Europanova

Guillaume Klossa : les Etats Généraux de l’Europe, une réaction collective au 29 mai 2005

1ers Etats Généraux de l’Europe à Lille, le 17 mars 2007

, par Fabien Cazenave

Guillaume Klossa : les Etats Généraux de l'Europe, une réaction collective au 29 mai 2005

Dans le cadre des 1ers Etats Généraux de l’Europe, Guillaume Klossa pour Europanova vient nous parler du rendez-vous de Lille le 17 mars, de la crise actuelle que connaît l’Europe et du rôle que peut jouer la Société civile pour en sortir.

Taurillon : Pourquoi organiser des Etats Généraux de l’Europe au moment des 50 ans de l’Europe ?

Guillaume Klossa : L’anniversaire du traité de Rome fournit l’occasion d’une réflexion à la fois rétrospective sur ce que la construction européenne a apporté et prospective sur ce que nous pouvons faire ensemble et sur ce qui nous unit. Plutôt que de laisser cette célébration aux seuls experts et politiques, il nous a paru important que ce qu’on appelle la société civile s’empare du sujet. Depuis les non français et néerlandais, l’Europe est en panne sèche et personne ne sait comment s’en sortir. Une chose est certaine, l’Europe n’avancera que si une volonté populaire se manifeste clairement et qu’émerge le sentiment qu’existe un intérêt commun, un intérêt général européen porté par les citoyens. Les Etats généraux, c’est un des lieux où ceux qui ont envie de faire avancer l’Europe peuvent se retrouver, se compter et réfléchir ensemble.

Taurillon : On retrouve régulièrement votre chronique européenne dans le quotidien gratuit Metro. Pourquoi les Média télévisuels grands publics parlent si peu d’Europe ?

Guillaume Klossa : D’abord la presse écrite fait de mieux en mieux son travail de sensibilisation aux dossiers européens, c’est vrai pour les gratuits avec METRO, c’est vrai pour la presse régionale avec notamment Nord-Eclair et Ouest France, ça l’est également pour la presse nationale avec le Figaro ou le Monde. Pour la télévision, il faut distinguer les chaînes d’info (I Télé, LCI, BFM, LCP…, Euronews) qui ont souvent des rubriques ou des invités européens et les grandes chaînes généralistes qui délaissent le sujet européen à de rares exceptions près (France 3 notamment). On ne peut pas leur en vouloir, en revanche, ce qui est important c’est que dans leur tranche d’information, elles intègrent la dimension européenne dans leur analyse. Par exemple, quand on parle des retraites, de durée du temps de travail… en France, il s’agit ne pas oublier de dire comment cela se passe ailleurs en Europe.

Taurillon : Pouvez-vous nous présenter EuropaNova et son travail ?

Guillaume Klossa : EuropaNova est une jeune ONG européenne née au lendemain du 21 avril 2002 en France. Elle vise à promouvoir le débat public et l’intérêt général européen. Si je devais prendre une image, je dirais que nous aimerions être un peu le Greenpeace de l’intérêt général européen. EuropaNova est un collectif de bonnes volontés comprenant essentiellement des jeunes actifs qui mènent des projets concrets visant à nourrir le débat européen et faire émerger une nouvelle génération qui prenne le relais des pères fondateurs [1] comme par exemple notre programme European Young Leaders. Nous veillons également à ce que des sujets qui nous paraissent clé soient mis au cœur du débat. Ainsi, en juin 2006, nous avons rendu au Conseil européen un rapport intitulé « Peut-on faire l’Europe sans Européens ? », nous avons également plaidé pour qu’une réflexion soit menée sur le concept de fierté européenne, un sujet au cœur des Etats Généraux dont le sous-titre est « fier d’être Européen ? ».

Taurillon : Comment réagit la Société civile à la crise institutionnelle que connaît l’Europe depuis les 2 référendum négatifs de 2005 ?

Guillaume Klossa : Les organisations qui se sont engagées en faveur du projet de Constitution européenne ont été assommées par le résultat du référendum. En France, à tort ou à raison, l’idée s’est ancrée dans les esprits qu’aucune relance n’était possible avant l’élection d’un nouveau président en France, et donc la Société civile n’a pris aucune initiative d’envergure. Les Etats généraux sont en pratique la première réaction collective au choc du 29 mai 2005.

Objectif d’Europanova :

Aujourd’hui doté d’une marque reconnue, d’un conseil scientifique européen et d’une équipe élargie, EuropaNova entre dans une nouvelle phase de développement. Avec un objectif, faire de l’organisation le garant de l’intérêt général européen et le promoteur d’un débat public véritablement transnational. Dans cette perspective, EuropaNova est amené à devenir en tant qu’organisation non gouvernementale un intermédiaire clef entre les citoyens, la Société civile organisée et les institutions européennes et nationales.

Illustration :
 visuel d’Europanova
 photographie de Guillaume Klossa transmise par Europanova.

Source :
 Europanova.eu
 1ers Etats Généraux de l’Europe, tous à Lille le 17 mars 2007

Notes

[1voire « Le temps des fils fondateurs », édition Michalon par Yves Bertoncini, secrétaire général d’EuropaNova

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