Le Président sortant de la Commission, Jose Manuel Barroso, malgré son mandat déplorable, apparaît comme le successeur le plus probable … à lui-même. Le Parti Populaire Européen a pu se permettre d’attendre jusqu’au récent sommet de Varsovie (29-30 avril) pour soutenir officiellement sa candidature. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’a pas eu besoin de le faire avant, en l’absence d’une candidature alternative.
Le chef de file du groupe PSE au Parlement Européen, Martin Schulz, a déclaré en effet que, même si les socialistes gagnent les élections, il n’y aura pas de Président socialiste de la Commission. C’est dit, le Parti Socialiste Européen renonce à proposer son candidat à la présidence de la Commission européenne. Il prend par conséquent le risque que cette charge soit attribuée sans tenir compte du vote des citoyens européens.
Et pourtant à Madrid lors de son Congrès de décembre, le PSE avait adopté un Manifeste en vue de ces élections européennes. Quel sens a ce texte si, dans la continuité le parti ne présente pas aux citoyens européens un candidat qui s’engage, s’il est élu, à appliquer ce programme de gouvernement pour l’Europe ?
Pourquoi les socialistes Brown, Socrates et Zapatero appuient-ils la reconduction de Barroso, issu du PPE, (formation opposée à la leur) ? Pourquoi le PSE ne saisit-il pas l’opportunité de défier Barroso en proposant, à l’occasion de cette grande campagne électorale européenne, son propre candidat à la présidence de la Commission ?
A ces questions les socialistes européens devraient donner une réponse. Le PSE a entre les mains une carte importante à jouer, mais il ne veut pas s’en servir.
1. Le 3 juin 2009 à 07:05, par Valéry
En réponse à : Quel est le candidat du PSE pour sortir Barroso ?
Tout ceci est parfaitement consternant et montre aussi la division des socialistes européens sur le sujet.
En effet les candidats PS en France ont répétés à de nombreuse reprises qu’ils s’opposeraient à Barroso.
Par ailleurs Jean Quatremer nous signale une initiative (tardive) d’anciens dirigeants socialistes européens contre Barroso.
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