Le tout premier projet visant à créer « une véritable identité européenne dans le cyberespace », remonte au milieu des années 1990. Mais il aura fallu de longues années à la Commission européenne pour le concrétiser.
Initialement prévus pour le 15 novembre 2005, les premiers enregistrements en ".eu" sont possibles depuis le 7 décembre dernier. Pendant deux mois -période dite de "sunrise"- la primeur revient aux marques déposées et aux organismes publics. Les particuliers devront donc attendre au moins le printemps prochain avant de pouvoir prétendre acquérir une identité européenne [1].
Autre projet européen, mais cette fois lancée par l’axe franco-allemand, nous voici devant le projet de moteur de recherche « QUAERO ».
Quaero veut dire « je cherche » en latin. Ce sera aussi le nom du moteur de recherche proposé par l’Agence pour l’Innovation Industrielle (AII), créée par la France en Août dernier.
Ce futur moteur de recherche a pour ambition claire de concurrencer les Google, Yahoo ! et autres.
Ce projet vise à réunir les technologies nécessaires à la création d’un moteur de recherche multimédia, permettant donc de retracer les documents photo, vidéo ou audio et texte.
Quaero prévoit de développer des outils de protection des contenus, de gestion des droits numériques, ou encore de produire des machines adaptées à la recherche pour donner accès aux contenus multimédias à l’ensemble de la population.
Cette technologie aura également pour objectif de mettre en place une mémoire du web, ce qui correspond en fait à une transposition de la directive européenne sur les droits d’auteur et droits voisins dans la société d’information.
Ce texte devrait passer devant le parlement français en juin prochain (et servira, également, à la constitution des archives numériques de la BNF).
Une synergie de partenaires européens issus du public et du privé.
À l’instar du Japon qui veut créer son propre moteur de recherche avec les géants de l’archipel nippon, ce projet d’« Airbus du numérique » a pour premiers partenaires un mélange de public et de privé.
Il regroupera les compétences de plusieurs organismes comme l’Inria (l’Institut national de recherche en informatique et en automatique) pour le traitement d’images, l’INA (Institut national de l’audiovisuel) pour la gestion et la diffusion de fonds audiovisuels, mais aussi les sociétés Exalead (pour les moteurs de recherche)[2] et Jouve (pour la numérisation et la reconnaissance de documents), le LIMSI-CNRS et l’Université de Karlsruhe (pour le traitement de la parole et du langage). Thomson, Deutsche Telekom ou encore France Télécom participeront également.
Constatons donc qu’à cette occasion et dans le domaine de l’expertise technologique, l’axe franco-allemand revient ici en force.
Plus prosaïquement et pour résumer notre propos : Quaero s’appuiera donc sur des techniques avancées de transcription, d’indexation et de traduction automatiques de documents audiovisuels multilingues, la reconnaissance et l’indexation d’images.
Après, ce sera bien sûr au consommateur averti de faire librement son choix, mais juste saluer ici cette initiative européenne (et franco-allemande) qui inscrit bel et bien à l’ordre du jour, pour ce XXIe siècle « numérique » qui commence, le pluralisme et l’indépendance de l’Europe dans l’univers des autoroutes de l’information (même si cela ne remplacera pas -bien entendu- la mise en place d’une authentique Europe politique vraiment digne de ce nom...).
1. Le 6 janvier 2006 à 15:29, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Bon courage pour rattraper Google
L’initiative est intéressante mais sur le web ce n’est pas la force de frappe industrielle mais l’innovation qui fait la différence. Et sur ce point Google est toujours en tête en expérimentant tout azimut des applications en lignes qui seront le web de demain.
A propo de Google et de sa position « dominante » (mais pas déloyale) : suivre le lien.
2. Le 6 janvier 2006 à 16:28, par Emmanuel En réponse à : « Quaero », un moteur de recherche européen pour le Web.
ouais mais si on ne tape que « taurillon », au lieu de taurillon.org, le site n’arrive qu’en dernière position...
3. Le 6 janvier 2006 à 19:37, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : « Quaero », un moteur de recherche européen pour le Web.
Bah ça prouve bien la supériorité technologique de Google pour l’instant :-)
4. Le 8 janvier 2006 à 10:31, par Fabien En réponse à : « Quaero », un moteur de recherche européen pour le Web.
Bouuh !
Ce n’est qu’une version « bêta » (sans jeu de mot ?)
L’important est quand même qu’on puisse avoir une idée pour l’instant, après ce sera à nous de mieux nous faire référencer.
Et puis, l’intérêt est surtout d’avoir un exemple.
5. Le 8 janvier 2006 à 10:35, par Fabien En réponse à : Bon courage pour rattraper Google
L’article que tu nous amis en référence montre bien le mécanisme de google... Néanmoins, d’autres initiatives existent comme http://www.kartoo.com
La présentation est sympa même si cela change des habitudes de recherche habituelle pour le référencement le plus « efficace ». Mais si tu as envie de te perdre pendant des heures sur le web...
6. Le 15 janvier 2006 à 10:44, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Nouvel article sur Quaero
Voici un article qui se pose plein de questions qur Quaero, paru sur Abondance (site et blog spécialisés sur les moteurs de recherche).
7. Le 11 mai 2006 à 09:51, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : « Quaero », un moteur de recherche européen pour le Web.
Loïc Le Meur n’est pas convaincu...
8. Le 14 mai 2006 à 01:38, par Ali Baba En réponse à : « Quaero », un moteur de recherche européen pour le Web.
Et effectivement, je ne connaissais même pas, alors que je suis pourtant généralement très bien informé sur ce qui se passe dans le monde du web.
Les arguments de LLM sont très pertinents.
9. Le 14 mai 2006 à 01:40, par Ali Baba En réponse à : « Quaero », un moteur de recherche européen pour le Web.
Il est aujourd’hui en première place ;-)
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