De l’Amérique centrale à la tasse

Un café ? la torréfaction de l’Europe (4/5)

, par Emma Beauvallet

De l'Amérique centrale à la tasse

En 2013, l’Union européenne et six pays d’Amérique centrale signent un accord de libre-échange, à savoir le Honduras, le Nicaragua et le Panama au mois d’août, suivis par le Costa Rica et la Salvador en octobre, ainsi que le Guatemala en décembre 2013. Cet accord a ouvert de nouvelles perspectives économiques et renforcé les liens entre les deux régions.

L’accord de libre échange UE-Amérique centrale

L’Amérique centrale étant l’une des principales régions productrices de café au monde, cet accord a eu un impact significatif sur le marché du café dans cet espace. Pour l’Union européenne, cet accord de libre-échange représentait alors une opportunité majeure d’approfondir sa présence sur le marché de l’Amérique centrale. En éliminant progressivement les droits de douane sur la plupart des produits échangés, l’accord a favorisé une augmentation des échanges commerciaux dans de nombreux secteurs, notamment ceux Guatemala Nicaragua de l’agriculture et de l’industrie. En effet, l’UE a supprimé les droits de douane pour 73 % de ses lignes tarifaires agricoles, qui correspondent à Salvador environ 64 % des importations agricoles en provenance d’Amérique centrale.

Par cet accord, on assiste à l’exportation accrue de café d’Amérique centrale vers l’Europe. Cela a ouvert de nouveaux débouchés pour le café de la région sur le marché européen, mais a également suscité des inquiétudes quant à la concurrence pour les petits producteurs locaux.

Quelles conséquences, plus de 10 après ?

Luis Carazo Jimenez de la Direction générale de l’agriculture et du développement rural de la Commission européenne remarque depuis la signature de l’accord une augmentation importante du commerce dans les deux sens ainsi qu’une stabilisation dans la région de l’Amérique centrale. Il rappelle que cet accord présente également un objectif politique, celui de soutenir l’intégration régionale. Quant à elle, Carla Caballeros de la Chambre d’agriculture guatémaltèque trouve cet accord de libre-échange fructueux, ayant élargi les opportunités pour les exportateurs et les petites et moyennes entreprises. Elle observe également une plus grande variété de produits dans l’UE comme en Amérique centrale.

L’accord de libre-échange de 2013 reste tout de même asymétrique dans sa réalisation, profitant économiquement davantage au pays signataires d’Amérique centrale. Il permet néanmoins une plus importante diversité de l’offre dans l’UE, s’accompagnant par ailleurs d’opportunités pour les torréfacteurs qui ne cessent d’inventer et réinventer leurs techniques et ouvrages, grâce aux possibilités offertes par la diversité du café.

Cet article est paru dans le cadre du Taurillon en Flam’s, l’édition papier de la section des Jeunes Européens - Strasbourg.

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