La campagne numérique des candidats européens
Les initiatives sur le net des candidats aux européennes sont un axe majeur de campagne pour atteindre des citoyens qui montrent peu d’enthousiasme face à l’échéance à venir. Ainsi éclosent des plans de communication divers à l’image de l’initiative des Jeunes Européens Isère qui propose chaque jour une image « sexy » et européenne pour diffuser au maximum le message. En Allemagne, plus sérieusement a été lancé une campagne pour rappeler aux européens d’aller voter afin de ne pas reproduire les « erreurs du passé » en référence explicite à la montée du nazisme.
Des candidats français aux européennes ont décidé de diffuser leur projet de manière plus prosaïque en lançant des pétitions. Alain Lamassoure, tête de liste pour l’UMP en Ile-de-France, lance trois pétitions concernant la révision du traité de Schengen, la protection de l’emploi par l’Europe ou encore la promotion d’un modèle d’excellence européenne en recherche. Europe Écologie Les Verts (EELV) a également choisi de lancer trois pétitions allant de [la promotion d’une économie verte à la régulation financière.Les citoyens trouveront également sur ClicknSign les propositions du Parti Socialiste, du Front de Gauche ou du jeune parti Nous Citoyens.
La pétition, la politique continuée par d’autres moyens
L’initiative est assez novatrice et aucun candidat aux européennes n’a encore jamais communiqué son programme sous forme de pétition. Le format de la pétition est un média riche pour communiquer un programme qui engage plus fortement les soutiens que par un tract ou une profession de foi.
La pétition permet aux internautes de plébisciter les mesures des candidats et d’être comme au cœur du processus de décision. Avant les européennes, cette initiative permettra à son échelle de mesurer les préférences des français. Le site internet diffusera, avant les résultats des élections le dimanche 25 mai, les pétitions des candidats les plus plébiscitées par les internautes.
Ce rapport concret et direct à la politique permet aux citoyens de prendre en compte la capacité réelle du législateur européen : protéger l’emploi, réguler la finance ou encore promouvoir le statut de la femme dans l’entreprise.
La plateforme pour les projets de loi citoyens
ClicknSign est la première plateforme qui offre aux européens la possibilité de soutenir des projets de loi lancés par d’autres citoyens. La plateforme met en avant les Initiatives Citoyennes Européennes qui sont des projets de loi citoyens qui visent à réunir un million de signatures pour être étudiés par la Commission européenne.
L’illustration des projets des candidats sous forme de pétition est donc en droite ligne avec la volonté de ClicknSign de donner un pouvoir direct aux citoyens sur la politique. Poussons cette logique jusqu’à son terme, si les élections européennes étaient organisées sur internet, peut-on penser que la participation des citoyens serait plus forte ?
1. Le 18 mai 2014 à 16:21, par shaft
En réponse à : Si les élections européennes étaient numériques ?
Si le vote devient électronique il sera facile de trafiquer le résultat. Plus besoin de faire revoter en Irlande ou au Danemark ou d inverser les chiffres comme au référendum sur maastricht en France
2. Le 20 mai 2014 à 00:28, par Alexandre Marin
En réponse à : Si les élections européennes étaient numériques ?
Je suis d’accord avec shaft : si on pousse la logique jusqu’à son terme, il n’est pas impossible que les militants des partis et groupes politiques candidats se créent plusieurs adresses e-mail assorties de faux noms.
Qui plus est, le système des pétitions via Clicknsign implique une signature, donc une certaine authentification. Or, une élection est secrète, ce qui implique l’anonymat de l’électeur qui a fait tel ou tel choix. Pousser la logique numérique jusqu’à son terme implique de mettre fin à l’anonymat de l’électeur, c’est donc une violation directe du secret de l’élection.
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