Citoyens européens car citoyens du monde ?

, par Yves Bertoncini

Citoyens européens car citoyens du monde ?

Les 10, 11 et 12 octobre 2013, le Nouvel Observateur organisait les « Journées de Bruxelles » avec pour mot d’ordre « Ré-inventer l’Europe » et pour hashtag #MonEurope. Tribune d’Yves Bertoncini, un des intervenants de cet événement.

S’il est entendu que la construction européenne doit sortir définitivement du despotisme éclairé, plusieurs voies doivent être combinées pour la rendre plus « citoyenne » - pas forcément les plus souvent empruntées jusqu’à lors.

Premier impératif, quasi psychologique : admettre plus volontiers que, même si elles sont hautement critiquables, les décisions du Conseil européen sont en prise directe avec les citoyens, comme l’a illustré la gestion de la crise de la zone euro. S’il est vrai que tenir compte des citoyens de tel ou tel Etat membre ne saurait suffire à dégager un intérêt général européen, cela ne signifie pas que les décisions du Conseil européen sont déconnectées des réalités citoyennes. La BCE a récemment pu agir de manière rapide et efficace car ses membres ne représentent pas les citoyens ; si le Conseil européen a souvent agi « trop peu, trop tard », c’est à l’inverse parce que les chefs d’Etat et de gouvernement ont dû tenir compte des attentes contradictoires de leurs citoyens. Le clivage à l’œuvre au cours des dernières années n’est pas d’abord le clivage classique « élite contre citoyens » mais, malheureusement, un clivage « citoyens contre citoyens » - par exemple « les Allemands contre les Grecs »… Le déficit de popularité actuel de l’UE n’est donc pas nécessairement synonyme de déficit démocratique ou de déficit civique.

Donner plus de pouvoirs aux citoyens ou à leurs représentants (hors Conseil européen) n’en demeure pas moins nécessaire. Rôle décisionnel accru pour les parlementaires européens, que nous sommes tous appelés à renouveler en mai 2014, lors d’une élection qui doit mettre des visages sur des clivages. Renforcement des pouvoirs de contrôle des parlementaires nationaux vis-à-vis de leurs gouvernements et au niveau communautaire. Simplification et multiplication des « initiatives citoyennes européennes ». Transparence du Conseil afin de renforcer le pouvoir de contrôle des observateurs et des médias… Enfin et surtout, recours régulier à des enquêtes d’opinion pan-européennes avant chaque grande décision de l’UE, dès lors que les sondages constituent le plus court chemin vers les citoyens dans nos « démocraties d’opinion ». Les « eurobaromètres », ces enquêtes d’opinion semestrielles, globales et trop peu connues, ne suffisent plus : demandons à l’UE des « euro-thermomètres », qui permettent aux autorités nationales et bruxelloises de mieux savoir ce que pensent les citoyens, mais aussi à ces derniers de mesurer ce qui nous rassemble et ce qui nous sépare, selon les sujets, sur la voie des compromis patiemment façonnés à Bruxelles et dans les capitales.

La volonté d’« agir concrètement dans la vie quotidienne des Européens » est l’autre voie souvent invoquée pour rapprocher l’UE de ses citoyens. Il est de fait utile que l’UE démontre qu’elle peut intervenir très directement dans nos vies, et pas seulement dans celles des agriculteurs et des pêcheurs. Mais est-il bien certain qu’une telle voie soit si féconde vis-à-vis de citoyens « unis dans la subsidiarité », et qui trouvent pour beaucoup que l’UE a été très intrusive ces dernières années, soit pour leur demander d’aider leurs voisins, soit pour leur imposer des réformes drastiques ? Ne serait-il pas plus avisé de rappeler aussi parfois que l’essentiel se joue globalement au niveau national (voire régional), notamment en matière de croissance et d’emplois, et que cela explique par exemple que le taux de chômage varie du simple au double entre Allemagne et France, alors que ces deux pays sont membres du même marché unique et de la même union monétaire ? Attention en tout cas, sous couvert d’illustrer le rôle de l’UE, à ne pas communier avec les « europhobes » dans l’idée que tout se passe à Bruxelles (que ce soit en bien ou en mal…).

