléments d’informations satisfaisant. Le moindre détail est amplifié et déformé. Le débat référendaire sur un sujet européen dans un pays qui a subit une telle propagande ne peut se dérouler dans des conditions justes.

    Sans rire, ce qui m’ennuie dans votre approche (Le Taurillon), c’est justement de se poser en « commissaire de salut public de l’Union Europeenne »

    Il se trouve que nos dirigeants politiques ne parlent pas d’Europe et que les inepties qui sont sorties régulièrement sur le sujet sont rarement dénoncés. Il est donc important de remettre les choses dans leur contexte et de rappeler les réalités et les enjeux qui s’offrent à nous en démontant les discours absurdes dont on nous abreuve. Il est improtant de dire que les premier responsables du Non ce sont non pas les bnationalisets de droite et de gauche qui ont comme toujours tenus leur discours nationaliste con et méprisable dont on a l’habitude mais avant tout les médiocres du camp du Oui qui n’ont pas su, au pouvoir, informer sur l’Europe, susciter les débats nécessaires, placer cette question essentielle pour notre avenir au coeur de la politique et proposer à nos concitoyens une vision cohérente et ambitieuse.

    Donc, donnez un carton rouge tout de suite a tous ceux qui n’ont pas leurs cartes au Mouvement Europeen comme ca on gagnera du temps.

    Tu te méprend : il y a plein d ’euromous au Mouvement Européen :-P

    Si Blair avait voulu de l’obstruction, il aurait dit « ne faisons pas de traite », « sortons de l’UE » « Gimmy my money back ». Est-ce qu’il l’a dit, nan ?

    S’il avait dit "sortons de l’UE" il y aurait eu lieu de se réjouir au contraire.

    On se porterait mieux si on avait plus de « Blair » au RU et en UE. On devrait plutot travailler a avoir des allies plutot que des ennemis (c’est comme ca que l’on construit l’Europe, nan ?)

    Blair n’a rien fait pour faire avancer l’Europe, son bilan est aussi pitoyable que celui de Chirac. Je ne vois pas en quoi avoir plus de types comme lui ferait avancer quoi que ce soit.

  • Le 20 avril 2007 à 22:35, par Thomas Lefebvre En réponse à : Salut les gars

    Ou ai-je dit que vous etiez fasciste ? Ou ????? C’est ridicule, insultant et grotesque. Ben, avec ce genre de propos, ca donne pas envie de rester debattre sur votre blog et c’est donc pas demain que je vais y revenir. Sans rire j’attendais mieux des militants europeens.

    Un petit lien pour la route : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2007/04/ralisme_britann.html

  • Le 20 avril 2007 à 22:54, par Thomas Lefebvre En réponse à : Le realisme et le pragmatisme meritent des medailles

    "D’autant plus que à écouter les dirigeants partisans de cette solution comme Sarkozy, il s’agirait d’un retour aux méthodes de la négociation de type diplomlatique dans un cadre intergouvernemental et donc un pas en arrière de géant en comparaison de la méthode le la Convention qui avait permis de sortir de l’immobilisme d’Amsterdam et de Nice."

    On n’en sait rien. Blair n’a rien dit a ce sujet, pas la peine de lui faire un proces la dessus. C’est Merkel qui a ete la plus explicite sur le sujet. Donnons un carton rouge a Angela Merkel (si c’est pas deja fait) avec ses sherpas, ses discussions dans le secret etc... D’accord, la methode du processus de reforme dans les couloirs doit etre combattue s’il s’averrait qu’on allait avoir une CIG classique. Mais faudrait savoir, pour l’instant on sait que dalle.

    Sur l’elargissement, ca se defend. Ces negociations de reforme de traites etant interminables, il fallait bien trouver une solution.

    "Il se trouve que nos dirigeants politiques ne parlent pas d’Europe et que les inepties qui sont sorties régulièrement sur le sujet sont rarement dénoncés."

    Je cite Tony :

    "Pour la nouvelle génération de dirigeants européens, le défi est de rendre l’Europe plus compétitive afin d’accroître la prospérité de ses citoyens, et de faire en sorte que l’Europe et ses valeurs comptent dans le monde. C’est moins une question de droite ou de gauche qu’une affaire d’ouverture ou de fermeture sur le monde. Ouverture ou repli sur soi, c’est la bataille centrale pour l’Europe. Un plus grand nombre de leaders regardent dans la même direction. Aucun d’eux aujourd’hui ne fait un discours sans parler de l’économie, sans mentionner la Chine, sans évoquer l’énergie ou l’environnement. C’est une évolution positive."

    => comme inepties, on a vu pire.

    "S’il avait dit « sortons de l’UE » il y aurait eu lieu de se réjouir au contraire."

