Le rejet du traité constitutionnel en France et aux Pays bas n’a pas rendu obsolète l’idée de Constitution pour l’Europe. Néanmoins, s’il est une leçon à tirer de cet échec c’est bien l’idée selon laquelle il n’est plus possible de faire l’Europe sans les citoyens européens. Déjà en 2000, pendant la Conférence intergouvernementale de Nice, qui devait péniblement accoucher d’un traité imbitable, la société civile européenne s’était mobilisée et avait montré sa volonté d’intervenir dans le débat et peser sur les décisions concernant l’avenir de l’Union.
La Convention européenne a marqué un premier pas dans la direction de la démocratisation du processus d’intégration. Il ne s’agit pourtant que d’une étape. Le travail d’écoute, et d’interaction entre le monde politique et la société civile doit être développé afin d’entrevoir des solutions acceptables pour demain.
L’échec des référendums est révélateur d’une insatisfaction des citoyens européens qu’il s’agit de combler. Toutefois, pour résoudre les problèmes qui ont motivé le vote négatif, il faut d’abord les connaître et les comprendre, puis élaborer des solutions ensemble.
C’est dans cette optique que le Mouvement fédéraliste européen a pris l’initiative de convoquer une Convention des citoyens européens « afin d’élaborer ensemble un manifeste commun pour une Europe ouverte, démocratique, efficace et proche des citoyens. » Cette Convention a pour objectif de réunir le monde politique, syndical, la société civile et les collectivités locales qui se sentent particulièrement concerné par l’avenir de l’Union et du processus d’intégration.
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