Face aux limites des « réalisations concrètes » de l’UE, la voie royale ne consisterait-elle pas à s’adresser à l’imaginaire, aux sentiments et même aux peurs des Européens, sans laisser aux europhobes le monopole d’un tel registre ? C’est parce que les Pères fondateurs avaient peur que leurs pays revanchards ne s’entredéchirent à nouveau qu’ils ont lancé la construction européenne, sous la menace de Staline. C’est parce que la réunification allemande angoissait ses voisins que la monnaie unique a pu être établie ; et c’est parce qu’ils pressentent qu’un retour aux monnaies nationales les affaibliraient que les citoyens des pays de la zone euro souhaitent tous majoritairement continuer à en faire partie. Retrait programmé des Etats-Unis, ombre portée de la Russie, concurrence des pays émergents, instabilité des pays du voisinage : les autres sujets d’inquiétude ne manquent pas dans une Europe qui vieillit et qui rétrécit. L’horizon de la construction européenne était la réconciliation, et donc la protection contre la guerre, qu’il faut valoriser comme un trésor inestimable. Le grand horizon du projet européen est désormais la mondialisation, dans laquelle l’union fait la force afin de promouvoir les valeurs et les intérêts des Européens, que rassemble un modèle de développement combinant comme aucun autre des objectifs d’efficacité économique, de cohésion sociale et de préoccupation environnementale, dans un cadre démocratique.

Vaste programme certes, dont doivent découler des actes concrets : mais c’est sans doute désormais parce qu’ils regarderont davantage le monde ensemble que les citoyens de l’UE pourront devenir un peu plus « citoyens européens ».

Les Journées de Bruxelles, c’est trois jours de débats organisés par « le Nouvel Observateur » dans la capitale belge, du 10 au 12 octobre 2013. C’est aussi 60 propositions sur l’Europe publiée à l’issue de cet événement. A suivre sur Twitter avec le hashtag #MonEurope

L’édito de Laurent Joffrin : SOS Europe...

D’année en année, les peuples se détachent de l’idée européenne. D’année en année, le continent reste confiné dans la stagnation économique et le chômage de masse. D’année en année, on doute de plus en plus que l’Union européenne soit capable de sortir de son apathie et de jouer à nouveau un rôle sur le scène mondiale. Incohérence des Etats-membres qui paralysent l’Union avant de la désigner comme bouc émissaire ? Impuissance des institutions comunautaires si lentes à produire des décisions en période de crise ? Désenchantement des opinions qui attendaient protection de l’Europe et n’en reçoivent qu’injonctions et demandes de sacrifices ? Il est temps de réagir. Au train où vont les choses, la coalition des anti-européens peut devenir majoritaire dans la prochaine élection du Parlement européen ; faute d’un sursaut, le continent risque à terme de sortir doucement de l’Histoire pour devenir un simple objet du jeu mondial. Comment démocratiser la politique de l’Europe ? Comment relancer son économie ? Comment perfectionner son modèle social ? Comment assurer son rayonnement culturel ? Pour répondre à ces questions cruciales, le Nouvel Observateur a convié les plus haut responsables et les meilleurs experts aux Journées de Bruxelles avec ce mot d’ordre urgent et décisif : Réinventons l’Europe !

