Twitter est un réseau social d’un genre nouveau, qui ne sert ni à se mettre en valeur ni à multiplier les contacts, comme Facebook, mais seulement à communiquer. Le principe : l’échange de minis messages en temps réel, baptisés tweets, qui ne dépassent pas 140 caractères. Ce qui au début peut ressembler à du bavardage peut se révéler être une machine de guerre très forte. On l’a vu au moment de la contestation des élections de 2009 en Iran. Les milliers de messages ont permis d’informer la communauté internationale sur la répression. De plus, les Iraniens ont pu obtenir des informations qu’ils n’auraient jamais obtenues par les médias d’Etat…
Vous pouvez utiliser deux “hashtags” pour permettre de dépasser votre cercle d’échanges (le réseau que vous vous êtes vous même constitué). Voici les explications de Oderrez sur son blog :
– le hastag @ fait un lien vers un utilisateur Twitter. Vous pouvez poster “Courrez visiter le blog de @Diraen sur http://plopisation.free.fr/”. Diraen apparaitra comme lien hypertexte dans mon post, lien que vous pourrez cliquer pour accéder directement à la page Twitter de Diraen.
– le hashtag # permet de référencer un mot du post comme mot clé de recherche que Twitter référencera dans sa base de données. Par exemple, en postant “Seeking informations about #iranelections”, Twitter va créer dans mon post un lien sur Iranelections, qui renverra à une page de recherche sur ce terme.
Pour suivre les échanges sur l’Europe il y a trop de choix possibles
Durant les dernières élections européennes, plusieurs hommes politiques se sont mis à poster sur cette nouvelle plateforme. Vincent Peillon (PS – Sud Est), Sandrine Belier (Europe Ecologie – Est) ou Michel Barnier (UMP – Île de France) ont essayé de faire suivre leur campagne au plus grand nombre via Twitter.
Certains groupes ont créé des flux RSS reprenant toutes les interventions des candidats. Pour cela, deux solutions :
– soit vous créez un flux rss des comptes twitter des candidats. C’est un peu ce que font Europatweets et Touteleurope.fr pour les eurodéputés. Cela a même abouti à un partenariat sur la page Europe du Monde.fr, ce qui est une très bonne chose. La seule difficulté est que l’échange n’est que descendant puisque la dynamique n’est portée que par les politiques. Or, en période de vacances parlementaires ou en période de creux législatifs, l’intérêt est très limité.
– soit vous créez un flux rss à partir de tous les messages sur un hashtag particulier comme ce qu’a fait Twitlife pour les élections européennes avec #eu09. L’avantage est qu’en mettant le compte twitter de Twitlife dans son réseau, on peut suivre tous les messages des candidats et des autres membres de Twitter au même niveau. Bémol : il faut que le message contienne le hashtag et pas un autre…
À la recherche du # perdu
Car là réside le problème, quel hashtag incorporer à son message ? Actuellement quand on parle d’un sujet européen, il n’y a pas réellement de sujet transnational à l’instar de ce qu’a été la guerre d’Irak en 2003. En l’absence de véritable espace public européen, il faut donc trouver un code de langage commun, tels les #hadopi ou des #iranelections.
Voici ce qui s’offre à nous : #eu, #ue, #europe, #europa, #euro, ou #europ… Le plus utilisé est celui qui s’est imposé durant les élections européennes, à savoir le #eu09 mais ce dernier ne sera plus valable dès 2010. En fait, nous nous trouvons face à un double problème :
– un problème de langues : les 27 langues de l’Union européenne ne prononcent pas de la même façon le mot « Europe ».
– un problème de visibilité : il faut que ce repère ne soit pas trop long puisque Twitter (à la différence de Facebook) impose de ne pas dépasser les 140 caractères.
Une solution : le #eu
En fait, il y a bien une solution : le #eu. Bien sûr, les francophones peuvent protester. Pourquoi privilégier la version anglophone de l’Union européenne ? En fait, il ne s’agit pas de ça. Il faut dépasser la question de la traduction. De plus, un Biélorusse peut très bien écrire un post sur l’Europe sans être dans l’Union européenne. Il existe deux symboles utilisés par les populations sans qu’elles ne s’en rendent réellement compte : l’Euro et le .eu, le nom de domaine dédié à l’espace européen (comme l’a fait ce blog…).
Cette proposition va un peu à l’encontre de ce qui se fait habituellement sur Twitter où ce sont généralement les utilisateurs qui se créent eux-mêmes en fonction d’un évènement les hashtags les plus populaires, comme le #MJ au moment de la mort de Mickael Jackson. A nous d’être « europ’acteur » et d’être présent sur le web européen. Il ne tient qu’à nous de créer une habitude pour placer l’Europe au cœur de l’utilisation quotidienne des internautes. Et commençons par le #eu.
1. Le 17 août 2009 à 13:26, par Valéry En réponse à : Pour parler d’Europe sur Twitter : utilisons le #eu
Je twitte ton article tout de suite.
2. Le 17 août 2009 à 13:47, par Laurent Nicolas En réponse à : Pour parler d’Europe sur Twitter : utilisons le #eu
Article twitté sur twitter.com/taurillon
3. Le 17 août 2009 à 14:04, par Laurent Nicolas En réponse à : Pour parler d’Europe sur Twitter : utilisons le #eu
tout à fait d’accord sur la question de la langue : ce n’est tout simplement pas un problème ! « eu » est aussi le début du mot « Europe », ça n’est pas simplement le sigle de « European Union ». Alors utilisons #eu !
4. Le 18 août 2009 à 11:35, par Fabien Cazenave En réponse à : Pour parler d’Europe sur Twitter : utilisons le #eu
On m’a fait remarquer sur mon blog que dans certaines langues, le « eu » voulait dire « je ». C’est donc qu’il faut s’en référer au symbole et non à la langue si on ne veut pas devenir fou... et avancer.
5. Le 28 octobre 2009 à 18:15, par Valéry En réponse à : Pour parler d’Europe sur Twitter : utilisons le #eu
Le problème d’une recherche sur le #eu est que l’on récupère des tweets dans des langues mystérieuses :-)
Avec l’outil de recherche on peut filtrer par langue ce qui donne : http://search.twitter.com/search?q=%23eu&lang=fr
Plus clair déjà... Et si on syndiquait cette recherche ?
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