Les chefs des députés Verts et Libéraux au Parlement européen ont décidé de s’allier. Ils veulent réveiller l’Europe car le temps presse : L’Europe doit une fois pour toutes se défaire du nombrilisme de ses États-Nations. Une révolution radicale s’impose
. Cette révolution doit être post-nationale, donc fédérale. Ce n’est pas pour rien que Cohn-Bendit et Verhofstadt s’attaquent à la Nation.
Dépasser l’État-Nation
Ils démontrent dans leur livre à quel point croire que l’Europe peut se contenter d’être la somme d’États-Nations est une folie dans un monde globalisé. Pour cela, ils désamorcent la rhétorique mensongère des ennemis de l’Europe
(p.36). Par exemple, sur la glorification des héros du passé : Nos ancêtres aussi respectables soient-ils, ne nous sont d’aucun secours. Les solutions doivent être trouvées ici et maintenant
(p.39). De même sur le multiculturalisme (p.43) combattu par les dirigeants nationaux tels que Sarkozy ou Merkel, nous faire croire que nous ne pouvons pas vivre avec l’autre, c’est rejeter par principe le fait de vivre entre Européens.
Les auteurs veulent casser ce carcan de l’identité nationale
(p. 56). Il est tout à fait vrai qu’on ne peut pas définir une personne née de parents ayant une nationalité différente de choisir une seule des cultures familiales. Nous devons offrir aux individus la possibilité d’obtenir la citoyenneté européenne avec un passeport européen. Et laisser aux citoyens le choix de conserver exclusivement cette citoyenneté européenne ou bien de l’acquérir en plus de leur(s) citoyenneté(s) d’origine
.
Les États-Nations bloquent l’Europe
Cohn-Bendit et Verhofstadt constatent que de nombreux États-Nations, dont la France, ont tenté de réduire l’Europe à une simple organisation intergouvernementale dirigée par les chefs d’État et de gouvernement. […] Le résultat de ce processus est évident : un directoire européen. Quelques États membres puisssant […] déterminent ce qui est bon ou mauvais pour l’Europe
(p.51). Les deux parlementaires reprochent ainsi aux dirigeants nationaux d’oublier l’intérêt européen commun pour privilégier celui unique de leur pays.
Le Conseil européen n’est que le syndicat des intérêts nationaux
(p.27). Au final, les deux eurodéputés estiment que les États sont les principaux responsables de la crise de la zone euro aujourd’hui (p.20). Le fait que dans ce monde la décision politique appartienne encore aux États nationaux est un paradoxe insupportable, puisque ni l’économie ni le monde financier ne respectent plus les frontières nationales
(p.14)
Du reste, les auteurs nous rappellent combien la construction européenne est fragile alors que nous avons tous tendance à la considérer comme un acquis : ce qui s’est produit peut très bien se reproduire. Nous ne sommes ni meilleurs ni plus intelligents que nos ancêtres. [...] Réagissons à temps. N’attendons pas qu’il ne soit trop tard
(p.36). Peut-on leur donner tort de citer ce qu’il se passe en Hongrie où la démocratie est mise en danger au nom des droits de la « sainte nation hongroise » ?
Un cri d’alarme
Les 155 pages de ce livre s’avalent à toute vitesse. Le manifeste ne compte que 67 pages. La suite est consacrée à un entretien entre les deux auteurs et le journaliste de Libération, Jean Quatremer. C’est une très bonne idée car cela permet de sortir des grandes déclarations. De plus, la qualité la plus connue de ce journaliste est son impertinence. Il en faut quand il reproche à Verhofstadt d’avoir été lui aussi un bon soldat de l’État-Nation quand il gouvernait la Belgique... au moment du traité de Nice (p.106). Ainsi, nous avons un livre-manifeste qui prend du corps et de la précision.
Les auteurs ont pleinement conscience que tout ne pouvait pas être fait avant. C’est à la fois rassurant et inquiétant : il nous reste encore des choses à faire mais nous devons nous rendre compte que nous sommes au bord du précipice ! En fait, les auteurs nous expliquent que le monde a changé et que nous devons avancer ensemble pour continuer à progresser. Le député écologiste rappelle que l’État-Nation a été un progrès face à la féodalité, l’espace supra-national est un progrès face aux États-Nations. Il s’agit maintenant de créer un espace politique subcontinental
(p.147).
