Cet événement intervient à un moment particulier. Il y a quelques jours (le 11 mai) à Florence, presque 1.000 fédéralistes sont descendus dans les rues pour manifester en faveur des Etats-Unis d’Europe. Nous avons voulu donner une réponse initiale aux eurosceptiques qui disent que l’Europe ne peut pas se faire, aux populistes qui disent que l’Europe est une entreprise de la finance, aux démagogues qui disent que nous devons revenir à la souveraineté nationale.
C’est le contraire qui est vrai et les jeunes fédéralistes -la grande majorité de cette parade festive et colorée du vert de nos drapeaux- ont montré, avec leurs slogans et leurs revendications, que l’unité européenne doit être constituée de deux choses :
- la démocratie européenne, ce que veut dire que les citoyens européens doivent décider quelle Europe ils veulent ;
- le gouvernement européen : les citoyens ont le droit d’élire leur gouvernement.
Donc, il est clair que la « démocratie » et le « gouvernement » sont deux choses strictement inséparables et qu’ils sont deux aspects de la même revendication.
Vous ne pouvez pas avoir la démocratie européenne sans un gouvernement européen à travers lequel la première peut se réaliser et donner des résultats. En même temps, vous ne pouvez pas avoir un gouvernement européen qui ne serait pas démocratique, c’est-à-dire, s’il n’était pas une expression directe du vote des citoyens.
Eh bien, alors nous pouvons dire que notre Initiative citoyenne européenne (ICE) est la première expression d’une démocratie européenne « accomplie ». En fait, elle est la représentation concrète de la revendication d’une « démocratie européenne » et d’un « gouvernement ».
Elle est l’expression de la démocratie, de la participation et d’une demande politique parce que les citoyens européens demandent, grâce à l’instrument de la démocratie participative envisagée par l’art. 11 du Traité de Lisbonne, la mise en œuvre d’un plan de développement durable précis et concret. En fait, nous demandons des investissements dans des secteurs spécifiques (les énergies renouvelables, la recherche, les infrastructures, la cohésion sociale) et nous disons aussi avec quelles ressources le plan peut être financé (la taxe sur les transactions financières et la taxe carbone).
Mais notre « initiative » exprime également le besoin d’avoir un gouvernement, car il demande à la Commission européenne de mettre en œuvre un plan de développement. Et quelle plus grande demande peut se tourner vers un gouvernement si ce n’est demander une politique d’investissement pour le développement et l’emploi ?
Ainsi, grâce à l’ICE, nous pouvons travailler efficacement pour créer, dans le même temps, la démocratie et le gouvernement européens. C’est une grande chance que nous ne pouvons pas laisser échapper.
Mais il y a plus. Grâce à notre initiative, nous pouvons lutter efficacement contre les eurosceptiques, les populistes et les démagogues, car nous pouvons leur dire : il y a une autre Europe à conquérir, celle du développement durable et de l’emploi, et nous pouvons l’obtenir avec la construction de la démocratie et du gouvernement européens. C’est le véritable enjeu de notre initiative. Alors que nous nous efforçons d’avoir un plan de développement, en même temps, nous nous efforçons également d’avoir la démocratie et le gouvernement européens.
Enfin, nous devons être conscients que nous avons un délai d’un an, ce qui est aussi celui qui nous sépare des prochaines élections européennes de 2014.
C’est une opportunité extraordinaire : la campagne pour notre initiative coïncidera avec la campagne pour les élections européennes !
Amis, voici que nous jouons vraiment notre va-tout. Le train de la Fédération européenne passe cette année. C’est à nous d’être en mesure d’y sauter et de le conduire !
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