Avez-vous vu le film « L’auberge espagnole » ? Il met en lumière la diversité européenne. Le personnage central du film vient étudier à Barcelone dans le cadre d’un semestre Erasmus. Il est projeté, dès son arrivée, dans un formidable mix culturel, du fait de son installation dans un appartement où vivent en colocation des étudiants du monde entier. Ce film, duquel transpirent la chaleur et la joie, offre une idée de ce qu’est pour moi l’essence de l’identité européenne. Il montre comment, au quotidien, le multiculturalisme imprègne leur appartement et les rapproche en tant que européens. De nos jours, le défi de la diversité au sein des sociétés multiculturelles est devenu un sujet de première importance dans l’action de l’UE. Le financement de la culture par l’UE doit être maintenu. Il confère aux européens les moyens de diffuser leur identité culturelle sans la perdre. A l’heure de la mondialisation et des réseaux transnationaux, la culture n’est plus seulement liée aux territoires nationaux ou aux groupes ethniques.
En promouvant la coopération linguistique et culturelle, ainsi que la diversité, nous contribuerons à faire de la citoyenneté européenne une réalité palpable. Nous devons encourager la participation directe des citoyens européens au processus d’intégration de l’UE. Les programmes de financement pour la promotion de la culture ne devraient pas seulement être maintenus, mais augmentés. Il est en effet déterminant d’accroitre l’aire culturelle européenne fondée sur un héritage commun à travers le développement d’activités par les agents culturels des pays participant aux programmes de financement, avec l’objectif d’encourager l’émergence d’une citoyenneté européenne. Bien sûr, si l’UE possède des éléments et un héritage culturels communs, ceux-ci peuvent aussi contribuer à améliorer sa visibilité externe. Une personnalité unique de l’UE va renforcer son pouvoir de négociation, rendant son action mondiale plus efficace.
La culture est, aujourd’hui, devenue un terme clé en économie. Via la diffusion des identités culturelles, nous pouvons promouvoir le tourisme dans différents pays, et de ce fait soutenir l’économie de l’UE. Le terme d’économie culturelle est représentatif d’une sous section particulière de l’activité économique qui traite des produits culturels et des secteurs comme le cinéma, la musique, les jeux vidéo et les beaux arts. Parce que les facilités et les conditions culturelles sont considérées comme centrales dans le degré d’innovation et de productivité dans les industries soi-disant créatrices et parce que ces industries contribuent, par la suite, de manière déterminante à la nouveauté culturelle et à la croissance économique à divers niveaux, les relations mutuelles entre économie et culture ont recueilli l’attention des chercheurs en sciences politiques et économiques. Puisque ces secteurs économiques gagnent en poids dans l’économie européenne, le rôle des industries culturelles dans les développements de la stratégie de Lisbonne devrait être renforcé.
Selon le principe de la diversité culturelle, tout un chacun, en tant que créateur potentiel de culture, peut prêcher sa propre culture. La diversité culturelle crée un monde riche et varié, ce qui accroit la gamme de choix et nourrit les valeurs et les capacités humaines, devenant ainsi un ressort principal du développement durable pour les communautés, les peuples et les nations. A travers la poursuite de la diversité culturelle, chaque culture ne devrait pas être limitée par ses propres frontières. Ainsi, les peuples à travers le monde auraient d’avantage de chance de profiter des différentes cultures. La diversité culturelle va de pair avec les cultures traditionnelles. Il s’agit d’un échange d’expériences culturelles, d’une ouverture vers les compréhensions individuelles ainsi que de la curiosité des gens dans le monde. Si vous voyez toujours le même genre de films, vous ne serez pas à même d’aiguiser votre curiosité. En fait, l’incitation à la curiosité intellectuelle a besoin de diversité.
Enfin, la richesse culturelle et la diversité sont étroitement liées à la tentative d’influer positivement sur le monde, d’autant plus de nos jours, en période de crise financière. Tout comme le changement climatique et les crises financières qui n’ont cure des frontières, la mondialisation, par le biais de la culture, unit aussi les peuples et nous pousse à repenser les côtés obscurs du nationalisme. Le marché boursier est en désordre, le chômage est en hausse, les banques ferment alors que les gens consacrent un temps croissant aux loisirs, vus comme un moyen d’échapper à une rude réalité. La nécessité de les soutenir par des initiatives culturelles plus nombreuses est évidente.
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