Qui pour suivre cet appel pour une Union européenne fédérale ?
Daniel Cohn-Bendit et Guy Verhofstadt nous fixent un but : les élections européennes de 2014 pour mettre en place une constituante (p.65). On peut cependant être inquiet sur cet objectif car les élus mis aux places éligibles seront probablement encore des élus nationaux qui souhaitent avant tout peser sur leur scène nationale, comme les auteurs le décrivent page 63.
Par conséquent, c’est à la société civile pro-européenne et fédéraliste de se mobiliser auprès de la classe politique pour que cet appel soit repris par des personnalités qui n’ont pas leur carrière derrière eux. Même si l’Europe n’est pas vendeur aujourd’hui. Après tout, comme le rappellent Cohn-Bendit et Verhofstadt :
La démocratie, c’est aussi précéder l’opinion publique et non la suivre aveuglément pour des raisons électoralistes ou politiques. La démocratie, c’est s’adresser à l’intelligence des individus, non à leurs instincts, en les associant à un projet émancipateur
(p.42). À nous de répondre à cette appel pour une vraie démocratie européenne.
1. Le 5 octobre 2012 à 09:15, par Florent En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
Ça me donne la nausée...
L’Europe Fédérale n’existera jamais, il n’y a pas de peuple européen mais des Nations historiques. L’Etat-Nation n’est pas un gros mot, c’est même la seule échelle légitime aujourd’hui et le seul cadre capable de lutter dans la mondialisation (mais pour ça il faudrait redonner aux Etats leurs pouvoirs ! Et créer une Europe non plus supranationale et fédérale mais de coopération comme au début.)
Marre d’entendre qu’on est facho, nombriliste ou replié sur soi quand on défend la souveraineté nationale, la souveraineté des peuples a décider pour eux-même et a préserver le pays qu’ils aiment.
Persistez dans cette voie, vous aurez la guerre, vous aurez des conflits et des résistances armées comme jamais. L’UE est depuis des années sur la voie de l’URSS, les similitudes sont flagrantes, on est passé du communisme au mondialisme néolibérale, le reste est identique. Même projet aberrant voué à l’échec et à la ruine des Etats.
L’Europe fédérale, vous en rêvez ? Vous ne l’aurez jamais... Mais entre temps, vous aurez détruit l’Europe, bravo.
(Au passage, mettons les arguments patriotes de coté... des économistes ont calculé que dans une Europe fédérale l’Allemagne devrait lâcher 12% de son PIB aux autres pour que ça marche... Rien que ça met un coup d’arrêt net à l’Europe fédérale).
Ouvrez les yeux avant qu’il ne soit trop tard. Mieux vaut une Europe des Etats-Nations qui chacun mènent une politique nationale efficace et qui dans le même temps s’allient sur des projets (comme Airbus et autres) que cette UE toujours plus « intégrée » qui dépossède les peuples et enfonce dans le trou chaque pays, ces derniers subissant une politique contraire à leurs intérêts bien compris ! Chaque pays ne peut avoir la monnaie de l’Allemagne, c’est une évidence ! Reprenons des monnaies nationales adaptées à chaque pays, coordonnons les au niveau européen pour gérer les valeurs, autorisons le protectionnisme sur l’importation déloyale (et non-écolo) venue d’Asie et d’ailleurs pour protéger nos emplois et gagner en compétitivité, faisons de la priorité nationale sur les marchés publiques (USA, Russie, Chine, Inde, Brésil, Corée du Sud le font). Sortons de l’OTAN pour créer une alliance européenne militaire. Etc etc etc ! Le reste, le fédéralisme, n’est que du bla bla utopique et suicidaire, comme l’URSS l’était, tueuse d’Etats-Nations par excellence.
2. Le 5 octobre 2012 à 10:14, par Fabien Cazenave En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
Vous reconnaissez vous-même que les Etats-Nations doivent coopérer ensemble pour que ça marche... nous sommes pour la souveraineté des citoyens européens. La France ne disparaîtrait pas pour autant, mais croyez-vous franchement qu’on pourrait exister dans le monde juste sur notre histoire passée ?
Il faut avancer cher ami !
3. Le 5 octobre 2012 à 11:17, par Poelaert En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
L’association Cohn-Bendit/Verhofstadt pour cette publication donne un solide crédit aux propos publiés et rend de l’espoir. Il est encourageant de voir qu’il existe, dans cette Europe morose, des hommes politiques qui osent se mettre en danger et vont de l’avant. Leur analyse est pertinente et leurs prises de position courageuses.
Chapeau !
4. Le 5 octobre 2012 à 19:08, par ella En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
Ecouter le discour de Ségolène Royal à Réze (près de Nantes) en 2009 au moment des élections Europenns
5. Le 5 octobre 2012 à 19:46, par Europe Avenir En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
L’€ et ensuite l’Europe existeront ils dans un an ? Qui peut répondre à cette question ? Le diagnostic est évident. L’objectif est clair. Les deux auteurs ont bien dit les choses.Et tous ceux qui veulent l’Europe de demain sont d’accord avec eux : le Groupe Spinelli, toutes les associations pro-Européennes dans tous les pays, comme le Mouvement européen, Terra Nova, le PFE, Citizens for Europe, les JEF... Europe Avenir en collaboration avec toutes ces bonnes volontés veut déclencher le mouvement. Un grand Manifeste international est lancé : http://www.europ-avenir.eu/page2.html Il sera remis au Président SCHULTZ en lui demandant de convoquer une Convention qui fera la re-fondation de nos institutions. Il en a le pouvoir, il en a le devoir. Ensemble faisons avancer l’Europe !
6. Le 5 octobre 2012 à 19:55, par Bois-Guisbert En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
« La démocratie, c’est aussi précéder l’opinion publique et non la suivre aveuglément pour des raisons électoralistes ou politiques. La démocratie, c’est s’adresser à l’intelligence des individus, non à leurs instincts, en les associant à un projet émancipateur »
Cette déclaration est absolument inouïe, car elle revient à écrire que du moment que les élites savent le "Bien", le "Vrai" et le "Juste", elles ont le droit de mettre les peuples devant le fait accompli.
Malheureusement, pour ce qui est de qualifier le projet d’émancipateur, tous ceux qui ont quelques connaissances de l’histoire et des volte-face qui la jalonnent, savent qu’en fonction des circonstances, il peut fort bien se solder par un gigantesque fiasco.
Auquel cas, MM Cohn-Bendit et Verhofstadt conserveront tous leurs biens et l’intégralité de leurs avantages d’élus des peuples sur lequels ils s’asseoient. Pauvres peuples, pauvre démocratie... Monstrueuse UERSS !
7. Le 5 octobre 2012 à 21:05, par Fred En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
J’ai 54 ans & trois enfants, j’adhère totalement à l’objectif d’une constituante pour des Etats-Unis d’Europe dès 2014. Nous n’avons que cette alternative au cahos.
8. Le 6 octobre 2012 à 16:04, par Fabien Cazenave En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
@Bois-Guibert : parce que vous préférez la démocratie d’opinion et des sondages ? Cette déclaration vient dire que les politiques doivent ocnvaincre le citoyen et non pas le suivre. Mais peut-être préférez-vous qu’on flatte le « peuple » (comme si le citoyen devait être séparé de l’élite, voilà une conception bien particulière) à la Chavez ou à la Berlusconi ? Ou alors qu’on joue sur ses peurs comme le fait le Front National ? Oui, émancipons-nous de l’Etat-Nation qui bloque aujourd’hui la construction européenne. La France n’est qu’un échelon, autant que la région ou la ville.
9. Le 7 octobre 2012 à 12:21, par matthieu valcke En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
Dépasser l’Etat-nation me plaît plus que tout, et ce livre m’en donne l’espoir. J’espère que ce sera suivi, soit dans les urnes, soit par les citoyens, car je doute fort que les élus nationaux le feront, non pas par principe mais par intérêt sûrement trop personnel. Si j’ai une culture à proposer, c’est JULIEN BENDA : il a écrit DISCOURS A LA NATION EUROPEENNE en 1933, contre le nationalisme !...
