Dernier édito : longue vie au journalisme européen !

, par Laura Mercier, Louise Guillot

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Dernier édito : longue vie au journalisme européen !
La deuxième édition des Journées de la presse européenne a eu lieu les 1er et 2 mars 2019 à Paris, en partenariat avec l’IICP, l’Association des Journalistes Européens, Euradio et Euractiv. Photo : Tout droit réservé.

Dans un dernier article en tant que co-rédactrices en chef du Taurillon, Laura et Louise observent les transformations qui ont marqué le continent au cours des deux dernières années et l’importance de prendre le temps d’y donner un sens.

Une aventure journalistique et européenne

Le Taurillon est une aventure qui nous a donné la chance de relever le défi du journalisme européen. Une aventure exigeante au cours de laquelle on se demande constamment non pas pourquoi mais comment parler d’Europe. Comment expliquer les politiques européennes ? Comment intéresser les Français à l’actualité d’autres pays européens ? Comment en parler différemment pour interpeller les citoyens sur des sujets qui les concernent ? Comment alerter les médias sur leur responsabilité à informer de ce qu’il se passe en Europe ?

Et en prenant un peu de recul sur ce qui a marqué l’actualité européenne ces deux dernières années, on ne peut nier l’importance du journalisme européen.

Elles ont été marquées par des élections en Allemagne, en Autriche, en Slovénie, en République Tchèque, en Italie, en Suède, en Lettonie, en Roumanie, en Espagne, au Danemark, en Belgique, en Grèce et ailleurs. Des référendums, comme celui en faveur de l’IVG en Irlande. Mais aussi l’entrée au gouvernement de l’extrême droite dans plusieurs pays européens, comme en Italie. Les meurtres de plusieurs journalistes européens, parce qu’ils avaient choisi de faire ce métier au-delà des menaces. Des attentats, à Londres, à Strasbourg, à Cologne, à Macerata, et ailleurs. Des entraves à l’Etat de droit et des atteintes à la liberté d’expression, au coeur de l’Union européenne. Le refus de secourir des réfugiés en Méditerranée par plusieurs gouvernements. Le chaos du Brexit. Des politiques européennes majeures comme l’interdiction du plastique à usage unique et la protection des lanceurs d’alerte. Et surtout, des mobilisations partout en Europe, qu’elles dénoncent les violences faites aux femmes, qu’elles alertent sur le changement climatique, ou qu’elles soient en opposition à des gouvernements corrompus. Et puis, les élections européennes qui donnent naissance à de nouveaux équilibres au sein des institutions.

Il faut faire sens de ces transformations que rencontrent la société européenne, des mobilisations observées, des résultats électoraux partout en Europe.

C’est le défi qui a guidé notre engagement au Taurillon. C’est ce qui nous a motivé chaque jour à écrire, relire des articles, proposer de nouveaux sujets, de nouveaux formats et s’engager pour un journalisme européen. C’est cet enjeu d’information et de vulgarisation qui était au coeur de la deuxième édition des Journées de la presse européenne, qui ont eu lieu les 1er et 2 mars 2019 à Paris. C’est ce qui nous a amené à travailler avec des partenaires qui sont portés par les mêmes convictions. Nous remercions ainsi chaleureusement l’Association des Journalistes Européens, Euradio, Euractiv, l’IICP, Le Drenche et tant d’autres avec qui nous avons eu la chance de travailler sur divers projets.

C’est aussi une aventure où l’on relève le défi de la diversité linguistique de l’Europe pour continuer à développer un média transnational publié aujourd’hui en sept langues. Nous remercions les équipes de chaque édition linguistique du Taurillon pour leur motivation, leurs innombrables idées et avec qui nous avons été heureuses de partager cette aventure.

Enfin, si depuis 14 ans, le Taurillon vous propose des regards différents sur l’actualité européenne, des débats sur des sujets de société, un éclairage sur les politiques de l’Union européenne, c’est grâce à une communauté de rédacteurs et traducteurs bénévoles. Des rédacteurs aux opinions et aux intérêts variés avec l’envie partagée de débattre et de proposer leurs idées. Un grand merci aux contributeurs du Taurillon qui font vivre ce beau projet journalistique, ainsi qu’à vous, lectrices et lecteurs, de continuer à nous suivre, à partager le travail réalisé et à y réagir.

Ce fût pour nous un plaisir et une chance de pouvoir proposer à chacune et chacun de prendre la parole et d’exprimer ses visions du projet européen et du fédéralisme. Le débat démocratique n’est pas réservé à quelques uns, il doit être une invitation pour tous les citoyens. Le Taurillon continuera de s’inscrire dans cette démarche participative et nous vous encourageons vivement à continuer l’aventure aux côtés de Laurianne Bleuzé et son équipe. Bonne chance à eux et longue vie au journalisme européen !

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