Thomas Friang : « Je suis pour une Europe fédérale »

, par Jonathan Leveugle

Thomas Friang : « Je suis pour une Europe fédérale »
Thomas Friang, Président des Jeunes démocrates Tous droits réservés

Le 16 décembre 2012, les Jeunes démocrates ont élu leur nouveau président, Thomas Friang. Pour sa première prise de parole publique, ce dernier a choisi de parler de l’avenir de l’Europe sur le Taurillon. Alors que les élections européennes de 2014 approchent à grands pas, les démocrates européens vont présenter un candidat à la présidence de la Commission.

Le Taurillon : L’Union européenne vient de recevoir le Prix Nobel de la Paix. Trouvez-vous qu’il soit justifié ?

Thomas Friang : Le Prix Nobel de la Paix est adressé à l’UE et à tous les citoyens européens pour les féliciter de leurs efforts historiques en faveur de la paix politique et culturelle et pour construire progressivement une paix socio-économique.

C’est aussi un encouragement pour passer de l’Europe de la Paix à l’Europe du progrès dans le but de renforcer la prospérité en Europe. Les citoyens européens doivent persévérer pour construire une Union politique qui ne se résume pas à un simple marché. Cette Union pourra ainsi répondre avec force aux attentes socio-économiques des citoyens.

Le Taurillon : Êtes-vous pour une Europe fédérale ?

Thomas Friang : Oui. Selon moi, le fédéralisme est un principe qui doit conduire notre réflexion sur le futur des institutions européennes. Si l’on continue avec le système actuel nous perdrons notre souveraineté car les pays européens n’ont pas la taille suffisante pour défendre leurs intérêts sur la scène internationale.

Une Europe fédérale permettra de préserver nos systèmes sociaux et notre qualité de vie. Ce nouveau système, plus démocratique, répond de manière plus efficace aux problèmes du chômage, de la compétitivité, de la croissance et de la transition énergétique. Ces enjeux ne peuvent être abordés de manière pertinente sur le plan national comme nous le constatons aujourd’hui.

Le Taurillon : Quand est ce que cette Europe fédérale pourra voir le jour ?

Thomas Friang : Nous sommes actuellement dans une dynamique nous laissant présager que cette Europe fédérale pourra voir le jour. Il faut profiter de la période actuelle pour poser clairement le débat en ayant la perspective des élections européennes de 2014. A l’issue de celles-ci le Parlement européen doit être en mesure de mettre en place une Assemblée constituante pouvant rédiger une Constitution européenne. Nous n’avons pas besoin d’un nouveau traité diplomatique mais d’un fondement démocratique nécessaire à l’établissement d’une Europe fédérale et protectrice.

Le Taurillon : Comment comptez vous faire avancer les idées fédéralistes dans le débat public ?

Thomas Friang : L’important est de créer une dynamique interne sur la question fédérale au sein de notre famille politique et du Parti démocrate européen. Cette dynamique est en train de s’amorcer, je suis donc assez optimiste quant à son aboutissement prochain. Une fois que cet élan sera présent dans l’ensemble des implantations territoriales de notre parti nous pourrons nous tourner vers les citoyens. Je souhaite donc qu’à l’horizon des élections européennes de 2014, la famille démocrate européenne puisse présenter un candidat à la présidence de la Commission européenne. Cette idée est déjà en train de germer et Guy Verhofstadt sera la personne clé pour y arriver.

Nous devons aussi agréger la société civile à travers les entrepreneurs, les syndicats, les universités et les associations pour que le débat puisse être posé dans l’ensemble de la société. J’ai d’ailleurs été membre des Jeunes Européens-France pendant des années et je soutiens leur message et leur action. Je serais ravi de pouvoir discuter du sujet européen avec eux et d’en débattre.

Le Taurillon : Avez-vous des liens avec les partis démocrates jeunes d’Europe ?

Thomas Friang : Nous faisons partie des Jeunes démocrates européens qui est notre espace de dialogue dans laquelle les Jeunes démocrates français se sont très investis. C’est une structure naissante dont les bases ont été posées par l’équipe précédente. Mais il est essentiel que cette machine se mette en route car elle crédibilise notre discours européen. J’ai donc bon espoir qu’une dynamique s’enclenche assez rapidement. Il y a deux semaines nous étions à Bruxelles pour l’Académie d’hiver des Jeunes démocrates européens et je peux vous dire que l’envie de travailler ensemble était très présente pour impulser un changement en Europe. Notre défi à venir est aussi de rassembler au maximum car la sensibilité démocrate n’est pas partout présente en Europe.

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