Je m’appelle Caroline Laforgue, j’ai 25 ans et je suis diplômée du Programme Grande Ecole de l’EM Strasbourg. Avant d’obtenir ce diplôme, j’ai eu un bac ES avec mention bien et j’ai suivi une classe préparatoire économique à Paris. Pendant ma scolarité à l’EM, j’ai effectué un Erasmus pendant 1 an à Dublin et j’ai eu la chance de vivre presque 3 mois à Madrid par intérêt personnel pour la ville.
Ces deux expériences m’ont permis bien sûr de renforcer mes compétences en langues étrangères mais aussi mon sentiment européen. Depuis 2017, je suis d’ailleurs en ce sens impliquée en tant que bénévole aux Jeunes Européens – Strasbourg.
C’est donc après avoir terminé le Programme Grande Ecole de l’EM Strasbourg et un Master I en Macroéconomie et Politiques européennes en complément, que j’ai réalisé un stage Schuman au Parlement européen à Strasbourg, à la Direction Générale de la Communication, à l’âge de 24 ans. Mon stage a débuté mars 2020. En effet, il faut noter qu’au Parlement européen, les stages commencent chaque année soit début mars, avec un processus de recrutement qui démarre en novembre, soit début octobre, avec un processus de recrutement qui démarre cette fois en juin. Ce sont donc des sessions de recrutement fixes chaque fois.
L’actualité européenne de cette période mettait en lumière la lutte contre le réchauffement climatique, à travers les manifestations « Fridays for future » avec Greta Thunberg en cheffe de file. La situation des réfugiés entre la Grèce et la Turquie était également au centre des discussions.
Malheureusement, mars 2020 était également la période où les restrictions liées à la Covid-19, qui frappait alors de plein fouet l’Europe, ont été particulièrement importantes. Ainsi l’activité du Parlement européen a dû s’adapter à cette situation. Et mes missions de stage en conséquence. A l’origine, on m’avait attribué exactement la réalisation des mêmes missions et activités qu’Anaïs Ortlieb, stagiaire au même service à la session précédent juste la mienne.
Ainsi mes activités ont été partiellement changées et ont consisté en l’organisation de 5 conférences décidées par l’unité, d’abord tout de même en présentiel à l’Association Parlementaire Européenne, puis par la suite sur la plateforme ZOOM, où j’ai pu partager avec l’équipe mes connaissances au sujet de cet outil numérique. A cette période, ce n’était pas encore un logiciel auquel tout le monde était accoutumé. En effet, c’était très novateur d’organiser des conférences de ce type en ligne.
Les différentes conférences organisées ont eu par exemple pour thème : « Covid-19, un recul pour le droit des femmes ? », « Le budget à long terme de l’UE et le plan de relance post Covid-19 – Quelles priorités pour la présidence de l’UE » « Quelle Europe après la Covid-19 », « La réaction de l’UE face à la pandémie de Covid-19 ». Vous pouvez d’ailleurs retrouver ces vidéos encore aujourd’hui sur Facebook, dans le groupe Ensemble.eu.
Mon rôle était de réaliser leur promotion sur les réseaux sociaux, de réfléchir aux choix des intervenants et d’établir la prise de contacts avec eux, ainsi que de penser aux questions à leur poser. Une fois l’événement passé, il fallait rédiger des comptes rendus de ces événements et transmettre les photos réalisées.
Ce qui était agréable c’est que nous étions deux stagiaires dans l’unité, ainsi nous pouvions donc travailler en complémentarité et s’enrichir des différences de nos profils pour répondre aux missions qui nous été confiées. Le travail d’équipe est vraiment fondamental au Parlement européen et c’est une bonne façon de le découvrir. Dans le cadre de mes missions, j’ai également animé la communauté « Ensemble.eu » en préparant un quiz de 40 questions dans les 23 langues officielles de l’Union européenne, avec ma co-stagiaire. Puis je me suis chargée des colis à envoyer aux gagnants du quiz, de la sélection des goodies jusqu’à la rédaction des courriers.
