Symbole du peuple vénézuélien en résistance
Première figure politique latino-américaine féminine à recevoir un tel prix, la cheffe d’opposition démocratique a reçu le prix deux jours après avoir lancé un appel de mobilisation citoyenne à l’international sous forme de groupes restreints pour la paix au Vénézuela. Il s’est tenu dans plus de 400 villes du monde entier. Créé en 2013 par le Conseil de l’Europe, le prix des Droits de l’Homme Václav Havel récompense “des actions exceptionnelles de la société civile en faveur de la défense des droits humains en Europe et en dehors du continent”. La lauréate reçoit 60 000 euros, un trophée et un diplôme. Au regard de cette reconnaissance européenne, Maria Corina Machado devient un symbole médiatique de la résistance diplomatique et politique pour la résistance citoyenne via la diplomatie et la politique, plus particulièrement grâce au pouvoir des médias. Lors de la cérémonie de remise du prix, le président Theodoros Roussopoulos a déclaré que 6 lauréats sur 11 demeurent à ce jour emprisonnés.
Symbole de la lutte des Vénézuéliens demeurant dans leur pays d’origine et des ressortissants, elle est devenue une femme d’Etat qui voit l’avenir du pays de manière concrète. Le prix des Droits de l’Homme Václav Havel 2024 qui lui a été décerné récompense la lutte du peuple.
Le jour de son anniversaire, le 7 octobre, des représentants politiques hispanophones lui ont rendu hommage. Elle a reçu le Prix des Droits de l’Homme Václav Havel le jour de son anniversaire. La cheffe d’opposition, cofondatrice de l’organisation civile “Sumate”, Maria Corina Machado prône la démocratie, l’Etat de droit et dénonce tous les abus des droits de l’homme dans son pays d’origine, le Vénézuela.
Lors de son échange avec le Président de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), Theodoros Roussopoulos, la leader a déclaré “Je me suis retrouvée en politique puisque je ne conçois ma vie qu’en vivant en liberté et au Vénézuela, ce que le gouvernement a refusé. Je n’ai jamais pensé que je ferais cela. J’allais suivre le chemin de mon père, ce pourquoi j’ai poursuivi des études d’ingénieur, mais quand je me suis rendue compte que notre pays avait surtout besoin de liberté, j’ai dû prendre cette décision et laisser derrière moi tout ce que je faisais.”. La cheffe d’opposition est le symbole de la résistance et de la lutte démocratique du peuple vénézuélien.
Une influence vers la transition avec Maria Corina Machado
Durant la campagne électorale de la cheffe d’opposition issue de Vente Venezuela, des centaines de citoyens étaient à ses côtés alors qu’ils étaient jusqu’à présent en faveur de Nicolas Maduro. Cependant, le Tribunal suprême de justice vénézuélien a interdit sa candidature après les élections d’octobre 2023. Une décision confirmée en janvier 2024. Elle a ensuite cédé sa candidature à Corina Yoris, également interdite, ce qui a conduit à la candidature de l’actuel président élu Edmundo Gonzalez Urrutia à partir du 10 janvier 2025, issu de la Plataforma Unitaria Democrática (PUD). Financièrement au plus bas, le parti de l’autocrate Nicolás Maduro (Partido Socialista Unido de Venezuela) au Vénézuela est en cours de dissolution et ne fonctionne plus correctement depuis les élections présidentielles du 28 juillet 2024.
Après les élections présidentielles, ne disposant d’aucune légitimité sociale, le mandataire actuel, Nicolas Maduro fait appel à la répression, en abattant des manifestants et en emprisonnant les citoyens. En effet, le Conseil National des Élections (Consejo Nacional Electoral - CNE) n’a jamais publié les actes administratifs des résultats officiels de l’élection alors que le candidat l’ancien diplomate et président élu, Edmundo Gonzalez Urrutia a légitimement remporté les élections avec un score de 73%. La Fondation Carter (Carter Center), les organisations internationales comme l’ONU, l’Union européenne, notamment à travers les médias à l’international ont confirmé sa légitimité électorale et sa souveraineté populaire.
Devant une telle urgence, Edmundo Gonzalez a annoncé publiquement depuis l’Espagne où il a été forcé de s’exiler temporairement, sa prise de poste comme président élu le 10 janvier 2025. La pression civile, européenne, internationale, la dissolution interne du parti national, les preuves de ses crimes contre l’humanité et de terrorisme devraient empêcher l’actuel dirigeant, Nicolas Maduro de mettre en place l’actuelle répression sanglante et meurtrière sans aucune légitimité sociale et citoyenne. A bout de souffle, le dictateur a répandu la fausse rumeur de son départ en Espagne.
Des problèmes de tout ordre, notamment économiques et internationaux, se posent pour le respect des droits de l’homme et de la pérennité socio-économique et socioculturelle. La démocratie et les droits humains sont en jeu pour la sauvegarde du peuple vénézuelien. La fuite des cerveaux est également un enjeu face au terrorisme du dictateur.
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