L’objectif, pour limiter le réchauffement, réduire de moitié, d’ici 2030, nos émissions de gaz à effet de serre. C’est également ce que prévoit l’accord de Paris de 2015, or ces objectifs sont encore loin d’être atteint. Le rapport précise notamment que « 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans des contextes fortement menacés par le changement climatique ». On parle donc de conséquences du dérèglement climatique qui se sont déjà produites et qui s’intensifient au fur et à mesure des années. Les experts réalisent ainsi que les scénarios qui avaient été imaginés par le GIEC en 2014 ne sont pas représentatifs de l’urgence actuelle, en effet, aujourd’hui les scénarios font apparaître encore plus de risques pour les vies de chaque être vivant de la planète dans les années à venir.
Les solutions présentées par le GIEC
Un des premiers éléments mis en avant par le groupe de chercheurs est de limiter autant que possible les conséquences pour la population. Une première solution serait donc de réformer les systèmes de santé, de préparer les infrastructures pour qu’elles résistent aux conséquences du réchauffement climatique (tremblements de terre, inondations, sécheresses, incendies de forêt...). Il faudrait ensuite bien évidemment s’attaquer aux causes du réchauffement climatique en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre en utilisant par exemple des énergies moins carbonées comme les énergies renouvelables mais aussi en réduisant notre demande en énergie.
Objectif de zéro émission pour les voitures et véhicules légers d’ici 2035 au sein de l’UE
Depuis l’Accord de Paris de 2015, l’Union européenne tente d’atteindre ces objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’UE vient par exemple d’acter la fin des moteurs thermiques en son sein d’ici 2035. Cet accord prévoit l’interdiction des ventes de voitures et véhicules utilitaires légers neufs à essence et diesel mais aussi les véhicules hybrides d’ici 2035. L’accord adopté a néanmoins été assoupli du fait d’un volte face de dernière minute de l’Allemagne.
Cependant, malgré le fait que tous les pays membres s’accordent pour faire des efforts et freiner le réchauffement climatique, certains accords comme celui-ci posent problème et provoquent de longs débats au sein de l’UE.
Lors du dernier sommet européen, les sujets principaux étaient le nucléaire et les moteurs thermiques. Paris et Berlin ont eu du mal à se mettre d’accord. Les différends entre le président Macron et le chancelier Scholz persistent car la France et l’Allemagne ne partagent pas le même point de vue concernant la politique énergétique et environnementale.
Les deux pays connaissant actuellement tous deux des difficultés internes, ce sommet était d’autant plus délicat qu’il présentait de nouvelles réformes qui allaient sûrement provoquer des désaccords au sein des parties de l’opposition mais aussi dans la population. Le président français doit affronter des mouvements sociaux après l’utilisation de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter sa réforme des retraites. Le chancelier allemand de son côté, peine à gérer l’Ampelkoalition entre le SPD dont il est issu, les Verts et les libéraux du FDP et a dû lui aussi gérer une « méga grève » inédite.
L’interdiction des véhicules thermiques sous-entend également la suppression de milliers d’emplois
En Allemagne, l’interdiction de vendre et produire des véhicules thermiques d’ici 2035 a été très mal reçue car cette dernière sous-entend également la suppression de milliers d’emplois. Il est important de rappeler que la production de voitures thermiques représente environ 800 000 emplois et un chiffre d’affaires d’environ 411 milliards d’euros en Allemagne. C’est donc le premier secteur économique en Allemagne, et contribue de facto de manière significative à l’emploi et à la croissance économique du pays. La volonté de l’UE de supprimer les véhicules thermiques pour ne commercialiser que des véhicules électriques pourrait ainsi provoquer la destruction de chaînes d’approvisionnement actuelles et entraîner la perte d’un grand nombre d’emplois. Cela exposerait aussi les constructeurs automobiles allemands à la concurrence acharnée face à la Chine par exemple.
À l’issue de ce sommet, l’Allemagne a fini par ratifier une version allégée de l’accord pour la fin des moteurs thermiques d’ici 2035. Cet accord représente un pas de plus vers cette réduction de nos émissions de gaz à effet de serre au sein de l’UE et prouve que des compromis doivent être faits par tous afin d’atteindre cet objectif.
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