J’ai également eu la charge de mettre à jour le compte Flickr de l’unité avec les photos prises au cours des événements des 5 mois précédents mon arrivée. J’ai pu créer une dizaine d’albums et établir chaque fois leur description détaillée avec les photos que j’avais moi-même sélectionnées pour illustrer l’ensemble. En parallèle, j’ai d’ailleurs été amenée à rédiger une revue de presse concernant tous les articles « Euroscola », parus entre le 1er janvier 2019 et le 31 juillet 2019.
Cette expérience enrichissante m’a permis de mettre en pratique ma maîtrise de plusieurs langues étrangères, mes compétences en communication à la fois politique et interculturelle, de développer aussi mes connaissances des outils numériques et ma gestion des réseaux sociaux. J’ai aussi clairement amélioré les compétences que j’avais déjà en gestion de projets.
En termes de savoir, les connaissances en affaires européennes et relations internationales que j’avais acquises avant de débuter le stage m’ont été très utile pour comprendre le sens des missions que je devais traiter et pour me fournir des repères nécessaires. Un des objectifs de l’unité étant l’information de la société civile, il est bien sur nécessaire de s’intéresser à l’actualité européenne et de bien comprendre déjà soi-même le fonctionnement des institutions européennes. Enfin, je pense que le fait d’avoir un très bon sens du relationnel, une excellente capacité d’organisation ainsi que beaucoup d’autonomie et de dynamisme permettent vraiment de se sentir à sa place au cours de ce stage.
A présent, je souhaiterai évoquer les grandes opportunités offertes par ce stage Schuman. Avant tout, il permet bien sûr de monter en compétences. En effet, le niveau d’exigence attendu d’un stagiaire et les tâches qui lui sont attribuées sont similaires à celles d’un jeune fonctionnaire, après réussite des concours pour travailler dans les institutions (niveau administrateur AD5) et il permet donc vraiment d’appréhender la manière dont on travaille au sein du Parlement européen. Ensuite, il y a bien sûr le réseau que vous aurez l’occasion de développer et c’est un point qu’il est nécessaire d’évoquer. Il est très important de s’intéresser aux activités des personnes avec lesquelles vous interagissez, de comprendre ce qu’elles font, car cela vous permettra notamment vous de réfléchir au futur poste que vous aimeriez occuper. Garder contact avec ces personnes si possible peut se révéler très pertinent aussi car une carrière se construit grâce aux échanges que vous aurez et l’ouverture que cela vous procurera.
Enfin, ce stage est une porte d’entrée pour d’autres activités en lien avec l’Union européenne. Pour ma part, c’est à la suite de celui-ci que je suis devenue environ 1 mois et demi après sa fin volontaire en service civique au Centre d’Informations sur les Institutions Européennes – Européennes Direct Strasbourg pendant une période de 8 mois. Une fantastique expérience également.
Un point important à noter, notamment pour de prochaines candidatures : le 1er juin 2020, soit deux mois environ avant la fin de mon stage, la DG COMM du Parlement à Strasbourg a fusionné avec l’unité Visites et Conférences, toujours à Strasbourg. A titre personnel, cela m’a permis de rencontrer les stagiaires de cette unité aussi et comme ils venaient d’Allemagne, d’Italie ou encore de Grèce nos échanges ont aussi contribué pleinement à l’intérêt de cette expérience.
Pour conclure, cela a été pour moi une très belle expérience, que je suis encore aujourd’hui ravie d’avoir pu vivre et qui a été particulièrement formatrice.
1. Le 29 juillet 2021 à 21:36, par Olalla En réponse à : Les dessous d’un stage au Parlement européen, partie 2
Grâce à Caroline et sa collègue nous avons pu continuer l’activité de la campagne du Parlement européen à Strasbourg « Together.eu ». Un grand merci pour ce superbe boulot !
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