Malgré la morosité ambiante qui règne autour de l’idée d’Europe actuellement, plus de 120 participants ont rejoint l’amphithéâtre A de la manufacture des Tabacs (Université Jean Moulin). Ils ont reçu de plein fouet la vigueur et la rigueur d’un militant européen convaincu, en la personne d’un Philippe Val, tout à tour observateur informé et aiguisé des jeux politiques, commentateur, historien, philosophe ou polémiste.
Il faut permettre à ceux qui ont été abusés de s’en rendre compte, afin de reconstruire l’avenir sur des bases solides.
Cette conviction, enracinée dans son histoire intime, porte des paroles pour une Europe de chair et de sang. Ce n’est pas d’Europe virtuelle qu’il s’agit, mais de celle qui est vécue dans les corps, dans les intelligences, dans les cultures profondes et quotidiennes à la fois.
Pourfendeur virulent des mensonges et des manipulations organisés et mis en scène par les chefs du « Non », Philippe Val a heurté les sentiments apparemment plus généreux de certains militants du Oui, qui souhaiteraient plus d’oubli pour reconstruire un autre projet, y compris avec certains amis du Non. Mais Philippe Val demeure ferme : il faut comprendre ce qui s’est réellement passé, y compris en polémiquant, car il faut permettre à ceux qui ont été abusés de s’en rendre compte, afin de reconstruire l’avenir sur des bases solides.
Pour Philippe Val, le Peuple européen existe. Il n’a certes pas de langue commune, mais ce n’est pas l’essentiel. Il est caractérisé par des valeurs et une culture universelle qui viennent de loin, que les Droits de l’Homme résument, avec en particulier l’égalités des droits, l’égalité entre les sexes, la liberté de vivre sa vie et sa sexualité, la laïcité.
Pour conclure Philippe Val a rappelé que la raison d’être de toute cette construction européenne, qui ne doit pas être bloquée, est la garantie et le maintien de la paix en Europe et dans le monde.
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