Edito : Une semaine en ballon

, par La Rédaction du Taurillon

Edito : Une semaine en ballon

En ce début d’octobre la rédaction du Taurillon a pris le parti de délaisser un court moment les problématiques strictement politiques pour aborder les questions européennes sous un angle sportif sans doute plus léger mais pas moins sérieux.

Ainsi, entre un tour de qualifications à l’Euro 2008 (ces samedi 7 et mercredi 11 octobre) et une journée de Ligue des Champions (ces mardi 17 et mercredi 18 octobre), nous parlerons Europe... et football.

Le football : un sport sinon né - ou tout du moins codifié - en Europe, un sport répandu de par le monde, aux XIXe et XXe siècles, par les marchands, administrateurs, émigrants, colons et colonisateurs européens.

Le football : un sport dans lequel les équipes issues du vieux continent (très souvent renforcées de joueurs talentueux venus du reste du monde...) rivalisent avec les meilleurs, excellent et collectionnent les plus prestigieux trophées.

Le football : lieu de mémoire

Bien sûr, il ne faut pas non plus surestimer l’impact d’un sport en politique ou dans la formation d’une identité politique et collective moderne.

MM. Rehn et Stanichev

Après tout : un match de football ce n’est jamais que 90 minutes et le tournoi final d’une compétition internationale majeure (comme la Coupe du monde ou le Championnat d’Europe des nations...), ce n’est jamais que deux ou trois semaines de rencontres sportives de haut niveau en tout début d’été.

Mais il s’agit néanmoins là de rencontres sportives qui - lorsque certaines conditions politiques, économiques et sociales sont réunies - peuvent devenir lieux de mémoire pour toute une génération, voire lieu de cristallisation pour ces passions tristes que l’on appelle politique et nationalismes.

Comme il en est ainsi longtemps allé des fameuses rencontres de prestige (souvent non dénuées d’arrières pensées ’’nationales’’ voire nationalistes...) entre ces grands pays de football que sont la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, l’Angleterre, les Pays bas et l’Allemagne.

De fameux ’’derbies’’ européens sur lesquels nous reviendrons un moment, notamment via le cas historiquement exemplaire de ces fameux matchs « France - Allemagne », autrefois lieu de rivalités plus que viriles (et pas toujours correctes...) mais aujourd’hui devenus occasions de rencontres amicales.

De la nécessité de règles claires...

Le football : un sport qui sous-tend, aujourd’hui, des enjeux sociaux et économiques tels (avec l’intervention de nouveaux acteurs comme les firmes multinationales, les grands groupes de télécommunications et autres ’’grandes puissances’’ de l’argent et du monde des affaires...) qu’il lui faut aussi se soumettre aux règles d’un ordre juridique supérieur.

Et c’est là, comme nous allons le voir, qu’intervient (ou que peut intervenir) l’Union européenne (et ses principes et règles de droit).

MM. Rehn et Erdogan

Tant pour gérer la libre circulation des travailleurs (à ce sujet, on se penchera un moment sur le fameux ’’Arrêt Bosman’’) que pour faire en sorte que les clubs européens participant à une même compétition jouent bien avec les mêmes règles financières (d’où la nécessité d’un équivalent de notre DNCG franco-française à l’échelle de l’Europe...).

Le football : sport né en Europe mais aussi sport mondial dont nos succès ’’européens’’ ne doivent cependant pas nous faire tomber dans les affres d’un néo-nationalisme continental.

Mais une pratique sociale dont l’importance quasi-quotidienne dans nos sociétés contemporaines doit bien nous faire comprendre que, pour rendre vraiment possible le vivre ensemble, les règles du jeu doivent être les mêmes pour tous et le respect de l’arbitrage un exigence politique et morale. Esprit du fédéralisme, es-tu là ?

Bonnes lectures.

Ronan Blaise (pour la rédaction)

- Illustrations :

Les photographies utilisées pour illustrer cet article ont été prises à l’occasion d’un match de bienfaisance organisé, le 11 mai 2006 (à Vienne), par la présidence autrichienne de l’Union européenne et la Commission européenne.

Ici, on reconnaitra : MM. José-Manuel Barroso (président de la Commission européenne), Wolfgang Schüssel (Chancelier autrichien de l’époque), Olli Rehn (Commissaire européen, chargé du ’’portefeuille’’ des élargissements), Sergueï Stanichev (premier ministre de la Bulgarie) et Recep Tayip Erdogan (premier ministre de la république de Turquie).

Toutes ces photographies sont tirées du site de la dernière présidence semestrielle autrichienne de l’Union européenne.

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