Une base historique complexe
Le conflit israélo-palestinien puise ses racines dans une histoire longue et tumultueuse. Au cœur de ce conflit se trouve la revendication de deux peuples pour un même territoire : Israéliens et Palestiniens. Les revendications historiques et religieuses sur la terre d’Israël remontent à des millénaires, ce qui complique davantage la recherche d’une solution pacifique.
Le sionisme, un mouvement juif visant à l’établissement d’un État juif en Palestine, a gagné du terrain au début du XXe siècle, notamment en réaction à l’antisémitisme en Europe et aux persécutions subies par les Juifs. Après la Seconde Guerre mondiale et l’Holocauste, la pression internationale s’est accrue pour la création d’un État juif en Palestine, ce qui a conduit à la déclaration d’indépendance d’Israël en 1948.
Cependant, cette proclamation a déclenché une guerre entre les Israéliens et les pays arabes voisins, notamment l’Égypte, la Syrie, la Jordanie et l’Irak. Une guerre gagnée par Israël. La victoire israélienne a entraîné la fuite et la dispersion des Palestiniens. Depuis lors, le conflit s’est perpétué, marqué par des guerres, des affrontements, des négociations infructueuses et des périodes de tension constante.
L’Offensive du Hamas et la Réponse Israélienne
Le 7 octobre, le Hamas, un mouvement islamiste palestinien, a lancé une offensive majeure depuis la bande de Gaza, qu’il contrôle politiquement, baptisée « Déluge d’Al-Aqsa ». Cette offensive a inclus le lancement de milliers de roquettes depuis Gaza, ainsi que des attaques par des hommes armés qui ont franchi la barrière de sécurité pour cibler les localités à proximité, causant la terreur, la mort et l’enlèvement de civils israéliens.
La réaction israélienne ne s’est pas fait attendre. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a annoncé une riposte. L’armée israélienne, Tsahal, a lancé l’opération Glaives de fer, caractérisée par un bombardement massif de Gaza et le déploiement massif de troupes à la frontière. Le gouvernement israélien a également annoncé un siège complet de Gaza, interrompant l’approvisionnement en eau, en gaz, en carburant et en vivres.
Les conséquences humanitaires de cette offensive sont apparues rapidement à Gaza, avec des hôpitaux en difficulté pour faire face à l’afflux de blessés et un bilan en augmentation constante de victimes, en grande majorité des civils, selon les autorités palestiniennes.
Les Réactions internationales et la crainte d’une expansion du conflit
Le conflit israélo-palestinien a des répercussions mondiales, suscitant des débats et des tensions au sein de la communauté internationale et au sein de certains Etats. Les partisans de la cause palestinienne soulignent le contexte de la colonisation en Cisjordanie, du blocus de Gaza depuis 2007 et de l’oppression du peuple palestinien pour expliquer l’offensive du Hamas.
En revanche, les partisans d’Israël condamnent les attaques contre les civils israéliens et s’inquiètent que la critique d’Israël puisse faire obstacle à la condamnation des actes violents du 7 octobre.
Aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni, et ailleurs, les tensions politiques et sociales se sont exacerbées en raison de ce conflit, notamment en raison de la présence de communautés juives et musulmanes importantes, ce qui fait craindre des violences et des manifestations potentielles.
Le choix des mots joue également un rôle clé, avec des médias internationaux et des politiques qui doivent décider de qualifier le Hamas de groupe terroriste ou non, ce qui suscite des débats et des controverses.
Depuis le jeudi 12 octobre au soir, les capitales européennes sont en alerte attentat. L’UE craint qu’une capitale soit touchée par une attaque terroriste dans les prochains jours. À Paris, samedi 14 octobre, le Château de Versailles a évacué ses visiteurs et fermé ses portes en raison d’une alerte à la bombe ; le musée du Louvre a également préféré garder ses portes fermées ce samedi en raison d’un risque d’attentat élevé. L’UE est actuellement sur ses gardes et craint une attaque terroriste revendiquée du Hamas sur ses territoires. En effet, il est probable qu’un tel évènement se produise car l’UE a affirmé sa position de soutien auprès d’Israël et a même déjà envoyé sur place Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, ainsi que Roberta Metsola, présidente du Parlement.
L’incertitude de l’avenir
Alors que le gouvernement israélien a appelé les civils à évacuer le nord de Gaza, les observateurs s’attendent à une offensive terrestre, mais l’objectif de cette offensive reste incertain. Certains experts soulignent les risques potentiels d’une telle opération, que ce soit en cas de succès ou d’échec.
De plus, la possibilité d’un second front au nord, impliquant les islamistes du Hezbollah libanais soutenus par l’Iran, inquiète la région. La crainte d’un embrasement régional est bien présente.
Une médiation internationale est nécessaire pour trouver une solution durable à ce conflit. Les propositions d’intervention de pays tels que la Turquie, le Qatar, les États-Unis, l’UE, l’Arabie saoudite ou l’Autorité palestinienne sont évoquées.
Le conflit israélo-palestinien demeure un défi majeur pour la paix au Moyen-Orient, impliquant des enjeux historiques, religieux, territoriaux et politiques qui demandent une réflexion et une action internationale pour parvenir à une résolution durable.
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