Aujourd’hui, alors que le chômage touche durement les jeunes, l’Europe représente une véritable porte d’entrée dans l’emploi. Les jeunes doivent profiter des outils qui sont à leur disposition pour valoriser leurs compétences au niveau européen, car la garantie contre le chômage passe par la mobilité. Il y a urgence à ce que l’Europe mène des politiques qui favorisent l’accès à l’emploi des jeunes ! C’est le sens de mon rapport qui a été très largement voté ; l’augmentation du préfinancement de l’Initiative pour l’Emploi des Jeunes doit permettre d’accélérer la mise en œuvre des projets pour l’emploi.
C’est dans cette logique que la proposition de rendre obligatoire l’enseignement de deux langues dès le primaire et harmoniser les méthodes et les outils pédagogiques est intéressante. Contrairement à ce que le gouvernement français nous propose en remettant en cause l’apprentissage des langues vivantes, il faut donner aux jeunes des armes pour favoriser leur mobilité et les aider à s’insérer et progresser dans la vie professionnelle. Et pour cela, la pratique des langues vivantes est essentielle. L’Europe nous offre un formidable panel de méthodes pédagogiques, profitons-en et inspirons nous des bonnes pratiques de nos voisins !
Le stage dans un pays étranger devrait être rendu obligatoire dans l’enseignement supérieur. Partir à l’étranger est le meilleur moyen d’approfondir son apprentissage des langues, et le stage doit être, pour les jeunes, la première marche à l’emploi ! Pour cela, une harmonisation des conditions d’accès au stage me paraît nécessaire au niveau européen.
1. Le 24 mai 2015 à 16:43, par Jean-Luc Lefèvre En réponse à : Elisabeth Morin-Chartier : « Inspirons nous des bonnes pratiques de nos voisins ! »
Un article lucide, qui complète heureusement l’article intitulé « La mobilité, assurance d’une ouverture sur le monde », trop discret à ce propos. Dont je partage aussi, bien que belge - ou parce que belge, allez savoir - le contenu. Il convient aussi d’admettre que si, au XIXe siècle, l’illettré ne maîtrisait aucune langue, aujourd’hui, l’illettré est celui qui n’en maîtrise pas deux, voire trois. On est dès lors en droit de s’interroger, en tant que belge et donc européen, sur l’ambition européenne de la récente réforme du collège en France
Suivre les commentaires : |