10. Le 7 octobre 2012 à 17:43, par Thomas Chamaillé En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
L’argument ne tient pas. Si les flux traversent aujourd’hui les frontières et se jouent au niveau mondial, alors seul une organisation mondiale est pertinente pour les gérer. C’est normalement le rôle de l’OMC, avec le succès que l’on sait. Quelques commentaires ensuite :
– « Nos ancêtres aussi respectables soient-ils, ne nous sont d’aucun secours. Les solutions doivent être trouvées ici et maintenant » (p.39) : Très bien, lâchez nous avec Monnet et Schumann alors ! Si l’on veux être un peu sérieux, on sait que les "héros" ont un rôle mobilisateur et fédérateur. Que ce soit pour les nations ou pour l’UE, personne n’attend d’eux quoique ce soit, mais il n’est pas illégitime de les invoquer pour autant. C’est un piètre argument encore une fois destiné à faire passer les eurosceptiques pour des passéistes (et c’est au passage un magnifique mépris du processus historique..).
– Le couplet sur "l’identité nationale" ne manque pas de sel quand on connait l’acharnement des européistes pour défendre une prétendue identité européenne (incarnée ici par la citoyenneté, à moins que celle-ci ne soit uniquement basée sur les institutions comme le propose Habermas.)
– Le coup du retour de la peste brune est encore une fois scandaleux, cherchant à amalgamer ceux qui contestent leur projet aux pires personnages ou mouvements qu’ait portés l’humanité. Comme d’habitude la nuance de ces zélateurs...(une larme ému en relisant le florilège d’insultes lors de Masstrich ou au parlement...qui d’ailleurs ne sont jamais condamnées, contrairement à celles de farage..).
– Je dois reconnaitre que j’ai encore du mal à percevoir le "projet émancipateur" dans ce que nous propose l’UE (avec une charte des droits fondamentaux bien inquiétants, un traité sur les langues régionales qui sonnent la grande victoire de l’anglais, déjà bien entamée, etc...)
Toute la difficulté de l’UE semble en réalité d’avoir visé trop haut. A vouloir se confondre avec l’Europe et en se vivant comme un "progrès" ( on sait tous les problèmes moraux que pose ce terme), elle s’est placée elle même hors sol. Et tous les projets de ce type ont fini par sombrer. Il serait parfois si simple pourtant de défendre cette idée qu’il me parait désolant que ce soit un eurosceptique comme moi qui le constate.
@Fabien Cazenave : la souveraineté ne se partage pas, car dès lors ce n’est plus la souveraineté. On peut être pour l’abandon par la France de celle-ci, mais accréditer l’idée que la France reste souveraine est une forfaiture, on a bien vu ce qu’il en était de la "souveraineté limitée" en U.R.S.S. De même les Etats (pas forcément nation) ont toujours coopéré et n’ont pas eu besoin d’une organisation fédérale ou/et supranationale. l’UE ne s’impose en rien ici (et d’ailleurs bien des pays moins puissants que la France se débrouille très bien sans ce genre de structure, chacun avec ses particularités - La corée du Sud par exemple, coincée qu’elle est pourtant entre deux grandes puissances économiques)
Bien à vous
11. Le 7 octobre 2012 à 23:22, par Julien-223 En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
@Thomas Chamaillé
L’Etat-Nation idéalisé qui ne partage pas sa souveraineté, c’est une parenthèse de 350 ans limitée à l’histoire de l’Europe occidentale (Traité de Westphalie 1648 - traité de Maaastricht). Il n’y a pas de vérité générale et universelle en la matière, vos fantasmes vous font faire fausse route.
12. Le 8 octobre 2012 à 10:15, par Scipion En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
« ...parce que vous préférez la démocratie d’opinion et des sondages ? », demande Fabien Cazenave.
Pourquoi pas ? Les citoyens ont autant de probabilités de faire le bon choix ou de se « tromper », que les politiciens professionnels. C’est l’avenir à terme, et lui seul, qui dit qu’une décision était judicieuse ou erronée.
