La candidature de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, une rupture en trompe l’œil
De prime abord, la candidature de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, en raison des peurs suscitées par l’agression russe à l’encontre de l’Ukraine, constitue une rupture historique majeure consacrant la fin de la politique de neutralité emblématique de ces deux pays nordiques. Toutefois, l’abandon de la neutralité suédoise s’inscrit dans le prolongement d’une rivalité de cinq cents ans entre Stockholm et Moscou/Saint-Pétersbourg (1703-1918). Quant à la Finlande, elle trouve en l’adhésion à l’OTAN un moyen nouveau de contrer la menace que représente son grand et remuant voisin de l’Est.