POLITIQUE ET GEOPOLITIQUE : Martti Ahtisaari (Finlande), président de la République (1994-2000), prix Nobel de la paix 2008 / Joaquín Almunia (Espagne), vice-président de la Commission européenne, commissaire européen à la Concurrence / László Andor (Hongrie), commissaire européen à l’Emploi, aux Affaires sociales et à l’Inclusion / Clémentine Autain (France), conseillère de Paris (2001-2008) / Michel Barnier (France), commissaire européen au Marché intérieur et aux Services / François Chérèque (France), secrétaire général de la CFDT (2002-2012), président du conseil d’administration du think tank Terra Nova / Jean Daniel (France), fondateur et éditorialiste « Nouvel Observateur » / William Dartmouth (Grande-Bretagne), député européen, membre du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni / Kemal Dervis (Turquie), ministre de l’Économie (2001-2002) / Ánna Diamantopoúlou (Grèce), présidente du DIKTYO-NETWORK pour la Réforme en Grèce et en Europe, ministre de l’éducation (2009-2012), commissaire européenne à l’Emploi et aux Affaires sociales (1999-2004) / Isabelle Durant (Belgique), vice-présidente du Parlement européen, groupe des Verts/Alliance libre européenne / Philippe Etienne, réprésentant permanant de la France auprès de l’Union européenne / Mariya Gabriel (Bulgarie), députée européenne / Peter Galbraith (Etats-Unis), sénateur du Vermont, premier ambassadeur des États-Unis en Croatie / Felipe Gonzalez (Espagne), président du gouvernement (1982-1996) / Sylvie Goulard (France), députée européenne MoDem / Karel de Gucht (Belgique), commissaire européen au Commerce / Bernard Guetta (France), éditorialiste spécialiste de géopolitique internationale / Elisabeth Guigou (France), députée PS de Seine Saint-Denis, présidente de la Commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, ancienne ministre / Eneko Landaburu (Espagne), ancien Directeur général Relex de la Commission Européenne / Yves Leterme (Belgique), premier ministre (2009-2011), secrétaire général adjoint de l’OCDE / Denis MacShane (Grande-Bretagne), ministre des Affaires européennes (2002-2005) / Paul Magnette (Belgique), président du Parti socialiste, bourgmestre de Charleroi / Philippe Maystadt (Belgique), vice-Premier ministre et ministre des Finances et du commerce Extérieur (1995-1998), président de la Banque européenne d’Investissement (2000-2011), Président de Microstart, institution de microcrédit qui finance des chômeurs / Mario Monti (Italie), président du Conseil des Ministres (2011-2013), sénateur de la République / Matteo Renzi (Italie), maire de Florence / Thierry Repentin (France), ministre des Affaires européennes / Didier Reynders (Belgique), vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes / Alex Salmond (Ecosse), premier ministre / Freddy Thielemans (Belgique), bourgmestre de Bruxelles / Hubert Védrine (France), ministre des Affaires étrangères (1997-2002) / Evángelos Venizélos (Grèce), ministre des Affaires étrangères / Guy Verhofstadt (Belgique), Premier ministre (1999-2008), président du groupe ADLE au Parlement européen / António Vitorino (Portugal), commissaire européen à la Justice et aux Affaires intérieures (1999-2004), président de Notre Europe-Institut Jacques Delors / Henri Weber (France), député européen / José Luis Rodriguez Zapatero (Espagne), président du gouvernement (2004-2011)

ECONOMIE, FINANCE ET ENTREPRISE : Charles Beigbeder (France), fondateur de Poweo et d’Audacia / Yves Bertoncini (France), directeur de Notre Europe-Institut / Jacques Delors / Kostas Botopoulos (Grèce), président de l’autorité grecque des marchés financiers / Jean-Pierre Clamadieu (France), président du groupe belge Solvay / Daniel Cohen (France), économiste / Étienne Davignon (Belgique), vice-président de la Commission européenne (1981-1985), vice-président de Suez-tractebel, président de la Fondation Paul-Henri Spaak / Paul De Grauwe (Belgique), économiste / Henry Hermand (France), administrateur de Terra Nova / Pascal Lamy (France), directeur général de l’Organisation mondiale du Commerce (2005-2013) / Pierre Larrouturou (France), économiste / Pascal Lizin (Belgique), directeur des Affaires internationales de GlaxoSmithKline / Emma Marcegaglia (Italie), présidente de Business Europe / Christophe de Margerie (France), président de Total / Gérard Mestrallet (France), président de GDF-Suez / Guillaume Pepy (France), président de la SNCF / Claude Perdriel (France), président du conseil de surveillance du « Nouvel Observateur » / Thomas Piketty (France), économiste / Stéphane Richard (France), président d’Orange / Robert Salais (France), économiste / Nicolas Vernicos (Grèce), président de la chambre de commerce internationale

CULTURE, RECHERCHE ET SOCIETE : Peter de Caluwe (Belgique), directeur général du Théâtre de la Monnaie / Philippe Cayla (France), président d’Euronews Development / Juan Luis Cebrián (Espagne), président du groupe de presse PRISA / Luc Dardenne (Belgique), cinéaste / Stéphane De Groodt (Belgique), comédien et humoriste / Paul Dujardin (Belgique), directeur de BOZAR / Niall Ferguson (Grande-Bretagne), historien, professeur à Harvard, auteur de « Civilization. The West and the Rest » / Costa Gavras (Grèce), cinéaste / Olivier Guez (France), écrivain / Douglas Kennedy (Etats-Unis), écrivain / Cédric Klapisch (France), cinéaste / Etienne Klein (France), physicien, directeur de recherches au Commissariat à l’Énergie atomique et aux Énergies alternatives / Tom Lanoye (Belgique), romancier, scénariste et auteur de théâtre / Richard Laub, président de Stand Up for the US of Europe / Bernard-Henri Lévy (France), philosophe / Marc Lévy (France), écrivain / Geert Mak (Pays-Bas), journaliste et écrivain / Norman Manea (Roumanie), écrivain / Félix Marquardt (France), cofondateur du mouvement Europeans Now / Matthias Matussek (Allemagne), journaliste et écrivain / Luuk van Middelaar (Pays-Bas), philosophe / Jörg Monar (Allemagne), recteur du Collège d’Europe / Gérard Mortier (Belgique), directeur du Théâtre royal de Madrid / Michel Onfray (France), philosophe / Jean-Michel Ribes (France), directeur du Théâtre du Rond-Point / Paolo Rumiz (Italie), écrivain et journaliste / Eric-Emmanuel Schmitt (Belgique), écrivain / Peter Schneider (Allemagne), écrivain / Vijay Singh (Inde), réalisateur / Marc Weitzmann (France), écrivain