« Cette déclaration vient dire que les politiques doivent ocnvaincre le citoyen et non pas le suivre. »
Le convaincre de quoi ? L’état de la construction européenne est-il tel que le citoyen puisse être convaincu par les arguments et les théories de gens qui en ont été les artisans directs ? Soyons sérieux !
13. Le 8 octobre 2012 à 11:02, par Thomas Chamaillé En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
@Julien-223
Une parenthèse oui et non. Si j’ai tendance à faire remonter l’Etat-nation à la révolution française, ce qui ferait une « parenthèse » encore plus courte, ça n’enlève rien de sa légitimité à mes yeux. On peut vivre 1000 ans sous la tyrannie et 10 sous la démocratie, ça ne fera pas de la tyrannie un régime préférable.
J’ajoute d’ailleurs que d’éminents historiens (je pense à Georges Duby et son Dimanche de Bouvines) font remonter le sentiment national au Moyen-âge. L’Etat nation est donc bien plus ancien même si sa forme est essentiellement issue du XIXe siècle.
Mais surtout une parenthèse entre quoi : Des royautés héréditaires, des Empires (ce qui ressemble le plus en définitive à ce que vous proposez : un Etat central (-fédéral) détenant les éléments de souveraineté et des « provinces » disposant d’une certaine autonomie.). Je trouve d’ailleurs étonnant cet acharnement à promouvoir un système fédéral alors qu’il donne lui aussi (comme l’Etat nation) des signes de faiblesse évidents (Espagne, Etats-Unis, ou des systèmes plus ou moins proche comme l’Italie ou la Roumanie).
14. Le 8 octobre 2012 à 11:44, par Fabien Cazenave En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
La notion de « nation » est une création pour passer du rapport au Roi au rapport entre citoyens... comme il est dit dans le livre de Cohn-Bendit et de Verhofstadt du reste. Les Fédéralistes ne veulent pas détruire la France, qui est un niveau légitime de prise de décisions dans certains domaines. Nous voulons au contraire créer une autre relation entre les différents niveaux de pouvoirs : local, national, européen.
Faire de la Nation un horizon indépassable est ridicule dans un monde globalisé.
15. Le 9 octobre 2012 à 15:38, par Philippe En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
Je lis (j’espere) pour commencer : l’Européen Daniel Cohn-Bendit et l’Européen Guy ....... Même les mieux intentionnés semblent encore avoir des oeuillères, alors les autres. Si la Chine avait conservé dans le formol les ’états-nations’ (combatants) de Shu, Chu, Qui, Quin, ...., elle n’aurait jamais été. Ca en sera (est ?) pareil de l’Europe.
16. Le 9 octobre 2012 à 16:02, par Jonathan Leveugle En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
@Philippe D’où la volonté d’une révolution postnationale
17. Le 9 octobre 2012 à 17:05, par Philippe En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
Jonathan : parce que l’Europe a produit Shakespeare, Bach, Voltaire, ... et que je ne veux pas que la Chine (et encore, si c’est la Chine ..) n’en fasse qu’une bouchée. The ’Peking consensus’, ca existe !
18. Le 10 octobre 2012 à 10:39, par Scipion En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
« Faire de la Nation un horizon indépassable est ridicule dans un monde globalisé. »
Dans cette optique, faire de l’Union - qu’ils disent - européenne un horizon indépassable est ridicule dans un monde globalisé.
Vive le gouvernement mondial, élu au suffrage universel par cinq milliards d’électrices et d’électeurs terriens :
– Je ne veux certainement pas d’un Etat global. Comme le disait Karl Jaspers, ce serait un cauchemar. Parce qu’il n’y aurait plus aucun endroit où fuir. Un seul Etat pour toute l’humanité serait un cadre pour le totalitarisme comme le monde n’en a pas encore vu dans ses pires cauchemars." Zygmunt Baumann.
19. Le 10 octobre 2012 à 11:14, par Fabien Cazenave En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
« Faire l’Europe pour faire le monde » c’est le mot d’ordre des Fédéralistes. Oui à un gouvernement mondial ! Nous ne faisons donc pas de l’UE un horizon indépassable.
