Louis Michel : « le fédéralisme, c’est l’avenir ! » - commentaires Louis Michel : « le fédéralisme, c'est l'avenir ! » 2011-01-23T10:21:09Z https://www.eurobull.it/Louis-Michel-le-federalisme-c-est-l-avenir#comment9136 2011-01-23T10:21:09Z <p>Merci Ronan.</p> <p>J'en profite pour faire également suite aux commentaires de l'article précédent sur le groupe Spinelli, en particulier celui de Monsieur Pierre-Jean Verrando. : <a href="http://www.taurillon.org/Le-Groupe-Spinelli-vers-les-Etats-Unis-d-Europe" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://www.taurillon.org/Le-Groupe-Spinelli-vers-les-Etats-Unis-d-Europe</a></p> <p>Parce qu'il ne s'agit pas tant de lancer un débat. Et c'est plus précisément le reproche que je fais dans mes commentaires précédents au manifeste du groupe.</p> <p>Le manifeste s'en tient, comme Louis Michel ici, à des généralités en refusant de tirer concrètement les leçons de se qui vient de se passer entre l'échec du traité de Nice et le douloureux accouchement du traité de Lisbonne dont on sait déjà qu'il est mort-né. <a href="http://www.spinelligroup.eu/fr/manifesto/#signform" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://www.spinelligroup.eu/fr/manifesto/#signform</a></p> <p>Or de quoi s'agit-il concrètement ? On peut aborder le débat concrètement de multiples manières. J'en propose une qui me paraît la mieux appropriée, concernant le groupe Spinelli :</p> <p>On n'en a pas parlé sur ces deux articles, mais figure parmi les principaux fondateurs du groupe Spinelli un autre Belge, Guy Verhofstadt, un des principaux soutiens de la "Constitution" européenne devenue depuis traité de Lisbonne, et un fédéraliste convaincu. Rien ne définit mieux concrètement l'enjeu du débat aujourd'hui que les illusions qui justifiaient ce soutien.</p> <p>En juillet 2009, au lendemain de l'élection de l'actuel Parlement Européen, et alors que la ratification du traité de Lisbonne était acquise, Guy Verhofstadt disait ceci, dans une conclusion qu'il voulait définitive : <strong>« … Nous entrons dans un régime qui sera davantage parlementaire. Mais c'est une réaction à ce que nous avons vécu ces dernières années : l'Union a dérivé vers l'intergouvernementalisme (les Etats décidant par consensus, NDLR) et cela s'est accompagné par une perte de pouvoir de la Commission qui est l'expression même de la méthode communautaire. Je constate qu'elle s'est davantage comportée en secrétariat du Conseil des ministres qu'en organe autonome. La crise économique et financière pourrait être le déclic qui permettra de revenir à une Union où la Commission joue le rôle central qui doit être le sien, le Parlement européen l'épaulant. Car, il est désormais évident que les Etats n'ont pas su réagir avec suffisamment de vigueur à cette crise faute d'une coordination suffisante et que personne n'a les moyens d'y faire face seul. »</strong> <a href="http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2009/07/lancien-premier-ministre-belge-guy-verhofstadt-qui-pr%C3%A9side-d%C3%A9sormais-ladle-le-troisi%C3%A8me-groupe-politique-du-parl.html" class="spip_url spip_out auto" rel="nofollow external">http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2009/07/lancien-premier-ministre-belge-guy-verhofstadt-qui-pr%C3%A9side-d%C3%A9sormais-ladle-le-troisi%C3%A8me-groupe-politique-du-parl.html</a></p> <p>La crise de l'euro, également appelée crise de la dette souveraine a eu lieu en 2010. A cette occasion, pour la première fois depuis 1992, a été évoqué publiquement par des chefs d'Etat européens la fin éventuelle de l'Union Européenne. J'ai écrit un article pour Le Taurillon qui passera peut-être un jour et qui explique comment la crise de l'euro a révélé la véritable nature du traité de Lisbonne, comme toutes les crises de cette nature révèlent toujours la vraie nature des institutions politiques qu'elles affectent. La mécanique était à l'œuvre dès le départ, (raison pour laquelle j'y étais opposé dès 2004) et elle a abouti, concrètement à ceci : Le Conseil a pris tout le pouvoir en Union Européenne, la Commission a été réduite définitivement à son rôle de secrétariat, et le rôle véritablement politique du Parlement européen a été réduit à néant. Ce n'est pas que Barroso n'est pas à la hauteur de son rôle, c'est qu'il a été mis là par le Conseil parce que c'est le rôle qui lui est dévolu et qu'il n'y en a pas d'autre pour le Président de la Commission. Accessoirement, Angela Merkel, qui a pris au cours de 2010 le leadership de ce mouvement, est devenue la véritable « présidente » de l'Union Européenne au Conseil des 28 et 29 octobre qui a vu la victoire de toute sa politique à laquelle une majorité du Conseil était pourtant opposée à partir du début de la crise. Même le rôle de cette nouvelle institution, le « Président du Conseil », personnifiée par Herman van Rompuy n'a pas résisté à la crise et a été réduit à rien.