« avec le soutien des autorités fédérales belges, en partenariat avec la Représentation en Belgique de la Commission européenne et le Bureau d’information du Parlement européen en Belgique »

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Vos commentaires
  • Le 14 octobre 2013 à 15:50, par tnemessiacne En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @Yves Bertoncini

    « Citoyens européens car citoyens du monde ? »

    Merci le mondialisme.

    Les deux derniers titres des deux derniers articles sont pour moi les articles représentant bien le terreau de l’euroscepticisme. A part le dénoncer ce serait bien de ne pas le nourrir.

  • Le 14 octobre 2013 à 17:00, par Fabien Cazenave En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    Euh... le FN dit que le ciel est d’une couleur en particulier donc on n’a plus le droit d’en parler c’es ça votre proposition ? Le fait de réfléchir à ce qu’est l’identité commune et notamment par le biais de la citoyenneté me semble au contraire une bonne chose.

  • Le 14 octobre 2013 à 21:57, par Ferghane Azihari En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @tnemessiacne

    Il va sérieusement falloir m’expliquer en quoi le mondialisme est répréhensible. Vous semblez être fédéraliste européen. Pourquoi pas fédéraliste mondial ? Les fondements des deux philosophies respectives sont similaires à peu de choses près...

  • Le 16 octobre 2013 à 00:12, par Chamaillé Thomas En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    Bonjour,

    Étant parfois intervenu ici vous savez que je suis hostile à la construction de l’Union européenne actuelle (je suis adhérent à Debout la République).

    Le mondialisme est justement ce qui condamne doublement l’UE. En tant qu’idéologie (favorable à la circulation des biens / hommes / capitaux) nous constatons tous les jours les ravages de ce mode de développement, hélas supporté par l’Union. En tant qu’échelle, L’UE est en complet décalage avec les notions précisément mondialistes de flux et de réseaux qui appellent des structures homogènes (politiquement / culturellement / civiquement presque) et réactives, c’est à dire le contraire de l’UE. Je sais que vous regrettez souvent cette difficulté dans la prise des décision mais la nature même des peuples européens rend cette homogénéisation impossible à moyen terme (voire tout court) et tout cap nécessairement illégitime (car contraire au intérêt des peuples au nom d’un intérêt général chimérique).

    En réalité l’UE arrive trop tard. C’est un ensemble qui aurait pu agir efficacement précisément au moment de la guerre froide. aujourd’hui elle est trop grosse (ce n’est pas un petit pays souple et efficace comme la Suède ou la Corée du Sud) ou trop petite et peu homogène (face en particulier à la Chine ou dans une moindre mesure les EU).

    Un fédéralisme mondiale appuyé sur une citoyenneté planétaire serait plus pertinent mais est tout aussi chimérique..

  • Le 16 octobre 2013 à 10:43, par Fabien Cazenave En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @Thomas : Je ne comprends pas votre raisonnement avec des « peuples européens » complètement figés qui seraient incapables d’évoluer. De plus, oui, en Europe nous avons des valeurs communes qui dépassent nos frontières nationales : la sécularisation, les droits de l’homme, un rapport à l’autre qui n’est pas fondé sur le rapport de forces mais de droits, etc. Expliquer par conséquent que les Européens seraient différents entre eux est aussi efficient que de rappeler qu’un Breton n’est pas pareil qu’un Corse ou qu’un Alsacien. Ne leur dîtes surtout pas du reste qu’ils sont les mêmes que les « Parisiens » non plus... Et nous avons pourtant la France, non ? Alors pourquoi pas l’Europe ?

