Cœur de ville, Cœur d’Europe

, par Timothé Behm

Cœur de ville, Cœur d'Europe
Source : Flickr

Mars 2020, dans un bureau de vote. Dix mois après le scrutin des élections européennes, les citoyens sont de nouveau appelés à voter. Ils doivent choisir une équipe de conseillers municipaux qui sera en charge de leur commune pour les six prochaines années.

Un scrutin, une carte européenne

Meeting, affiches, programmes, tracts, la campagne des municipales réunit tous les critères de la dernière course aux européennes.

Municipales ou Européennes, les deux élections ne semblent pas très éloignées. Les procédés sont similaires : un scrutin par liste, une campagne rapide, un vote ouvert pour les citoyens de toute l’Union européenne (UE), une carte électorale unique.

En effet, depuis le traité de Maastricht en 1992, tous les citoyens des pays signataires peuvent prendre part au scrutin dès lors qu’ils résident dans un pays membres. Le Brexit vient toutefois changer la donne et priver les quelques 766 élus locaux de nationalité britannique de l’occasion de se représenter.

Mon village européen

Villes, villages, bourgs, les appellations varient mais restent une priorité pour les instances à Bruxelles et Strasbourg. Vitrine du modèle européen, les 27 cherchent à valoriser les communes en réduisant les inégalités, en facilitant le développement et l’inter-mobilité.

L’UE participe au travers des Fonds Européens Structurels et d’Investissement (FESI) à des politiques de développement local. La France a bénéficié grâce au FESI d’une enveloppe de 26,7 milliards d’euro depuis les 7 dernières années, afin de soutenir les projets innovants.

Cette collaboration n’est pas sans déplaire à certains opportunistes qui s’empressent de dénoncer à tout-va les manquements de l’UE.

Un dialogue parfois difficile

Éternelle cause de tous les maux des collectivités, à tort ou à raison, l’UE est pourtant peu sujet à discussion lors des élections municipales.

A l’approche de cette échéance, les candidats multiplient les actions sur le terrain, les rencontres avec les concitoyens qui, bien souvent, ne parlent pas d’Europe. Le « Bruxelles » tant décriée semble être éclipsé des débats au profit de préoccupations de quartiers.

En parallèle, la thématique européenne se confronte à l’augmentation croissante de paradigmes locaux émanant de la société civile. Les enjeux territoriaux semblent avoir pris le pas au grand dam des Jeunes Européens qui inaugurent, avec leurs partenaires, un Label Ville Européenne afin que l’Europe se fasse « une place au sein des mairies françaises ».

Les appareils politiques, dans l’ensemble largement pro-européens lors du dernier scrutin, mettent soudainement de côté le drapeau étoilé et tentent de se faire discret sur ce sujet dans un climat déjà tendu (crise des gilets jaunes, réforme des retraites, etc…).

L’agenda électoral ne vous laisse que quelques jours (jusqu’au 7 février prochain) pour vous inscrire sur les listes électorales afin de pouvoir voter les 15 et 22 mars prochains.

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