L'Europe n'a pas besoin de politique migratoire commune - commentaires L'Europe n'a pas besoin de politique migratoire commune 2016-02-17T03:40:36Z https://www.eurobull.it/l-europe-n-a-pas-besoin-de-politique-migratoire-commune#comment21751 2016-02-17T03:40:36Z <p>1) Si les cathos intégristes peuvent imposer leurs vues sur certains dossiers, il ne suffit malheureusement pas de réaffirmer l'importance de la laïcité pour barrer la route à toute culture qui souhaite s'imposer.</p> <p>2) Je n'ai pas parlé du territoire, mais de l'espace public, ce qui est bien différent il me semble. ;)</p> <p>3) On peut quand même considérer que l'État a une certaine légitimité sur l'espace public puisqu'en théorie il nous représente.</p> <p>4) L'État est conservateur, le conservatisme est une forme de stabilité, coûteuse, certes, mais elle rassure beaucoup de monde. Réaliser son coût et sa faible légitimité ne me semblent pas suffisant pour l'emporter. Enfin, qui vivra verra !</p> L'Europe n'a pas besoin de politique migratoire commune 2016-02-09T15:31:40Z https://www.eurobull.it/l-europe-n-a-pas-besoin-de-politique-migratoire-commune#comment21743 2016-02-09T15:31:40Z <p>Merci pour tes commentaires Xavier.</p> <p>Quelques remarques :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> > La peur qu'une culture s'impose par la voie démocratique</p> <p>Si celle-ci se manifeste, ce sera l'occasion de rappeler l'utilité restreindre la portée des processus décisionnels démocratiques. De réaffirmer la laïcité en étant intransigeant et de dépolitiser toutes les questions culturelles. De sorte, personne ne pourra imposer ses choix culturels aux autres, contrairement à ce que font par exemple certaines associations catholiques intégristes qui arrivent à censurer des films qui ne plaisent pas (bizarrement, il n'y a plus personne pour crier à l'impérialisme culturel ;) )</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> > L'idée de considérer l'Etat comme une co-propriété</p> <p>Cette idée revient à adhérer à la fiction rousseauiste du contrat social. Si l'Etat est le propriétaire légitime du territoire, on rentre dans une logique communiste qui légitime l'arbitraire gouvernemental. Ou bien le droit de propriété est individuel ou bien il ne l'est point.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> > La peur d'une société discriminante</p> <p>Le droit d'exclusion est une conséquence inévitable de la rareté des ressources et du temps. C'est là d'ailleurs le fondement du droit de propriété : choisir d'exclure qui on veut des services qu'offrent notre personnalité, nos biens et notre temps. Le problème de l'immigration tient à ce que l'Etat s'est arrogé le droit d'exclure. IL n'a aucune légitimité à faire ceci. Est-ce qu'une société libérale serait plus discriminante ? Je n'en suis pas sûr. Il y aurait sans doute quelques exclusions à l'échelle locale, mais parce que ces phénomènes ne pourront être que décentralisés, il y aura nécessairement moins d'arbitraire qu'aujourd'hui. Les exclusions répondront aux attentes des populations et personne ne pourra soulever l'argument du choc des cultures si chacun est maître des rapports sociaux qu'il veut entretenir avec autrui.</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> > Le caractère utopique</p> <p>Bien sûr, il serait naïf de croire que ce modèle est applicable à court terme. Il s'agit simplement de faire comprendre que c'est le seul viable et que tout autre système verserait dans l'arbitraire et dans la destruction de vies humaines et de richesses.</p> L'Europe n'a pas besoin de politique migratoire commune 2016-02-09T13:23:53Z https://www.eurobull.it/l-europe-n-a-pas-besoin-de-politique-migratoire-commune#comment21742 2016-02-09T13:23:53Z <p>Je pense que la solution est tellement radicale qu'elle en devient utopique. J'aurai donc tendance à proposer ceci : <br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> quasi-ouverture des frontières : pour pouvoir résider on fait une demande simple avec des frais raisonnables, l'État vérifie dans la mesure du possible que la personne n'est pas un assassin, un criminel recherché, l'aspirant résidant signe une sorte de contrat où il reconnaît les lois locales (notamment sur l'égalité homme-femme), s'engage à les respecter, avec des conséquences s'il les enfreint, <br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> s'il est un réfugié, il peut entrer comme dans le point précédent, mais peut demandé à être reconnu comme tel par l'État et si c'est le cas, il peut être parrainé (accompagné et financé) par les citoyens qui en font la demande (exit donc les camps, le traitement par des fonctionnaires et le financement par l'impôt), dans le cadre donc d'un programme public encadré par l'État, mais où celui-ci fait très peu de choses, laissant la place au citoyen. Ceci n'empêchant pas les citoyens de s'organiser d'une autre manière sans passer par lui. C'est surtout pour offrir une alternative attrayante à ceux qui veulent financer l'accueil de toutes ces personnes, mais qui souvent ne veulent pas de ces derniers derrière leur jardin (« oui oui avec l'argent des autres »).</p> L'Europe n'a pas besoin de politique migratoire commune 2016-02-09T13:23:32Z https://www.eurobull.it/l-europe-n-a-pas-besoin-de-politique-migratoire-commune#comment21741 2016-02-09T13:23:32Z <p>Bravo Ferghane pour cette réflexion. :)</p> <p>Je vais me faire l'avocat du diable.</p> <p>Il est beaucoup question d'économie finalement. Seulement dès lors que ça touche à l'immigration, il me semble que pour beaucoup de monde l'aspect économique ne constitue pas leur plus grande préoccupation. Ils ont peur, à tort ou à raison, d'être dilué dans d'autres cultures, d'autres mœurs et je pense qu'on peut légitimement se poser la question de l'influence de telles cultures (notamment par rapport à la place de la femme, mais aussi de la religion) sur l'État dans le cadre d'une démocratie où celle-ci est souvent interprétée comme dictature de la majorité plutôt que comme défense de la plus petite minorité (l'individu).</p> <p>Concernant la deuxième inquiétude, "l'invasion", il y a une différence majeure entre l'Europe de l'Est et le Moyen-Orient : la guerre civile, l'insécurité réelle et concrète pour les familles. C'est d'ailleurs pour ça qu'on n'a jamais vu de colonnes de civils polonais sur les routes dans les années 90 et 2000. Alors qu'on en voit qui viennent de Syrie et d'Irak. Ceci me semble être le point faible de l'article. Combien y a-t-il de réfugiés en Europe qui ont bravé les dangers du parcours et les barrières administratives ? On ne parle pas de quelques plombiers et camionneurs puisque ça s'exprime très bien en % de la population totale de l'UE.</p> <p>Enfin la conclusion, l'alternative, avec des villes et quartiers privés : <i>« Dans un régime de marché, la nationalité aurait très peu de sens car sa fonction discriminatoire serait neutralisée. N'importe qui serait libre de se mouvoir n'importe où pour peu qu'un propriétaire consent à l'accueillir »</i></p> <p>L'État ne discriminerait plus sur la nationalité, mais ces acteurs privés, vu les sondages, seraient probablement nombreux à discriminer sur la couleur de la peau, la religion, etc. Cela est-il une avancée ?</p> <p>Peut-on considérer que les citoyens sont, par l'intermédiaire de l'État, propriétaires de l'espace public et pourraient donc légitimement déterminer les conditions d'entrée ?</p> <p>Fin de l'avocat du diable.</p>