  • Le 16 octobre 2013 à 15:34, par Ferghane Azihari En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @Thomas

    J’ai du mal avec l’argument d’une construction post-nationale « impossible », « chimérique » lorsque le seul obstacle nous rencontrons est l’opposition de gens comme vous. Ne soyons pas hypocrite. Si vous militez contre notre projet (ce qui est votre droit), c’est que vous craignez sa réalisation et que vous n’en voulez pas. Dès lors il faut arrêter avec l’argument fallacieux qui consiste à énoncer que la construction européenne post-nationale « est chimérique ». Dites simplement que cette idée vous répugne et pourquoi c’est le cas (bien que l’on connait tous votre attachement à l’Etat-nation, un concept fictif (à croire que le peuple français est homogène) et xénophobe). On avancera dans le débat.

    Pareil quant à l’argument institutionnel : pas assez souple, trop rigide. Peut-être. Dans ce cas, pourquoi s’opposer à toute réforme visant à améliorer la gouvernance de l’UE ? Il y a là aussi une hypocrisie quelque part

    « Trop petite » ? Mmmm... l’UE est la troisième puissance démographique et première puissance économique et commerciale... donc il va falloir m’expliquer ce que vous entendez par trop petite...et surtout...pourquoi croire que le retour à l’Etat-nation nous grandira ? Argument bizarre...

    « L’UE arrive trop tard ». Je suis d’accord sur le qualificatif « tard » mais non sur l’adverbe « trop ». Le 21ème siècle ne pourra pas se passer d’une gouvernance mondiale, de normes globales. Or la norme est le fruit d’un certain rapport de force. Comment espérez vous une gouvernance mondiale équitable (des normes mondiales justes )avec des rapports de force déséquilibrés ? Croyez vous que le retour aux Etats-nations nous permettra d’équilibrer les rapports de force notamment en notre faveur dans le contexte géopolitique actuel ? J’ai tendance à penser que non...

    Lorsque vous dénoncez les « ravages » de la libre circulation des marchandises/personnes/capitaux (déjà il y a une anomalie dans l’introduction de vos propos en ce que l’on ne peut pas mettre sur le même plan la libre circulation des marchandises, et celles des personnes par exemple compte tenu du fait que les personnes ne circulent pas aussi librement que les marchandises...). Plutôt que de « ravages » (en ce qu’il a été établi que le commerce intraeuropéen a favorisé notre croissance pendant ces 50 dernières années, on pourrait parler de « distorsions » dans le marché intérieur. Or lorsque nous fédéralistes appelons à plus d’Europe pour intervenir et réguler les marchés, vous vous opposez aussi à toute forme de parachèvement... Donc cessez d’employer l’argument des problèmes du marché intérieur quand vous vous opposez à toute supervision européenne.

    Votre problème avec vos arguments contre la construction européenne tient à ce que vous tentez de rationaliser un argumentaire irrationnel : l’attachement, par habitude ou par affection, à l’idée d’Etat-nation, un concept totalement fictif et répréhensible au regard des considérations universelles. Dans ces conditions il faut cesser votre imposture en vous cachant derrière un soit-disant patriotisme interventionniste.

  • Le 17 octobre 2013 à 14:52, par tnemessiacne En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @ Ferghane Azihari

    Je suis juste en faveur de la construction européenne. L’ONU, l’OMC, c’est bien mais je suis pas d’accord avec l’idée que l’Union européenne est l’étape précédent un gouvernement mondial avec des citoyens (=vote) élisant un « gouvernement mondial ».

    Mes dans ces deux articles il y a de nombreuses idées très intéressantes. J’espère que cette fois mon commentaire ne sera pas censuré

  • Le 17 octobre 2013 à 19:32, par Fabien Cazenave En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @tnemessiacne : Les commentaires peuvent être refusés ou supprimés par exemple dans les cas suivants :
     commentaire anonyme ;
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     comportant des insultes, de l’argot, du langage SMS, des attaques personnelles ;
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     le prosélytisme, notamment partisan ou religieux.

  • Le 17 octobre 2013 à 20:31, par tnemessiacne En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @ Fabien Cazenave

    Puis je donc savoir dans quel catégorie vous me rangez ?

    En espérant clore ce débat et toujours ne pas avoir à me faire censurer. Un petit commentaire pour être lié à l’article :

    Quand Mr Bertoncini propose que l’Union intervienne plus directement dans la vie des citoyens, en plus des pêcheurs et des agriculteurs il est intéressant de voir qu’au niveau européen a été décidé d’accorder une garantie à la jeunesse, qui sans emploi, sans formation, se verra offrir une formation.

  • Le 18 octobre 2013 à 03:31, par Ferghane Azihari En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @tnemessiacne

    Pourquoi pas un gouvernement mondial ?

