Une nouvelle répartition pour le Parlement européen

, par Quentin Joigneaux

Une nouvelle répartition pour le Parlement européen

Ce 31 janvier 2020 a eu lieu le départ officiel du Royaume-Uni de l’Union européenne, ce qui a entraîné la création d’une nouvelle répartition parlementaire. Ce sont les 73 députés britanniques élus il y a sept mois qui ont laissé leur place à de nouveaux visages venant de 14 des 27 États membres de l’Union européenne, dont la France.

Le départ du Royaume Uni

Les Britanniques ont, en effet, officialisé leur départ en ce 31 janvier après un peu plus de 3 ans de débats et de négociations avec l’Union Européenne. C’est une année qui s’annonce donc chargée en échanges et en discussions pour l’Union européenne et le Royaume-Uni.

Cet événement marque également le départ de 73 sièges au sein du parlement, ces sièges étaient occupés majoritairement par le parti conservateur (pro-Brexit ou non) mais aussi par les Libéraux-démocrates (LibDem) et les Travaillistes (Labour). Avant le Brexit, le Parlement européen rassemblait en tout 751 sièges. Il ne seront désormais plus que 705 parlementaires à y siéger.

La nouvelle répartition des sièges

Comme le Parlement européen l’indique, « sur les 73 sièges britanniques au PE, 27 sont redistribués à des États membres tandis que les 46 restants sont mis en réserve pour d’éventuels futurs élargissements ». La France et l’Espagne récupèrent 5 sièges, tandis que l’Italie et les Pays-Bas obtiennent 3 sièges supplémentaire, l’Irlande quant à elle en reprend 2. La Suède, l’Autriche, le Danemark, la Finlande, la Slovaquie, la Croatie, l’Estonie, la Pologne et la Roumanie reprennent tous un siège. Ces nouveaux parlementaires ne seront pas réélus puisqu’ils sont en réalité élus depuis les dernières élections en attente du départ du Royaume-Uni pour pouvoir prendre leur place au sein du parlement.

Quels sont les gains pour les groupes européens ?

Ce nouveau partage présente globalement de nombreuses pertes comme de nombreux gains pour chaque groupe politique du Parlement. En effet, cette nouvelle répartition représente un gain de 3 nouveaux parlementaires pour le groupe Identité et démocratie (ID), dont le Rassemblement National fait parti. Il s’agit également d’un maintien de la majorité pour le groupe du Parti Populaire Européen (PPE) qui confirme sa domination avec 5 parlementaires entrant. Le PPE, où ne siégeait aucun Britannique, représentera donc environ 27 % des sièges, c’est-à-dire, une augmentation de 3% de sa majorité.

Qui sont les perdants ?

Les groupes Renew Europe et des Verts sont les plus grands perdants au niveau européen puisqu’ils perdent 11 et 7 parlementaires.

Renew Europe, malgré cette forte descente, restera tout de même la troisième force politique du parlement derrière le PPE et les socialistes et démocrates (S&D) qui maintiennent leur position majoritaire au parlement.

Les Verts quant à eux ressortent comme les plus grands perdants puisqu’ils passent derrière le groupe des ID et deviennent donc la 5ème force politique du parlement tandis que les identitaires récupèrent la 4ème position.

Et pour la France ?

Les élus français qui vont rejoindre le parlement ont en réalité déjà été élus lors des précédentes élections européennes. En effet, ils étaient considérés comme les eurodéputés « Picard », en effet, ces cinqs élus français attendaient depuis les élections, le Brexit, pour enfin siéger au Parlement européen puisque sur cette période, leur mandat n’était pas effectif.

Ainsi, au niveau français, le Rassemblement national (RN) gagne un député et se retrouve à égalité avec la majorité présidentielle (LREM), ces deux partis ont donc dès à présent 23 députés au parlement européen. Arrivant ensuite, Europe Ecologie Les Verts (EELV) passent de 12 à 13, les socialistes (PS) quant à eux passent de 5 à 6 eurodéputés. Les républicains (LR) et la France Insoumise (LFI) gardent pour leur part leur nombre de député inchangé, c’est-à-dire, 8 (LR) et 6 (LFI).

Ont donc fait leur entrée au parlement européen, Sandro Gozi (1) et Ilana Cicurel (LREM), Jean-Lin Lacapelle (RN), Claude Gruffat (EELV) et Nora Mebarek (PS).

(1) Sandro Gozi, italien, est le président de l’Union européenne des Fédéralistes (UEF) s’est présenté sur les listes françaises.

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