Dans une négociation internationale où les accords sont décidés à l’unanimité, l’Union européenne devra s’imposer sur la scène géopolitique, assumer son leadership et concilier les intérêts divergents. Un défi de taille.
L’Union européenne, un acteur ambitieux et dynamique
L’Union européenne émet environ 10% des gaz à effet de serre (GES) dans le monde. Souhaitant ainsi réduire sa production de CO2, elle reste la force motrice du protocole de Kyoto signé en 1997. Elle s’est ainsi engagée à réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 par rap-port à 1990, pour atteindre 60% en 2050. Ces accords émanant du Conseil européen constitue une étape essentielle pour la construction d’une Europe de l’énergie durable répondant aux enjeux éco-nomiques et écologiques du XXIe siècle. Sans recourir à des crédits internationaux, l’Europe mise sur un plan d’investissement propre et demeure à la pointe de la transition énergétique.
Malgré la sévérité de la crise économique, l’Union priorise plus que jamais les politiques climatiques. Elle espère aboutir à Paris sur un accord juridiquement contraignant pour limiter la hausse des températures du globe à 2°C. Elle compte également sur divers partenaires ambitieux. La Russie a promis de réduire ses émissions de GES de 25 à 30% en 2030, la Suisse de 50% et la Norvège de 40%. Toutefois, ces engagements restent peu nombreux. Chaque pays possède ses propres intérêts nationaux qui divergent en fonction de leur structure économique, de leurs ressources naturelles ainsi que de leur organisation territoriale.
L’Union européenne doit montrer l’exemple et assumer ses politiques
De fait, depuis le début des COP, les enjeux sont de tailles et les résultats décevants. Les missions de mobilisation, de moyens et de mises en oeuvre restent trop élevées et la gouvernance mondiale trop timide. Prendre les décisions à l’unanimité implique de fortes concessions que la majorité des Etats refusent de faire. Si les Etats-Unis et la Chine prévoient de restreindre leurs émissions de GES de 26 à 28% d’ici à 2025, le Canada et l’Australie souhaitent préserver l’extraction de leurs res-sources polluantes.
Hôte des négociations et précurseurs de la lutte contre le changement climatique, la France et l’Union européenne joueront un rôle essentiel et décisif pour le bon déroulement de ces difficiles négociations. L’Union européenne compte formuler des solutions et porter les doléances des pays les plus vulnérables. L’Union européenne, premier bailleur d’aides au développement doit assumer son leadership. Il reste à voir si l’Union européenne sera à la hauteur de ses ambitions et des enjeux.
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