Nou ne somems pas favorables à un « super-Etat », c’est d’ailleurs l’analyse de Proudhon : si l’individu disparaît dans l’Etat, c’en est fini de la liberté.
20. Le 18 novembre 2012 à 17:31, par Claude Monet :) En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
L’Europe est forcée d’avancer et ce n’est pas un jugement c’est un constat face au pouvoir des marchés : si l’Europe implose c’est la décadence assurée des Etats-nations européens qui advient et j’en veux pour cause les attaques spéculatives sur les devises nationales qui ne sauraient être évitées. Voilà l’illustration de la politique des petits pas de Jean Monnet. Avancer à petits pas, mais des pas si bien choisis (par les européistes) qu’il n’est pas possible de revenir sur ces pas.
Ainsi les marchés européens (j’entends DAX, OMX, Euronext et non pas bien sûr le LSE de Londres) ont tout intérêt à ce que l’Europe se fédéralise. De cette façon, pour réagir au message de Florent, l’Allemagne peut perdre beaucoup certes avec la mise en place d’un vrai projet fédéral, mais elle peut y regagner d’autant plus. Alors qu’au contraire sans fédération elle y perd davantage. Sans compter que l’Allemagne est historiquement européiste et donc prête à faire des sacrifices. S’il y a un frein à L’Europe fédérale ça n’est pas du contient qu’il vient : il vient d’Outre-Manche.
21. Le 9 janvier 2013 à 11:23, par Jean-Pierre Guth En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
A l’échelle moderne, isolés nos pays européens sont des microbes que les géants se feront un bonheur d’exploiter. Quant aux nations, invention du 19° siècle, elles sont faites pour s’affronter. On a vu cela au 20° siècle ! Les unions, elles, sont faites pour coopérer. Alors vive les ETATS-UNIS d’EUROPE Et en 2014, votez pour des députés fédéralistes au Parlement Européen.
22. Le 9 janvier 2013 à 13:14, par Manuel En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
« A l’échelle moderne, isolés nos pays européens sont des microbes que les géants se feront un bonheur d’exploiter. »
Par exemple, en Europe, nous avons de multiples entreprises qui fonctionnent bien dans des secteurs porteurs. Mais comme le marché est fragmenté, les Chinois et les Américains viennent y faire leur marché tranquillement. Certains dirigeant européens préfèrent vendre leur entreprise aux Chinois et Américains plutôt que de coopérer avec leurs concitoyens européens.
C’est étrange
Il y a une centaine d’opérateurs télécom en Europe. Moins de cinq aux Etats-Unis et en Chine.
A quand le rapprochement d’Orange et Deutsche Telekom ?
23. Le 28 janvier 2014 à 20:15, par Jean-Luc Lefèvre En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
« Persister dans cette voie - l’Europe fédérale -, et vous aurez la guerre » !!
Comme si l’état-nation n’avait pas été un expert belliqueux ?!!
« Persister dans cette voie - l’Europe fédérale -, et vous aurez la guerre », une autre manière de dire « Faites ce que je dis, pas ce que j’ai fait ! »
24. Le 3 janvier 2015 à 23:16, par thierry couvrat desvergnes En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
Je pense, moi aussi,que l’Etat-Nation est comme système politique largement responsable des guerres et des massacres qui ont marqué le dernier siècle.Qu’il est également responsable du niveau d’inégalités croissant en Europe aujourd’hui. Mais il reste encore le système dominant dans les opinions publiques, bâti par plus de 200 ans de haine du voisin. Comment en sortir ? Telle me semble la question centrale. Peut-être une reforme simple et peu sensible politiquement pourrait amener une évolution lente mais positive à terme:Organiser les élections dans chaque état aux mêmes dates. Ce changement simple amènerait les électeurs à se poser les mêmes questions, les hommes politiques à proposer des solutions communautaires mieux adaptés à une Europe globalisée.Et au final ça devrait faire des économies de temps et d’argent public.
25. Le 4 janvier 2015 à 09:46, par tnemessiacne En réponse à : Debout l’Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens
C’est très simple. C’est le vice. Les français particulièrement n’ont aucun sens moral. Je n’arrive pas à comprendre comment l’extrême majorité peut se complaire dans le vice. C’est incompréhensible.
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