Les présidents de JEF Europe et des JE France se retrouvent dans beaucoup d’idées exprimées par M. Sarkozy (le besoin urgent d’une Europe politique et d’un débat démocratique qui ne se déroule pas à huis clos, une réforme profonde de la procédure de nomination de la Commission, qui en fasse un vrai gouvernement européen, de vraies listes pan-européennes lors des élections européens, la fin de l’unanimité dans tous les domaines).
« Pourquoi M. Sarkozy propose-t-il ces réformes pour un avenir indéterminé au lieu de les soutenir dès aujourd’hui à la place d’un mini-traité minimaliste ? » s’interrogent Jan Seifert et Pauline Gessant. « De nombreuses idées avancées par M. Sarkozy répondent aux demandes des fédéralistes européens, mais il n’est pas parvenu à faire toutes les propositions dont l’Europe à besoin pouyr dépasser le blocage actuel », ont-ils toutefois ajouté.
« Le mini-traité que M. Sarkozy veut faire adopter d’ici là nous rend plus sceptique. Sa ratification par les parlements nationaux ressemble à un retour du traité constitutionnel par une porte dérobée. La mise en œuvre immédiate des réformes les plus urgentes, pourrait avoir un effet dissuasif sur une réforme constitutionnelle plus large telle que décrite ci-dessus. »
Pour Jan Seifert et Pauline Gessant, « il faut maintenir la pression sur les pays qui ont rejeté le traité constitutionnel et établir une feuille de route claire qui mène à la ratification d’un nouvel accord constitutionnel en 2009. Le texte final devrait alors être ratifié par référendum paneuropéen. »
Par ailleurs, Jan Seifert et Pauline Gessant expriment leurs doutes par rapport à « la notion d’avant-garde ouverte, de groupes ad hoc qui rassembleraient les Etats les plus concernés par un problème en particulier » vantés par M. Sarkozy. « Si cela signifie coopérer en dehors des traités ou mettre en place de nouvelles structures, nous ne pensons pas que cela apportera à l’UE la légitimité et la transparence dont elle a besoin. Cela ne ferait que rendre l’Europe encore plus compliquée et lui aliénera inutilement les petits Etats membres. »
« Nous savons tous que l’Europe n’attendra pas la France pour se sortir de l’impasse actuelle. On ne peut donc que regretter que M. Sarkozy n’ait pas été capable d’engager le gouvernement dont il est membre pour ce genre de réforme. »
« Nous attendons que tous les candidats à l’élection présidentielle française fassent des propositions similaires, et nous espérons que le discours de M. Sarkozy encouragera ses concurrents à prendre des positions plus ambitieuses encore sur l’avenir de l’Europe. »
1. Le 11 septembre 2006 à 14:14, par vxl En réponse à : Sarkozy et l’avenir de l’Europe : bien mais peut mieux faire
Entièrement d’acord sur l’essentiel de ce communiqué qui souligne que les propositions de M. Sarkozy, qjuoi qu’intéressantes, semblent avant tout une manière de « botter en touche » en renvoyant les réformes importantes à après-demain.
Ce que je comprends du résultat du référendum est au contraire que les lacunes de l’Union européennes ont atteint le point où elles étaient devenues inacceptables. Il devient donc urgent de conmbler ces lacunes plutôt que de bricoler des patches.
Quant à l’idée de mini-traité je n’y suis pas pour ma part défavorable dans l’absolu - c’est d’ailleurs compatible avec la position des JE-France adoptée l’automne dernier - à condition bein sur qu’elle ne soit pas négociée en catimini mais qu’elle fasse l’objet d’une convention, même si le mandat de cetet dernière est limité.
Je crois que nous devons nous positionner ouvertement contre toute tentative de restauration de la CIG comme moyen - autre que purement formel suite à une convention - pour réformer l’Union.
Pour ma part j’estime qu’il faut annoncer qu’une telle méthode de réforme serait un retour en arrière et entraînerait automatiquement un positionnement de notre part contre le texte qui en serait issu.
2. Le 13 septembre 2006 à 12:04, par Ronan Blaise En réponse à : Communiqué JEF : Complèment d’infos
L’élu européen de l’UMP Alain Lamassoure a récemment salué dans un communiqué les initiatives européennes lancées vendredi dernier à Bruxelles par le président de l’UMP et ministre français de l’Intérieur Nicolas Sarkozy :
« Dans la France d’aujourd’hui, aucun programme n’est crédible s’il n’intègre pas la dimension européenne. Nicolas Sarkozy propose la sienne. Puisse le « Plan S » inciter ses concurrents à en faire de même », dit M. Lamassoure à propos de la sortie de l’impasse sur la Constitution européenne suggérée par M. Sarkozy.
Plus nuancés, Jan Seifert président des Jeunes Européens Fédéralistes (JEF) et Pauline Gessant, présidente de JEF-France affirment : Nous nous retrouvons dans beaucoup d’idées lancées par M. Sarkozy (notamment fin de l’unanimité, listes paneuropéennes aux élections européennes et réforme en profondeur de la nomination de la Commission).
Mais ils ajoutent : « pourquoi M. Sarkozy nous propose-t-il ces réformes pour un avenir indéterminé au lieu de les soutenir dès aujourd’hui à la place d’un mini-traité minimaliste ? ». Les deux jeunes fédéralistes ont en outre des doutes sur la « notion d’avant-garde ouverte », qui, selon eux, rendra l’Europe « encore plus compliquée et lui aliénera inutilement les petits Etats membres »
(Sources : Dépêche de l’Agence « Europe » - Bruxelles - 12/09/2006).
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