    C’est ta conception de la solidarite europeenne ?

    "Blair n’a rien fait pour faire avancer l’Europe, son bilan est aussi pitoyable que celui de Chirac. Je ne vois pas en quoi avoir plus de types comme lui ferait avancer quoi que ce soit."

    Ok pour Chirac, pour Blair on en reparlera dans deux ans : je suspecte que certains tonyphobes vont changer d’avis... Blair a toujours eu une attitude conciliante et ce type de dirigeant, toujours pret a l’ecoute, qui se deplace, qui parle plusieurs langues, qui respecte ses interlocuteurs, on n’en trouve pas des masses

  • Le 20 avril 2007 à 23:14, par Thomas Lefebvre En réponse à : Carton rouge à Tony Blair et son toujours moins d’Europe

  • Le 21 avril 2007 à 00:14, par Fabien Cazenave En réponse à : Le realisme et le pragmatisme meritent des medailles

    Thomas,

    On a fait un article sur les sherpas...  :-p

    Encore une fois, le problème est que ne pas donner de constitution à l’Europe est une grand erreur. La méthode fonctionaliste a déjà montré ses limites. Il faut en changer.

  • Le 21 avril 2007 à 07:21, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Salut les gars

    Vous ne traitez certes personne de fasciste, mais vous mentionnez le tribunal révolutionnaire ce qui revient au même, et cela simplement parce que nous exprimons nos convictions.

    J’ai lu l’article de Jean Quatremer qui dit sur le fond exactement la même chose que celui de Karim-Pierre.

  • Le 21 avril 2007 à 09:02, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Carton rouge à Tony Blair et son toujours moins d’Europe

    Il existe bien évidemment de nombreux britanniques engagés en faveur de la construction européenne - plusieurs collaborent à ce webzine - et plusieurs élus. Tout comme en France, malgré la médiocrité du discours européen des deux leaders des sondages, on sait qu’il existe des Européens de valeur dans leur entourage. Il est vrai aussi, pour le Royaume-Uni, que ces élus de qualités sont rares.

    Il manque à ta liste l’eurodéputé Richard Corbett.

    Ta liste avec des liens :

  • Le 22 avril 2007 à 22:39, par Thomas Lefebvre En réponse à : Salut les gars

    Ok, j’aurais pas du dire « commissaire public », je fais amende honorable. N’empeche, je m’interroge sur l’efficacite de votre strategie.

    Sur le post de Quatremer, on n’a pas du lire la meme chose. Le titre de l’article est « Réalisme britannique » et JQ passe son temps - a juste titre - a taper sur les nonistes. Je ne vois rien de negatif sur TB. Si vous voyez toujours, montrez-le moi.

  • Le 28 avril 2007 à 13:47, par Karim-Pierre Maalej En réponse à : Mais garde le pour d’autres, ton carton rouge.

    J’ai l’impression que ce qui te choque dans cet article, c’est surtout l’expression « carton rouge ». Pour information, elle n’y figurait pas dans le texte que j’avais écrit, elle a simplement été ajoutée par le Rédac-chef pour une ligne éditoriale plus homogène.

    Peux-tu relire l’article en oubliant qu’il y a « carton rouge » das le titre ? Tu verras alors qu’il ne jette pas l’opprobre sur Tony Blair mais exprime simplement une déception légitime par rapport à sa capitulation face aux euroseptiques de son pays, au moment où il n’a pourtant plus aucune contrainte électoraliste : on l’espérait plus courageux que ça.

  • Le 18 juin 2007 à 18:30, par Ronan En réponse à : Carton rouge à Tony Blair et son toujours moins d’Europe

    Où l’on apprend (JDD d’hier, 17 juin 2007, page 5) que Tony Blair serait pressenti par ses pairs - chefs d’Etats et de gouvernements européens - pour devenir Président européen (selon les termes mêmes du TCE ou du fameux mini-traité actuellement en gestation...). Autres candidats éventuels pour le poste (mentionnés par le JDD) : le PM luxembourgeois J-C. Juncker et le PM irlandais Bertie Ahern.

  • Le 20 juin 2007 à 08:06, par valery En réponse à : Carton rouge à Tony Blair et son toujours moins d’Europe

    Compte tenu de l’opportunisme politique dont Tony a su faire preuve on peut imaginer que titulaire d’une telle fonction il tenterait d’en faire quelque chose d’important. La fonction de président tel que définit dans le traité peut s’avérer tout autant anecdotique qu’essentiel. Avoir un premier titulaire qui sait aussi bien que Blair tirer la couverture à lui pourrait être assez intéressant pour remettre l’Union sur les rails.

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