</p> <p>La « dérive vers l'intergouvernementalisme » dénoncé en juillet 2009 par Guy Verhofstadt s'est terminée fin 2010 par une Union Européenne totalement intergouvernementale. Ce n'était donc pas une dérive, c'était le sens des institutions de la « Constitution » européenne. Soit très exactement l'opposé de ce qui était annonçait. Alain Juppé, cité par un article de Le Taurillon il y a quelques semaines, pouvait triompher en déclarant : « Le fédéralisme est mort en Union Européenne ».</p> <p>On en est là concrètement, et concrètement on doit partir de là.</p> <p>@ Ronan Ce long développement pour revenir à votre réponse plus haut. Evidemment, ce que je défends ici dit bien le paradoxe de la situation politique actuelle des fédéralistes en Union Européenne et pourquoi il faut être non seulement concret, mais par quoi il faut commencer. Pour résumer : comme vous le dites plus haut et comme je le dis ici, c'est au moment où le rôle politique du Parlement Européen est réduit à néant que l'espoir de voir un jour une Union Européenne fédérale et démocratique (je préfère préciser, parce que ça ne va pas de soit) se trouve uniquement au Parlement Européen. Non pas dans l'idéal, parce que la démocratie n'est pas une idéologie, mais dans la réalité, parce que la démocratie (et le fédéralisme) forment une théorie pragmatique de l'exercice du pouvoir.</p> <p>@ Pierre-Jean Verrando Le groupe Spinelli accepte naturellement mal l'adhésion de membres du Tiers Etat comme moi. Je le faisais remarquer précédemment avec quelque amertume pour les membres du Tiers Etat. Mais sentez-vous libre de leur signaler mon commentaire, si vous pensez qu'une chose pareille est acceptable.</p> Louis Michel : « le fédéralisme, c'est l'avenir ! » 2011-01-22T18:38:12Z https://www.eurobull.it/Louis-Michel-le-federalisme-c-est-l-avenir#comment9135 2011-01-22T18:38:12Z <p>Investissez dans un micro !</p> Louis Michel : « le fédéralisme, c'est l'avenir ! » 2011-01-22T12:22:03Z https://www.eurobull.it/Louis-Michel-le-federalisme-c-est-l-avenir#comment9131 2011-01-22T12:22:03Z <p>Entièrement d'accord avec le commentaire de 09h55 : il faut sortir de l'incantation sans portée pratique, et vite ! A l'heure actuelle, le fédéralisme ne peut trouver de réalisation que de façon démocratique, et via le Parlement européen dans l'idéal. Et tout le reste n'est que pis-aller, au mieux temporaire. Nos Eurodéputés doivent absolument sortir des postures déclaratoires et seules paroles verbales pour vraiment prendre leurs responsabilités.</p> Louis Michel : « le fédéralisme, c'est l'avenir ! » 2011-01-22T09:39:15Z https://www.eurobull.it/Louis-Michel-le-federalisme-c-est-l-avenir#comment9129 2011-01-22T09:39:15Z <p>« Appuyant les positions de Joshka Fischer en faveur d'un gouvernement économique européen qui colle à la zone euro »</p> <p>Par ailleurs, j'ai proposé un article à Le Taurillon qui explique comment Angela Merkel a emporté une bataille politique majeure l'an dernier lors de la « crise de l'euro », en comprenant deux choses très simples : <br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Il n'y a pas de « gouvernance économique », il n'y a qu'une gouvernance politique. <br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Réduire la gouvernance à une seule zone intra-européenne caratérisée uniquement par l'économique (la monnaie unique), est une illusion.</p> <p>S'il s'agit de proposer pour le futur des alternatives qui nont cessé de l'être l'an dernier, je comprends que mon article ne passe pas.</p> <p>C'est quand même stupéfiant, qu'alors que des hommes politiques comme Sarkozy ou Juncker, qui plaidaient encore pour ce genre de « gouvernance politique réduite à la zone euro » ont été mis en minorité en septembre dernier par Angela Merkel qui a imposé que même les problèmes de l'euro concernent tous les Etats de l'Union Européenne.</p> <p>On ne peut pas s'étonner, hélas, de voir Joshka Fischer en retard sur Angela Merkel, mais la question se pose de savoir si le groups Spinelli va se contenter plus généralement de remettre sur le tapis des débats qui datent de 1999 et de l'échec du traité de Nice, alors qu'on en est aujourd'hui à constater l'échec du traité de Lisbonne.</p> Louis Michel : « le fédéralisme, c'est l'avenir ! » 2011-01-22T08:55:39Z https://www.eurobull.it/Louis-Michel-le-federalisme-c-est-l-avenir#comment9128 2011-01-22T08:55:39Z <p>Toujours des déclarations de principe, jamais le moindre engagement pratique à court terme. Le fédéralisme est-il en panne, en Union Européenne, où le traité de Libonne a-t-il finalement signé son arrêt de mort ?</p> <p>En effet, on ne lit plus, en particulier ici, que des incantations fédéralistes qui n'ont strictement plus aucune portée pratique.</p>