    Regardons d’un peu plus près les principaux arguments européistes :

    _Regagner du pouvoir sur la mondialisation _Pacifier les relations entre les différents peuples _Organiser le vivre-ensemble en considérant les interdépendances.

    Pour moi ces arguments sont tout aussi adaptables à l’échelle mondiale. Ce n’est apparemment pas votre avis. Pourquoi ?

  • Le 18 octobre 2013 à 03:33, par Ferghane Azihari En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    Je tiens à préciser que cette gouvernance mondiale existe déjà de fait avec les instances évoquées (OMC, FMI etc.). La seule chose tient à la faible légitimité démocratique des normes élaborées par ces institutions.

  • Le 18 octobre 2013 à 13:13, par Fabien Cazenave En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @tnemessiacne : vous savez pourquoi. Nous publions régulièrement des messages n’allant pas dans le sens d’une Europe fédérale, c’est donc qu’il y avait un de vos messages qui contrevenait à notre politique de modération. A vous de vous remémorer vos messages et de vous souvenir pourquoi cela ne correspondait pas aux critères énoncés plus haut :-)

  • Le 19 octobre 2013 à 12:13, par tnemessiacne En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @ Ferghane Azihari

    Oui je partage vos arguments, mais là pour moi, on sort de la question d’un gouvernement mondial et on, vous abordez la question de la politique exterieure de l’Union européenne.

    Pour ma part l’Union européenne est assez compliquée comme ça pour ne pas m’intéresser de surcroit à sa politique extérieure, à l’échelle mondiale.

    @ Fabien Cazenave

    En essayant d’être le plus cordial possible. Vous (?) m’avez censuré deux messages où je caressais dans le sens du poil. Sinon on a le droit de mettre des smiley mais pas des lol, si j’ai bien compris ;). Mais est ce vous qui approuvez les messages ? Vous n’êtes pas rédacteur en chef, ni au Bureau National des Jeunes Européens, comment faites vous ?

    Sinon concernant votre réponse, si on suit votre logique (faut le faire) mes commentaires ne concernaient pas le fait qu’ils n’allaient pas dans le sens d’une Europe fédérale mais tombaient dans un autre registre mais lequel ? Je crains juste l’arbitraire.

    Pour conclure sur un commentaire qui a plus sa place ici :

    « Faisons campagne sous l’étiquette du parti européen directement »

    Le soucis que j’ai avec cette phrase c’est que l’Europe n’est pas un parti unique et cette position pour moi, est néfaste pour la construction européenne. On n’est pas soit pour soit contre l’Union européenne.Le débat peut être tellement plus intéressant. Il y a d’énormes enjeux.

  • Le 20 octobre 2013 à 17:15, par Fabien Cazenave En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @tnemessiacne : vous déformez les propos de M. Juvin qui explique qu’il ne veut pas être le candidat de l’UMP mais du PPE. Donc pas de question d’un parti unique ici. Vous déformez probablement les propos à dessein. Quant à la censure, référez-vous à la charte de modération citée plus haut et rappelez-vous vos messages. Vous voyez bien que vous pouvez discuter ici alors que vous défendez une position nationaliste. C’est donc que vous n’avez pas respecté notre charte de modération à un moment donné. On tourne en rond...

  • Le 22 octobre 2013 à 10:39, par tnemessiacne En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @tFabien Cazenave

    Merci, maintenant je sais dans quelle case vous me rangez. Quand juste j’essaye de m’intéresser aux questions européennes. Les messages que vous m’avez censuré, comme je l’ai dit, je caressais dans le sens du poil.

    Quand à l’article, je ne l’ai pas lu, j’ai juste vu le titre qui m’a interpellé.

    Cordialement,

    Mais je continuerais à faire des commentaires dans le sens d’une Europe plus unie.

    Bravo, pour la réponse de Mr Van Rompuy qui vous a répondu.

  • Le 22 octobre 2013 à 11:09, par tnemessiacne En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    @Fabien Cazenave

    « Vous voyez bien que vous pouvez discuter ici alors que vous défendez une position nationaliste. »

    Pouvez-vous retirer ce message qui tombe dans la diffamation ?

    Pas besoin de publier ce message

    Cordialement

  • Le 22 octobre 2013 à 12:10, par Fabien Cazenave En réponse à : Citoyens européens car citoyens du monde ?

    Ce message ne tombe pas dans la diffamation. Une position nationaliste ou fédéraliste n’est pas une atteinte à l’honneur de qui que ce soit, cordialement.

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