Quelle qualité assure le label bio de l’Union européenne ?
Le label bio de l’Union Européenne, ci-dessus, représente un élément important de la règlementation européenne au sujet de l’agriculture biologique. Le règlement européen précise les conditions nécessaires à l’obtention de ce logo. Ce dernier est avant tout un outil à destination des consommateurs, afin qu’ils puissent repérer, et être certains de la qualité des produits biologiques. Le logo garantit entre autre le respect des règles de production biologique, telle que l’absence d’OGM ou d’additifs alimentaires. Il vise également à favoriser une concurrence équitable entre les produits européens. Il est attribué par des organismes de contrôle. Le label européen est obligatoire depuis le 1er juillet 2010 sur les produits issus de l’agriculture biologique et fabriqués en Europe. D’autre part, l’origine des produits doit être indiquée.
Le logo bio de l’Union européenne, n’est pas forcément connu des consommateurs européens, et parfois bien moins fortement apprécié que les signes de qualité nationaux, jugés plus fiables. Depuis 2009, le label bio de l’Union européenne prend le dessus sur les signes de qualité nationaux. En effet, l’Union européenne a décidé en 2009 de mettre un terme au principe de subsidiarité, afin que tous les produits bio européens aient le même cahier des charges. L’objectif étant également de limiter la concurrence entre les Etats membres.
La proposition de règlement vers une harmonisation du label ?
La proposition de règlement de la Commission européenne, qui devrait être votée en septembre 2015, se positionne en faveur d’une légitimation du label bio européen. En rendant ses conditions d’obtention plus strictes pour les producteurs, et en renforçant ses exigences de qualité, nul doute que cela a pour objectif de renforcer la crédibilité du label européen, dans sa concurrence avec les labels nationaux.
D’autre part, les critères de qualité renforcée pourraient permettre d’atténuer l’un des paradoxes actuels : le label bio de l’Union européenne autorise aujourd’hui la présence accidentelle d’OGM dans les produits qu’il certifie. Le label AB français était par exemple avant 2009, et l’obligation pour les Etats membres de s’aligner sur le label européen, bien plus contraignant que ce qu’il est devenu par la suite, en adoptant le cahier des charges européen.
Quid des labels nationaux ?
Les labels nationaux sont optionnels. Ils ont pour avantage de certifier une certaine production locale aux consommateurs, mais reprennent pour l’essentiel, le cahier des charges fixé par le règlement de l’Union européenne. Les Etats membres adoptent souvent des signes nationaux, qu’ils apposent à côté du label européen. Ainsi la marque française AB fait force de loi sur le marché français, tandis qu’outre Rhin, c’est le Bio-Siegel qui est davantage connu des consommateurs.
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