« L’Union européenne doit mieux communiquer sur sa gestion de la pandémie »

, par Jérôme Flury

« L'Union européenne doit mieux communiquer sur sa gestion de la pandémie »
Image : Gordon Johnson de Pixabay

Dans un texte publié en ligne au début du mois d’avril 2020, les représentants du "Youth 7", G7 des jeunes, ont appelé les dirigeants des pays du G7 à adopter « une réponse mondiale plus forte et coordonnée » face à la pandémie. Les jeunes représentants ont également souligné « l’excellente coopération scientifique » qui a pris place au sein de l’Union européenne mais regretté la mauvaise communication des institutions de l’UE.

Accès aux soins, droit à l’éducation, protection de la démocratie et surtout une priorisation donnée aux besoins des jeunes : les membres du “Youth 7”, groupe d’engagement rassemblant des jeunes issus des pays du G7, ont communiqué à propos de la pandémie actuelle au début du mois d’avril dernier. Ils appellent les dirigeants des sept puissances mondiales à « adopter une réponse mondiale plus forte et coordonnée pour lutter contre la pandémie ». Dans leur appel au G7, les membres du Youth 7, sélectionnés et formés par l’ONG Young European Leadership, dégagent six axes d’action. Le groupe demande notamment aux dirigeants mondiaux de « renforcer la capacité des jeunes et de les impliquer de manière significative dans leur réponse à la crise ». Alors que l’incertitude grandit sur le ‘monde d’après’, la jeunesse espère pouvoir s’engager pour améliorer ses garanties d’avenir. Le Youth 7 affirme également son soutien à l’Organisation mondiale de la santé, même si des réformes devront être menées, « une fois la crise passée ». Plusieurs Européens font partie du groupement de jeunes à l’origine du texte. Ils s’interrogent sur les conséquences de la crise pour l’Union européenne.

“L’UE doit mieux communiquer sur ses réussites”

« Nous nous félicitons de l’excellente coopération scientifique qui s’est illustrée par des réalisations telles que la plateforme de données EU Covid19 », soulignent ainsi les représentants européens du Youth 7, regrettant toutefois la mauvaise visibilité sur les actes de l’UE en la matière. « Nous demandons une meilleure communication de la part des institutions européennes sur leurs réussites. » Par ailleurs, les membres de l’organisation mettent l’accent sur d’autres dangers tels que les menaces de cyberattaques et les campagnes de désinformation et s’inquiètent que les mesures mises en place aient des conséquences sur la politique à long terme de l’Union en matière de protection du climat.

Différents profils se côtoient au sein de la délégation européenne, comme Adel, originaire de Belgique et représentant l’UE dans les échanges à propos de la paix et de la sécurité, la Polonaise Magdalena travaillant sur les questions énergétiques, l’Italien Enrico étant chargé des échanges commerciaux et de la connectivité tandis que la Tchèque Karolina s’occupe des thématiques d’éducation et d’emploi.

« En tant qu’étudiants et jeunes professionnels vivant hors de nos pays d’origine, nous avons aussi des difficultés avec l’absence de coordinations des réponses nationales des États », expliquent les membres du Youth 7 qui ont, comme l’ensemble des habitants de l’Union, dû faire face à la fermeture des frontières intérieures de l’espace Schengen. Pour eux, la responsabilité doit avant tout être collective. La coopération et l’harmonisation entre les États membres étant la clé dans le domaine de la santé. Il est nécessaire de « renforcer le système », et cela passera notamment par une meilleure efficacité du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Les États doivent être prêts à affronter les prochaines vagues du virus.

Reconnaissant l’existence d’une certaine coopération entre les États membres et la Commission, le Y7 insiste toutefois sur l’impact à long terme de la pandémie. Sur le plan économique, leurs recommandations portent sur l’aide aux petites et moyennes entreprises au sein de l’Union et celle à apporter aux Européens propriétaires de compagnies.

Une coopération nécessaire pour l’après-crise

« Nous souhaitons que l’UE commence à réfléchir sur la manière d’élaborer une coopération après la crise. » Le Y7 s’inquiète d’une croissance des inégalités entre les États membres à cause de la pandémie actuelle. Les divergences économiques entraînant un ressentiment de la part des populations, qui pourraient alors se retourner contre l’Union européenne.

Mais au-delà des questions économique ou sanitaire, le Youth 7 insiste particulièrement sur la préservation de la démocratie. La délégation européenne du Y7 rappelle que les valeurs fondamentales de l’Union telles que l’État de droit et la liberté individuelle sont en danger. Et dans leur communiqué, les jeunes représentants du Y7 mettent également l’accent sur la nécessité de « garantir l’accès à des informations exactes ». La propagation du virus a également eu pour conséquence une augmentation de la désinformation.

Les membres du Y7 devaient se retrouver lors d’un sommet prévu à Washington du 1er au 5 juin, mais, tout comme les dirigeants du G7, ils seront contraint d’organiser ces échanges en ligne. La pandémie n’empêche pas, malgré tout, la poursuite des discussions entre ces jeunes passionnés et engagés.

Mots-clés
Vos commentaires
modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom